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By United World Wrestling Press

Yazdani et Geraei parmi les vainqueurs des sélections mondiales iraniennes

Les sélections iraniennes pour le championnat du monde 2020 ont eu lieu en Iran, sous de rigoureux protocoles dont des tests PCR et l'isolation pour tous les participants.

Dans la compétition de lutte libre, le champion du monde et champion olympique Hassan YAZDANI a dominé la catégorie de poids des 86kg, vainquant le médaillé d'argent d'Asie Ahmad BAZRI 11-0. Yazdani est en quête de sa sixième médaille mondiale ou olympique. Les autres champions de lutte libre sont Reza ATRI (57kg), Majid DASTAN (61kg), Amir Mohammad YAZDANI (65kg), Mostafa HOSSEINKHANI (74kg), Ali SAVADKOUHI (79kg), Kamran GHASEMPOUR (92kg), Ali SHABANI (97kg) et Amin TAHERI (125kg).

En luitte gréco-romaine, le double médaillé mondial de bronze Mohammad Ali GERAEI a décroché une place dans l'équipe nationale iranienne pour les mondiaux grâce à une victoire en 77kg sur Pejman POSHTAM par 4-2. Les autres champions de lutte gréco-romaine sont Poya DADMARZ (55kg), Alireza NEJATI (60kg), Meysam DELKHANI (63kg), Hossein ASADI (67kg), Amin KAVIANINEJAD (72kg), Mohammad NAGHOUSI (82kg), Hossein NOURI (87kg), Mohammad Hadi SARAVI (97kg) et Amir GHASEMI MONJAZI (130kg).     
   
Lutte libre

57kg  (Vainqueur : Reza ATRI)
Reza ATRI df. Rahman AMOUZAD KHALILI, 4-4
Alireza SARLAK df. Nader HAJAHANIA, 5-3
Rahman AMOUZAD KHALILI df. Nader HAJAGHANIA by forfeit
Alireza SARLAK df. Rahman AMOUZAD KHALILI, 10-8
Reza ATRI df. Alireza SARLAK, 2-1

61kg (Vainqueur : Majid DASTAN)
Majid DASTAN df. Behnam EHSANPOOR, 2-1

65kg (Vainqueur : Amir Mohammad YAZDANI)
Meysam NASIRI df. Amir Hossein MAGHSOUDI, 9-0
Morteza GHIASI df. Shayan HAMZE, 12-5
Amir Mohammad YAZDANI df. Peyman BIABANI, 3-1
Meysam NASIRI df. Peyman BIABANI, 3-1
Amir Hossein MAGHSOUDI df. Shayan HAMZE, 11-10
Amir Mohammad YAZDANI df. Morteza GHIASI, 6-6
Morteza GHIASI df. Amir Hossein MAGHSOUDI, 11-0
Amir Mohammad YAZDANI df. Meysam NASIRI, 7-4

70kg (Vainqueur : Younes EMAMI)
Amir Hossein HOSSEINI df. Erfan ELAHI, 5-1
Younes EMAMI df. Amir Hossein HOSSEINI, 5-2

74kg (Vainqueur :: Mostafa HOSSEINKHANI)
Mostafa HOSSEINKHANI df. Saeid DADASHPOUR, 3-1
Mohammad NOKHODI df. Mohammad Sadegh FIROOZPOOR, 5-2
Jamal EBADI df. Masoud KAMARVAND, 10-10
Mostafa HOSSEINKHANI df. Mohammad Sadegh FIROOZPOOR, 4-0
Mohammad NOKHODI df. Masoud KAMARVAND, 2-1
Mostafa HOSSEINKHANI df. Jamal EBADI, 3-0
Jamal EBADI df. Mohammad NOKHODI, 3-2
Mostafa HOSSEINKHANI df. Mohammad NOKHODI, 9-4

79kg (Vainqueur : Ali SAVADKOUHI)
Hamidreza ZARRINPEYKAR df. Peyman YARAHMADI 2-2
Ali SAVADKOUHI df. Bahman TEYMOURI, 3-0
Ali SAVADKOUHI df. Peyman YARAHMADI, 4-2
Hamidreza ZARRINPEYKAR df. Bahman TEYMOURI, 11-6
Ali SAVADKOUHI df. Hamidreza ZARRINPEYKAR, 5-4

