#WrestleZagreb

Rzazade, Aliyev mènent la charge de l'Azerbaïdjan aux championnats d'Europe

By Vinay Siwach

ZAGREB, Croatie (18 avril) -- Depuis le début du siècle, l'Azerbaïdjan s'efforce de trouver un poids plume de niveau international.

A l'exception du champion olympique Namik ABDULLAEV (AZE), aucun lutteur n'a pu asseoir son autorité dans la catégorie de poids 55kg-57kg. Giorgi EDISHERASHVILI (AZE) a certes remporté les championnats d'Europe deux fois en 2017 et 2018, mais il avait bien dépassé son apogée à ce moment-là et n'a jamais semblé menaçant au niveau mondial. Haji ALIYEV (AZE) a remporté une médaille de bronze aux Jeux Olympiques de Rio en 2016 mais il a passé la plus grande partie de sa carrière en 61kg ou plus.

Aliabbas RZAZADE (AZE) pourrait changer cela maintenant. Ayant remporté le titre mondial U23 en 2021, l'athlète de 25 ans a atteint la finale des championnats d'Europe l'année dernière et a franchi une étape supplémentaire en devenant champion mardi, battant le double champion d'Europe Suleyman ATLI (TUR).

Rzazade a mené la charge de l'Azerbaïdjan le deuxième jour des championnats d'Europe à Zagreb alors que la nation s'est installée confortablement en tête du classement par équipe. Aliyev a ajouté un quatrième titre européen et son premier depuis 2019 ce qui a permis à son pays de remporter deux médailles d'or dans la soirée.

Pour les résultats des demi-finales du deuxième jour, cliquer ici: Akgul contre Petriashvili, Tour 11

Vasyl MYKHAILOV (UKR) a mis fin à l'attente de 10 ans du pays pour un champion d'Europe en battant Georgios KOUGIOUMTISDIS (GRE) pour remporter la médaille d'or en 79kg tandis que Givi MATCHARASHVILI (GEO) a marqué un takedown tardif pour empêcher Magomedkhan MAGOMED (AZE) de répéter son exploit en 97kg.

Vazgen TEVANYAN (ARM) a ajouté un titre d'Europe senior à ses titres U17, U20 et U23 en battant Mikyay NAIM (BUL) en finale des 65kg.

Aliabbas RZAZADE (AZE)Aliabbas RZAZADE (AZE) projette Suleyman ATLI (TUR) dans le dernier mouvement du combat. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Mais c'est Rzazade qui est entré dans l'histoire en remportant la 25ème médaille d'or pour l'Azerbaïdjan aux championnats d'Europe.

Atli cherchait son troisième titre après trois défaites en finale ces cinq dernières années mais il ne se doutait pas que Rzazade allait lancer un arm throw cinq secondes après le début de la finale.

Et comme Atli se calmait après ce lancé, Rzazade est tombé à genoux ce à quoi Atli a réagi en se jetant en arrière. Rzazade a fait croire qu'il allait attaquer par les jambes mais a lancé un autre arm throw, ce qui lui a valu deux points.

Un 6-0 était toujours difficile à remonter. Atli a bien essayé et  réduit le score à 6-2 à la pause mais Rzazade s'est montré encore plus agressif en seconde période. Atli a essayé de le faire basculer mais Rzazade était solide et a projeté Atli sur le dos pour quatre points et a remporté la victoire 12-2. Rzazade était prêt pour les célébrations.

La Turquie a contesté l'appel affirmant que ce lancé ne valait que deux points et a gagné. Les lutteurs ont dû recommencer avec le score à 10-2. Mais ce n'était que retarder l'inévitable.

Rzazade et Atli ont fait l'un l'autre un blocage de corps mais c'est le premier qui a réussi à obtenir la projection. Cette fois, personne n'a empêché le lutteur d'Azerbaïdjan de célébrer son premier titre européen.