86kg (Vainqueur : Hassan YAZDANI)
Hassan YAZDANI tf. Ahmad BAZRI, 11-0

92kg (Vainqueur :: Kamran GHASEMPOUR)
Arashk MOHEBI df. Hossein SHAHBAZI, 5-2
Hossein JALALINEJAD df. Mohammad Hossein MIRBAGHBAN, 7-4
Kamran GHASEMPOUR df. Hossein SHAHBAZI, 4-0
Arashk MOHEBI df. Mohammad Hossein MIRBAGHBAN, 7-6
Kamran GHASEMPOUR df. Hossein JALALINEJAD, 6-0
Kamran GHASEMPOUR df. Arashk MOHEBI, 6-2
Arashk MOHEBI df. Hossein JALALINEJAD, 3-0

97kg (Vainqueur : Ali SHABANI)
Ali SHABANI df. Mojtaba GOLEIJ, 7-3
Mohammad Hossein MOHAMMADIAN df. Danial SHARIATINIA, 5-0
Mohammad Hossein MOHAMMADIAN df. Mojtaba GOLEIJ, 2-1
Ali SHABANI df. Danial SHARIATINIA, 6-2
Ali SHABANI df. Mohammad Hossein MOHAMMADIAN, 8-4
Ali SHABANI df. Mohammad Hossein MOHAMMADIAN, 4-0

125kg (Vainqueur : Amin TAHERI)
Amin TAHERI df. Parviz HADI, 9-4
Amir Hossein ZARE df. Yadollah MOHEBI, 4-1
Amin TAHERI df. Yadollah MOHEBI by forfeit
Amir Hossein ZARE df. Parviz HADI, 4-0
Amin TAHERI df. Amir Hossein ZARE, 2-0
Amir Hossein ZARE df. Amin TAHERI, 3-1
Amin TAHERI df. Amir Hossein ZARE, 4-3

Lutte gréco-romaine

55kg (Vainqueur : Poya DADMARZ)
Poya DADMARZ df. Sajad ABBASPOUR, 6-2

60kg (Vainqueur : Alireza NEJATI)
Alireza NEJATI df. Poya NASERPOUR, 9-5

63kg (Vainqueur :: Meysam Delkhani)
Meysam DELKHANI tf. Reza MARDI, 8-0

67kg (Vainqueur : Hossein ASADI)
Hossein ASADI df. Mohammad Javad REZAEI, 3-1

72kg (Vainqueur : Amin KAVIANINEJAD)
Ali ARSALAN tf. Ashkan SAADATIFAR, 9-0
Amin KAVIANINEJAD df. Ali ARSALAN, 1-1

77kg (Vainqueur : Mohammad Ali GERAEI)
Mohammad Ali GERAEI df. Pejman POSHTAM, 4-2

82kg (Vainqueur : Mohammad NAGHOUSI)
Mohammad NAGHOUSI df. Jamal ESMAEILI, 3-0

87kg (Vainqueur : Hossein NOURI)
Hossein NOURI df. Ramin TAHERI, 2-1

97kg (Vainqueur : Mohammad Hadi SARAVI)
Mehdi BALI df. Mehdi ALIYARI, 4-1
Mohammad Hadi SARAVI df. Mehdi BALI, 5-1

130kg (Vainqueur : Amir GHASEMI MONJAZI)
Amir GHASEMI MONJAZI df. Ali Akbar YOUSEFI, 3-1


Page d'accueil du Grand Prix of Zagreb http://gpzagrebopen.com/

Vous êtes libres d'utiliser le matériel de presse sur ce lien : https://drive.google.com/drive/folders/1A7xzbWtmOx8pioVMPLrJw09hNNornIle?usp=sharing

Voici les liens pour le livestream :