"Je suis venu ici pour devenir champion," a déclaré Rzazade. "J'étais très ambitieux en venant ici. C'est un sentiment formidable et je suis fier d'avoir pu hisser le drapeau d'Azerbaïdjan. C'est l'un des plus beaux jours de ma vie."

Depuis 17 ans qu'il pratique la lutte, commençant dans la ville d'Astara, dans le sud de l'Azerbaïdjan, à quelques pas de la frontière de l'Iran, qui a également une ville d'Astara à la frontière de l'Azerbaïdjan, le premier titre senior pourrait être perçu comme tel.

La finale de mardi contrastait avec celle de l'année dernière quand Vladimir EGOROV (MKD) l'a battu 8-6. Rzazade était mené 8-0 mais s'est repris pour marquer six points et alors qu'il était sur le point d'obtenir un tour pour la victoire, le temps s'est écoulé. Il n'a rien laissé au hasard cette année et à remporté la médaille d'or.

"L'année dernière en finale, j'ai perdu un combat très serré," a-t-il déclaré. "Aujourd'hui, j'ai pu remporter l'or et c'est un sentiment très différent du précédent. Je suis heureux d'avoir pu remporter l'or.”

Cette défaite a permis à Rzazade de mettre les choses en perspective et de grandir en tant que lutteur allant de l'avant.

"Maintenant, je suis un lutteur ambitieux," a-t-il déclaré. "C'est mon année et c'est mon jour. Je pense que je ne suis pas si faible et tout le monde me voit comme un adversaire coriace. Ce ne sera pas facile car des adversaires bons et forts m'attendent.”

Ses adversaires devront également travailler dur pour battre le nouveau champion d'Europe. Un underhook mortel et un puissant gut wrench font de lui une menace. Ajouté à cela une solide défense, aussi bien en position par terre qu'en position debout.

“J'attends les prochains championnats -- les championnats du monde en Serbie,” a-t-il déclaré. “Comme nous pouvons obtenir la licence pour les Jeux olympiques, j'aimerais en obtenir une en Serbie. Je veux être un champion olympique.”

Haji ALIYEV (AZE)Haji ALIYEV (AZE) est devenu le premier lutteur d'Azerbaïdjan à remporter quatre médailles d'or d'Europe. (Photo: UWW / Kostadin Andonov)

Aliyev a fait un doublé pour l'Azerbaïdjan en remportant la médaille d'or des 70 kg après avoir battu Ramazan RAMAZANOV (BUL) dans le combat pour la médaille d'or. Ce dernier ayant 32 ans le 21 avril, Aliyev lui a offert un cadeau d'anniversaire avant l'heure.

Le médaillé d'argent olympique de Tokyo est devenu le premier homme d'Azerbaïdjan à remporter quatre titres d'Europe en passant devant Abdullaev qui a eu trois titres. La star de lutte gréco-romaine, Rafiq HUSEYNOV (AZE), a également trois titres et aura la chance d'un quatrième dans les jours à venir. Mariya STADNIK (AZE) mène toujours avec sept titres.

“C'est une victoire très importante pour moi,” a déclaré Aliyev. “Dans l'histoire de l'Azerbaïdjan, je suis le premier  [homme] à remporter quatre médailles d'or d'Europe. C'est très bon pour moi.”

Lundi, Aliyev avait déclaré qu'il luttait en 70kg, catégorie qui a des lutteurs plus forts que lui. Mais  il les déjoue pour gagner.

Contre Ramazanov, il a eu recours à diverses astuces pour remporter la médaille d'or. Au lui de s'épuiser, Aliyev a décidé d'accumuler des stepouts au lieu de se livrer à des bousculades.

Il a obtenu trois stepouts et un takedown pour mener 5-1 à la pause. Il a continué à mettre la pression sur Ramazanov et a marqué un autre stepout. Ramazanov a marqué un stepout et a obtenu un point d'avertissement en plus pour réduire l'avance à 8-3. Aliyev a ajouté un takedown tardif pour gagner 10-3.

“Nous nous sommes beaucoup préparés,” a-t-il déclaré. “Nous avons eu beaucoup de camps d'entraînement cette année. Nous sommes sur le bon chemin. C'est pourquoi nous gagnons.”

Pour ses plans à venir, Aliyev a déclaré qu'il est toujours à la recherche de l'insaisissable or olympique, une médaille que l'athlète de 31 ans a manqué de peu à Tokyo.

“J'ai déjà une médaille olympique de bronze et d'argent, mais j'ai besoin de l'or,” a-t-il déclaré. “Je vais vraiment essayé. je ferai de mon mieux pour obtenir cette médaille d'or. Je pense que cela n'a pas d'importance que j'ai 32 ou 34 ans, ce qui compte, c'est de travailler dur et de devenir un champion.

Mais Aliyev sait aussi que gagner une médaille en 65kg sera une tâche herculéenne car c'est la catégorie la plus vaste du monde.

“Cette catégorie de poids est la plus difficile,” a-t-il déclaré. “Il y a beaucoup de bons adversaires et il y a généralement 4 à 5 champions du monde. Je pense connaître leurs styles de lutte. C'est ma dernière chance et je dois remporter l'or olympique et ensuite prendre ma retraite.”

Givi MATCHARASHVILI (GEO)Givi MATCHARASHVILI (GEO) marquant un takedown sur Magomedkhan MAGOMEDOV (AZE) en finale. (Photo: UWW / Kostadin Andonov)

L'Azerbaïdjan aurait pu remporter trois médailles d'or mais le médaillé de bronze mondial Matcharashvili a réussi un takedown tardif pour battre Magomedov, également médaillé de bronze mondial, 4-3 en finale des 97kg.

Magomedov, champion en titre, a commencé avec un stepout et a toujours cherché à attaquer alors même que Matcharashvili continuait à gagner du temps en première période. Il a obtenu un takedown sur le bord pour mener 3-0 à la pause.

Après cinq minutes sans action de la part de Matcharashvili, Il s'est mis en marche dans la dernière minute, marquant un takedown via un single-leg. Dans les 20 dernières secondes, Magomedov a réussi à passer derrière mais a glissé, donnant à Matcharashvili l'occasion de marquer un autre takedown, gagnant 4-3.

C'était la première médaille d'or d'Europe pour l'ancien champion du monde U23 qui a également une médaille d'argent des Jeux Européens.

Vazgen TEVANYAN (ARM)Vazgen TEVANYAN (ARM) célèbre sa victoire après avoir remporté la médaille d'or des 65kg à Zagreb. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Tevanyan, Mykhailov remportent des premiers titres

Tevanyan a attendu quatre ans pour revenir aux championnats d'Europe et a rendu son retour mémorable en remportant la médaille d'or en 65kg.

En 2019, Tevanyan a terminé 11ème mais a remporté le titre mondial U23, a lutté aux Jeux Olympiques et aux championnats du monde et a des victoires sur Aliyev et Izsmail MUSZUKAJEV (HUN) depuis.

Bien qu'il ait obtenu le premier point de la finale, Naim, qui espérait devenir le premier champion d'Europe de lutte libre de son pays en 18 ans, n'a pas réussi à s'imposer face à un Tevanyan très fort.

Dans le combat pour la médaille d'or, c'est en seconde période que Tevanyan a marqué le premier takedown en utilisant un arm drag mais n'a réussi à obtenir aucun tour. 

Naim a continué à revenir sur Tevanyan qui a contré l'une de ces tentatives et a obtenu un roll pour porter le score à 6-1. Il a ajouté un autre takedown pour augmenter l'avance avant qu'un takedown par glissement et un gut ne lui permettent de remporter l'or 12-1.

“Je suis très heureux car c'est une médaille que j'attendais depuis très longtemps", a-t-il déclaré. "Depuis 2018 [2019], je n'ai pas pu participer aux championnats d'Europe, c'est pourquoi je suis très heureux, j'ai beaucoup d'émotions et je suis d'une humeur incroyable.”

Bien qu'il ait remporté des titres européens en U17, U20 et U23, il lui manquait le titre senior que Tevanyan considère comme le plus important.