Samedi 7 novembre

TAPIS A : https://youtu.be/FRbP0ElYCLo

TAPIS B :https://youtu.be/9VmGDXvXKNA

TAPIS C : https://youtu.be/dL3DUJzvpmw

Dimanche 8 novembre

TAPIS A : https://youtu.be/zhlq5IXR-U0

TAPIS B : https://youtu.be/jZJzGneQQX4

TAPIS C : https://youtu.be/Sa8z2zHrcHU

FINALES : https://youtu.be/DSOyIRgvJWw

IG https://www.instagram.com/gpzagrebopen/ 

Freestyle gold-medal match results from the @pzz_official Poland Open:
57 kg: Razvan KOVACS ?? df. CraciunPETRU ??, 12-2
61 kg: Ahmet DUMAN ?? df. Recep TOPAL ??, 1-1
65 kg: Krzysztof BIENKOWSKI ?? df. Ilman MUKHTAROV ??, 4-3
70 kg: Magomedmurad GADZHIEV ?? df. Haydar YUVUZ ??, 3-2
74 kg: Fazli ERYILMAZ ?? df. Maxim VASILIOGLO ??, 4-1
79 kg: Saifedine ALEKMA ?? df. Alan AMIROVS ??, 12-6
86 kg: Pitor IANULOV ?? df. Zbigniew BARANOWSKI ??, 5-1
92 kg: Erhan YAYLACI ?? df. Arif OEZEN ??, 10-0
97 kg: Suleyman KARADENIZ ?? df. Radoslaw BARAN ??, 10-0
125 kg: Robert BARAN ?? df. Daniel LIGETI ??, 3-2

Zagreb et la Pologne accueillent des compétitions internationales

Les Fédérations Nationales de Croatie et de Pologne accueillent cette semaine des tournois internationaux.

En Pologne c'est le premier de trois tournois qui débutera le 4 novembre, un trio qui se prolongera au début de l'année prochaine avec des épreuves de série de classement (ESC). Les inscriptions ne sont pas disponibles pour l'instant mais les liens de streaming sont ci-dessous et seront mis à jour via Instagram, Twitter et Facebook.

La Fédération croate de lutte accueille l'open de Zagreb, un tournoi de lutte gréco-romaine qui avait compté comme le dernier ESC en 2018. Un court extrait des inscriptions est disponible ci-dessous et la liste officielle est attendue pour le 6 novembre. La page web du tournoi est http://gpzagrebopen.com/.

Doninik Etlinger (Croatie)
Ivan Huklek (Croatie)
Bozo Starcevic (Croatie)
Riza Kayaalp (Turquie)
Kerem Kamal (Turquie)
Fatih Cengiz (Turquie)
Balazs Kis (Hongrie)
Viktor Nemeš (Serbie)
Mate Nemeš (Serbie)
Davor Štefanek, (Serbie)
Alexandros Kessidis (Suède)
Ciobanu Victor (Moldavie)
Aleksandrov (Bulgarie)
Milov (Bulgarie)

Les liens de livestream pour l'Open de Pologne et l'Open de Zagreb seront disponibles en première page de notre site web.

Résultats des finales de l'Open de Pologne (@pzz_official) :
57 kg: Razvan KOVACS ?? df. CraciunPETRU ??, 12-2
61 kg: Ahmet DUMAN ?? df. Recep TOPAL ??, 1-1
65 kg: Krzysztof BIENKOWSKI ?? df. Ilman MUKHTAROV ??, 4-3
70 kg: Magomedmurad GADZHIEV ?? df. Haydar YUVUZ ??, 3-2
74 kg: Fazli ERYILMAZ ?? df. Maxim VASILIOGLO ??, 4-1
79 kg: Saifedine ALEKMA ?? df. Alan AMIROVS ??, 12-6
86 kg: Pitor IANULOV ?? df. Zbigniew BARANOWSKI ??, 5-1
92 kg: Erhan YAYLACI ?? df. Arif OEZEN ??, 10-0
97 kg: Suleyman KARADENIZ ?? df. Radoslaw BARAN ??, 10-0
125 kg: Robert BARAN ?? df. Daniel LIGETI ??, 3-2

La Fédération espagnole de lutte accueille le championnat national des U23 et le championnat d'Espagne junior

La Fédération espagnole de lutte a récemment accueilli le championnat d'Espagne des U23 et le championnat national junior. Les liens suivants vous donneront les résultats.