“La catégorie senior est très différente des autres catégories d'âge, car pour moi, c'est le vrai sport. Mon objectif est d'aller aux Jeux olympiques et de devenir champion du monde. Il y aura des camps d'entraînement et nous nous remettrons en forme. Je ferai tout pour atteindre la meilleure forme physique possible.”

La première occasion de gagner un billet pour Paris sera les Championnats du monde à Belgrade en septembre et Tevanyan sera l'un des favoris pour remporter une médaille, peut-être une médaille d'or. Et s'il atteint la finale, quel adversaire aimerait-il combattre ?

“Aucune différence [pour moi],” a-t-il déclaré. “Si je suis en finale, ça n'a pas d'importance.”

Vasyl MYKHAILOV (UKR)Vasyl MYKHAILOV (UKR) a remporté la médaille d'or en 79kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Mykhailov a mis fin à une décennie d'attente pour l'Ukraine d'avoir un champion d'Europe de lutte libre en étendant son record d'invincibilité contre Georgis KOUGIOUMTSIDIS (GRE) qui était le champion en titre.

Pavlo OLIYNYK (UKR), qui a ensuite représenté la Hongrie, a été le dernier champion d'Europe en remportant l'or en 96 kg en 2013 à Tbilissi.

Kougioumtsidis, qui est devenu le premier champion de Grèce l'année dernière, espérait réitérer son exploit, mais Mykhailov l'a complètement écarté.

L'Ukrainien a battu Kougioumtsidis deux fois l'année dernière et était le favori. Il a obtenu un stepout et un takedown contre le stepout du Grec. Malgré l'effort de Kougioumtsidis, Mykhailov gardait le contrôle.

Il a expliqué plus tard pourquoi cette victoire avait un score bas alors que ses deux précédentes étaient par supériorité technique avant d'ajouter que c'est juste le début.

“La finale est toujours très importante alors je n'ai pas pris beaucoup de risques", a déclaré Mykhailov. "C'est très émouvant. Cela fait longtemps que je vise l'or. Mais ce n'est pas le moment d'arrêter. C'est l'année préolympique, nous devons nous qualifier".

L'or était précieux pour l'Ukrainien, qui a été touché par la guerre dans son pays.

"Comment dire que nous nous entraînons sans électricité ? "Il fut un temps où nous nous entraînions sans électricité ni lumière pendant six mois. Je n'ai pas pu m'entraîner pendant près de six mois. Ce n'était pas possible du tout. Ce sont des moments très difficiles. Il n'est pas possible de les expliquer.

Sur ses projets avant les championnats du monde, Mykhailov n'a pas révélé grand-chose, mais il a dit comment il se désaltère après un combat épuisant et une interview du vainqueur.

"Je participerai à des tournois, nous prendrons des décisions avec les entraîneurs", a-t-il déclaré. "Pour l'instant, je veux juste boire du coca.

sf

RESULTATS

57kg
OR: Aliabbas RZAZADE (AZE) bat Suleyman ATLI (TUR), 12-2

BRONZE: Georgi VANGELOV (BUL) bat Roberti DINGASHVILI (GEO), 10-0
BRONZE: Horst LEHR (GER) bat Simone PIRODDU (ITA), 2-2

65kg
OR: Vazgen TEVANYAN (ARM) bat Mikyay NAIM (BUL), 12-1

BRONZE: Edemi BOLKVADZE (GEO) bat Stefan COMAN (ROU), 2-2
BRONZE: Erik ARUSHANIAN (UKR) bat Ali RAHIMZADA (AZE), 7-6

70kg
OR: Haji ALIYEV (AZE) bat Ramazan RAMAZANOV (BUL), 10-3

BRONZE: Ihor NYKYFORUK (UKR) bat Patryk OLENCZYN (POL), via fall
BRONZE: Vasile DIACON (MDA) bat Kevin HENKEL (GER), 7-2