Championnat d'Espagne des U23 : résultats

Championnat d'Espagne junior : résultats

Les Iraniens concourent en Première Ligue

Les lutteurs iraniens sont retournés à la compétition pour la première fois en huit mois en suivant de stricts protocoles sanitaires pour la Première Ligue iranienne de lutte.

Les lutteurs, les entraîneurs, les arbitres et le personnel d'organisation étaient les seules personnes autorisées sur le site de compétition. Tous devaient passer dans une cage de désinfection et les participants ont passé des tests PCR avant la compétition.

La lutte en Iran s'accompagne habituellement d'une certaine frénésie, de salles combles et de milliers de fans donnant de la voix. Cette fois, les choses étaient différentes. Le complexe sportif d'Azadi, qui peut accueillir 12'000 spectateurs, était désert ; les arbitres portaient des protections faciales et les entraîneurs des masques.

Après que le bureau exécutif d'United World Wrestling a accepté l'accueil du championnat du monde senior 2020, la Première Ligue de lutte s'est arrêtée en Iran ; les lutteurs iraniens furent invités au camp national d'entraînement. Athlètes et entraîneurs ont dû passer des tests PCR et le Centre national d'entraînement  mis en bulle sanitaire.

"Je suis heureux de retrouver le camp d'entraînement," a déclaré le champion du monde et champion olympique Hassan YAZDANI.

"Nous n’avons pas eu de camp depuis environ sept mois à cause du coronavirus et je me suis limité à mon entraînement personnel," dit Yazdani. "Concourir en Première Ligue nous a aidé à mieux nous préparer. La Fédération nous a offert un lieu de quarantaine pour notre sécurité et personne ne peut quitter le camp pendant l’entraînement. Je n’ai qu’un seul but et c’est de remporter le titre mondial au championnat du monde cette année."

Les fédérations sportives iraniennes n’ont pas le droit de redémarrer leurs activités sans l’autorisation du Ministère des Sports et de celle du Ministère de la Santé. La lutte est le premier sport de contact qui, en Iran, a retrouvé la compétition et ses camps nationaux d’entraînement.

"Nous avons tout fait pour obtenir l’autorisation de recommencer et nous avons obtenu de pouvoir relancer le championnat et les camps d’entraînement en suivant de rigoureux protocoles, " dit Alireza Dabir, champion olympique en l’an 2000 et Président de la Fédération iranienne de lutte.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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#JapanWrestling

L'ancienne star japonaise de lycée veut mettre les Samoa sur la carte de la lutte

By Ikuo Higuchi

(Note de la rédaction : le texte suivant est apparu sur le site internet de la Japan Wrestling Federation le 2 novembre. Il a été traduit et publié avec son autorisation.)

TOKYO -- Sur le calendrier japonais de la lutte, l'Open National non étudiant se situe bien en dessous du niveau des tournois majeurs tels que la Coupe de l'Empereur ou la Coupe Meiji, qui servent de qualificatifs pour les équipes mondiales et olympiques.

Il est donc rare de voir un futur membre de l'équipe olympique participer au tournoi. Pourtant, lors de l'évènement de cette année, qui se déroulait pour la première fois en 3 ans en raison de la pandémie, il y en avait un, bien que ce ne soit pas l'équipe japonaise que Gaku AKAZAWA souhaite intégrer pour les Jeux Olympiques Paris 2024.

Ancienne star de lycée, Akazawa a remporté le titre de lutte libre en 70kg en tant que membre d'une équipe de l'île du Pacifique nation de Samoa, qu'il espère représenter à Paris. 

Akazawa, âgé de 32 ans, dont la quête pour la gloire olympique comprenait un congé sabbatique de 4 ans en Russie, luttait dans son pays natal pour la première fois en trois ans à l'Open non étudiant qui s'est tenu du 29 au 30 octobre à Fujimi, Préfecture de Saitama, au nord de Tokyo.