79kg
OR: Vasyl MYKHAILOV (UKR) bat Georgios KOUGIOUMTSIDIS (GRE), 3-1

BRONZE: Ahmad MAGOMEDOV (MKD) bat Arman AVAGYAN (ARM), 7-4
BRONZE: Hetik CABOLOV (SRB) bat Sabuhi AMIRASLANOV (AZE), via injury default

97kg
OR: Givi MATCHARASHVILI (GEO) bat Magomedkhan MAGOMEDOV (AZE), 4-3

BRONZE: Vladislav BAITCAEV (HUN) bat Benjamin HONIS (ITA), 10-6
BRONZE: Ibrahim CIFTCI (TUR) bat Murazi MCHEDLIDZE (UKR), 12-3

#WrestleBudapest

#WrestleBudapest : Ce qu'il faut voir en lutte féminine

By Vinay Siwach

BUDAPEST, Hongrie (8 juillet) -- Si vous voulez voir un aperçu de ce à quoi ressembleront les championnats du monde à Belgrade, ne manquez pas les quatrièmes Ranking Series au Polyák Imre & Varga János Memorial, à Budapest.

Alors que les nations tentent de sélectionner leurs équipes pour les championnats du monde qui offrent des quotas pour les Jeux Olympiques de Paris, l'évènement de Budapest a pris de l'importance avec les médailles et les prix même si le tournoi autorise une tolérance de poids de deux kilos.

La lutte libre a enregistré 174 inscriptions jusqu'à présent tandis que la lutte gréco-romaine en enregistre 196. La lutte féminine comptera 182 lutteuses en action quand débutera la compétition jeudi.

Avec autant d'action sur trois tapis, voici quelques rencontres à ne pas manquer en lutte féminine..

50kg
Otgonjargal DOLGORJAV (MGL), médaillée d'argent mondiale se rendra à Budapest pour son second tournoi international de l'année. Elle a participé à l'Open de Zagreb en février, terminant huitième après avoir perdu contre Mariya STADNIK (AZE).

Dolgorjav est l'une des meilleures lutteuses en 50kg depuis au'elle a remporté le bronze aux championnats du monde 2021. Elle a obtenu l'argent lors de la seconde édition et est restée invaincue lors de la Coupe du monde.

Mais Sarah HILDEBRANDT (USA), qui est dans la période la plus faste de sa carrière, cherchera à vanger sa défaite contre Dolgorjav. La médaillée olympique de bronze était en route pour une seconde finale mondiale d'affilée en 2022 mais Dolgorjav l'a battue en demi-finale.

Le combat de Belgrade a donné lieu à une bataille féroce entre les deux mais Dolgorjav a réalisé une meilleure performance défensive pour s'imposer 6-2. Ayant tiré des leçons de cette défaite, Hildebrandt pourrait adopter une autre stratégie si les deux se rencontrent à Budapest.

Jonna MALMGREN (SWE)Jonna MALMGREN (SWE) est double championne d'Europe. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

53kg
En 53kg, il faut s'attendre à des combats de haut niveau dès le premier tour. Le Canada a trois lutteuses dans cette catégorie de poids tandis que la Pologne, la Chine, la Hongrie et l'Ukraine en ont deux chacun. La championne du monde Dominique PARRISH (USA), Les médaillées olympiques de Tokyo Qianyu PANG (CHN) et Bolortuya BAT OCHIR (MGL), la grande lanceuse Lucia YEPEZ (ECU) et la championne d'Europe Jonna MALMGREN (SWE) seront les noms à garder en ligne de mire.

Un des matchs que les fans doivent surveiller est celui de Malmgren contre Pang. La double championne d'Europe s'est fait un nom depuis qu'elle a manqué sa chance de se qualifier pour les Jeux Olympiques de Tokyo, remportant le titre des Mondiaux U20, deux d'Europe et le titre d'Europe U23.

Pang, d'un autre côté, a seulement eu deux tournois depuis qu'elle à remporté l'argent à Tokyo. Elle faisait partie de l'équipe chinoise pour la Coupe du monde et a remporté deux de ses trois sortiesElle a remporté l'or asiatique en 55 kg en avril, ce qui a marqué son retour au plus haut niveau.

Après une longue pause, Pang pourrait être rouillé et devra contrer les attaques puissantes de Malmgren à partir du underhook. L'affrontement oppose deux lutteuses puissants avec un pourcentage élevé d'attaques du haut du corps.

 

55kg
La dernière fois que VINESH (IND) et Jacarra WINCHESTER (USA) se sont rencontrées, cette dernière a cloué Vinesh au sol après avoir pris l'avantage. C'était aux Ranking Series à Istanbul en février 2022, Vinesh revenant après quelques problèmes de santé mentale suite à des Jeux olympiques de Tokyo décevants où elle n'a pas réussi à remporter de médaille et a subi les foudres du public même de la fédération indienne de lutte.

Winchester, qui a remporté la médaille d'or aux  Ranking Series Ibrahim Moustafa en février, sera une fois encore la favorite car Vinesh a été en dehors de la compétition depuis les championnats du monde 2022 où elle a remporté une médaille de bronze.

Cependant, les fans peuvent s'attendre à une bataille féroce entre les deux, contrastant avec la douceur de l'affaire d'Istanbul.

Anastasia NICHITA (MDA)Anastasia NICHITA (MDA) redescend en 57kg à Budapest. (Photo: UWW / Kostadin Andonov)

57kg
La période de qualification olympique incite toujours les athlètes à passer aux catégories de poids et Anastasia NICHITA (MDA), championne du monde en 59kg, redescend en 57kg pour Budapest. Nichita a perdu un combat, la final des Ranking Series Ibrahim Moustafa, depuis 2022. Sa domination a été majoritairement en 59kg où elle a remporté sa troisième médaille d'or d'Europe en avril.

A Budapest, elle devra faire face à quelques tests et Alina HRUSHYNA (UKR) sera le plus difficile d'entre eux. Hrushyna a remporté l'or européen à Zagreb en 57kg et a été une des meilleures de cette catégorie de poids depuis son retour après une blessure fin 2021.

Durant les deux dernières années, elle a perdu seulement contre Helen MAROULIS (USA) et Sae NANJO (JPN) et a remporté  11 médailles dont huit médailles d'or en autant de tournois.

Hrushyna est connue pour ses attaques de jambe qu'elle mixe avec de grands projetés en position debout. Sa défense pourrait être un défi pour Nichita qui a des compétences incroyables en matière de grandes projections et takedowns.

Il ne fait aucun doute que ces deux-là seront prudentes l'une envers l'autre et si elles se rencontrent sur le tapis, il faut s'attendre à un combat sans précédent.

62kg 

Après un début d'année décevant, terminant 13ème à Zagreb, Aisuluu TYNYBEKOVA (KGZ) est revenue au sommet en 62kg en remportant l'or aux Ranking Series d'Alexandrie et aux Championnats d'Asie. Elle sera la favorite pour remporter une nouvelle médaille d'or lorsqu'elle montera sur le tapis à Budapest en 62kg.

Trois mois plus tard, elle sera à Budapest et pourra affronter à nouveau la championne d'Europe Iryna KOLIADENKO (UKR). Les deux se sont rencontrées en demi-finale à Alexandrie et Tynybekova s'en est sortie de justesse en s'imposant 2-0.

Koliadenko a été stoppée dans ses attaques par Tynybekova qui a obtenu un point d'activité et un défi perdu de la part de son adversaire ukrainienne. La défense de Tynybekova dans ce combat a frustré Koliadenko qui devra probablement être plus offensive dès le début.

Emma BRUNTIL (USA)Emma BRUNTIL (USA), en rouge, affrontera Irina RINGACI (MDA) en 65kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

65kgA trois mois des Championnats du Monde, Irina RINGACI (MDA) a décidé de continuer à lutter en 65kg, catégorie de poids qu'elle a perdue aux Championnats d'Europe.

Au début de l'année 2022, Ringaci est passée de 65 à 68 kg, ce qui laisse espérer qu'elle sera définitivement dans la catégorie de poids olympique.

A Budapest, elle affrontera Emma BRUNTIL (USA), un combat qui promet d'être intéressant pour les fans de lutte. Bruntil a un solide palmarès aux Ranking Series, remportant des médailles dans quatre épreuves sur cinq. Elle a atteint la finale de trois d'entre eux.

Bruntil s'est progressivement amélioré au fil des ans, et a récemment remporté une place dans l'équipe des États-Unis pour les championnats du monde de Belgrade.

Ringaci possède l'une des meilleures défenses et contre-attaques. Son puissant gut wrench pourrait également gêner Bruntil. Compte tenu de l'écart de poids de deux kilogrammes, Ringaci pourrait être la favorite, mais il ne faut pas compter sans Bruntil.

Koumba LARROQUE (FRA)Koumba LARROQUE (FRA) a remporté la médaille d'or à l'Open Zagreb en février. (Photo: UWW / Kostadin Andonov)

68kg
Il peut se passer beaucoup de choses en 68kg mais gardez un œil sur la bataille française à trois à Budapest. Pauline LECARPENTIER (FRA), Kendra DACHER (FRA) et Koumba LARROQUE (FRA), toutes trois en quête d'une place dans l'équipe des Championnats du monde, seront présentes à Budapest en 68 kg.

Larroque, olympienne à Tokyo en 68 kg, a été la grande habituée de cette catégorie de poids cette année, remportant l'or au Grand Prix Henri Deglane et à l'Open de Zagreb, l'argent à Ibrahim Moustafa et le bronze aux Championnats d'Europe.

Pour les Championnats du monde 2022, Lecarpentier a battu Larroque et s'est qualifiée pour Belgrade. Elle a perdu contre Ami ISHII (JPN) et contre Linda MORAIS (CAN) en repêchage.

Larroque et Lecarpentier se sont affrontés lors de la finale Henri Deglane en janvier, que la première a remportée. A l'Open de Zagreb en février, Larroque a remporté l'or tandis que Lecarpentier a gagné une médaille de bronze.

Dacher, médaillée d'argent aux championnats du monde U23 en 2021 en 72 kg, descend à 68 kg dans l'espoir de se rendre à Belgrade. Elle s'est classée septième l'année dernière à Belgrade et, plus tôt cette année, dans une chute étonnante, elle est passée à 65 kg et a terminé cinquième.

Larroque cherchera également à régler ses comptes avec Forrest MOLINARI (USA) qui l'a battue 12-2 dans une finale sanglante des 68kg à Alexandria.

76kg
S'il y a une catégorie de poids en lutte féminine dans laquelle personne ne peut tirer tous les coups, c'est bien celle des 76kg. Adeline GRAY (USA) a été la favorite pendant des années mais elle a fait une pause pour donner naissance à des jumeaux, la catégorie a été largement ouverte.

La championne du monde Yasemin ADAR (TUR) sera à Budapest avec sa revanche à l'esprit.

Lors de la Coupe du monde en décembre, Adar a affronté Yelena MAKOYED (USA) dans le match de l'équipe mondiale UWW contre les USA et a subi un tombé.

Makoyed, qui a remporté trois Ranking Series et est invaincue au niveau international, a été une grande révélation à 76kg. Simplement, la concurrence aux États-Unis est de plus en plus difficile.

Adar devra trouver un moyen de faire face à la pression exercée par Makoyed dans ses attaques de jambe et dans ses transitions. La lutteuse turque a été clairement prise au dépourvu par le style de Makoyed lors de la Coupe du monde.

Dans un combat entre deux lutteuses extrêmement puissantes, Adar pourrait essayer une tactique différente cette fois-ci et attendre les attaques de Makoyed pour les contrer.

Même si ces deux-là ne se rencontrent pas, la médaillée d'argent mondiale Samar HAMZA (EGY), la médaillée de bronze mondiale Epp MAE (EST) et Dymond GUILFORD (USA) luttent également à Budapest.