Akazawa, qui n'a pas réussi à obtenir la nationalité samoane à temps pour les Jeux Olympiques de Tokyo, espère obtenir ses papiers à temps pour Paris. "Je n'ai jamais cessé de rêver de participer aux Jeux Olympiques," a-t-il déclaré. "Je ferai tous les efforts possibles pour devenir un olympien de Samoa."

JPNGaku Akazawa célèbre sa victoire en lutte libre 70kg pour l'équipe Samoa. (Photo par la Japan Wrestling Federation)

La dernière compétition d'Akazawa au Japon remonte aux Championnats All-Japan de la Coupe de l'Empereur 2016. La victoire à Fujimi était sa première où que ce soit depuis qu'il a remporté le titre national inter-lycées en 66kg en 2008, ce qui a fait de lui le tout premier champion national du Lycée Hanasaki Tokuharu dans la Préfecture de Saitama.

Son entraîneur à Hanasaki Tokuharu, Takuya TAKASAKA, était présent pour voir l'ancien prodige montrer son esprit combatif avec des victoires difficiles sur plusieurs adversaires avec des pedigrees. En demi-finale, Akazawa a battu le champion collégiale national 2018 Hayato OGATA 8-2, puis s'est emparé du titre avec une victoire 6-2 sur Kantaro YAMAZAKI, qui avait remporté les titres de printemps et d'automne de la ligue collégiale de l'est du Japon en 2018.

"Cela faisait longtemps que je n'avais pas lutté au Japon, aussi je n'avais aucune idée du niveau auquel j'étais," a déclaré Akazawa. "J'étais nerveux. En remportant le titre, j'ai pu me faire une idée de mon niveau et, honnêtement, je suis réellement très content."

Interrogé sur l'origine de sa ténacité et de son endurance qui lui ont permis de rallier les victoires, il a répondu, "Tous les matins et tous les soirs, parfois trois fois par jour, je m'entraîne intensément. Je pense que cela s'est vu aujourd'hui."

A Samoa, la lutte est encore loin d'être populaire et, avec la pandémie qui a limité les activités, il y a seulement 10 lutteurs âgés de plus de 14 ans dans tout le pays. La majorité des compétiteurs sont encore débutants et  il ne peut pas s'entraîner de manière à aiguiser ses compétences. "Au lieu de cela, je pense que j'ai pu gagner grâce à ma force physique," a-t-il déclaré.

JPN1Akazawa, à droite, pose avec les compétiteurs des championnats nationaux Samoans dans la capitale Apia en août 2021, où il officiait en tant qu'arbitre. (Photo avec l'aimable autorisation de Gaku Akazawa)

Depuis la Russie, avec détermination

L'Open non-étudiant, comme son nom l'indique, s'adresse à tous ceux qui ne sont pas à l'école et attire un large éventail de lutteurs aux parcours variés, des anciens champions du lycée à ceux qui ont commencé ce sport après avoir quitté l'université pour garder la forme et peut-être s'entraîner le week-end dans un club local.

Mais pour Akazawa, cela représente un défi directement lié au fait de se rendre à Paris. "Je n'avais pas lutté au Japon depuis longtemps, donc je pense qu'il y avait des gens qui pensaient que j'avais pris ma retraite," a-t-il déclaré avec un sourire.

Akazawa, qui a remporté le titre national junior de lycée et le titre JOC olympique junior, est venu à l'Université de Nihon University après son succès de Inter-High School, mais n'a pas été en mesure de le réitérer au niveau collègial. Plombé par des blessures, le dossier de Akazawa dans la base de données du site internet de la Fédération japonaise de lutte, qui répertorie tous les résultats, ne comporte aucune entrée pour ses années à Nihon.

Il ne fera sa première apparition à la Coupe de l'Empereur (organisée en décembre) qu'en 2013, l'année où il a obtenu son diplôme de Nihon. Il s'est classé cinquième en 60 kg.

N'abandonnant jamais son rêve olympique, il choisit une voie qui le mène vers l'une des principales puissances du sport, la Russie. Il s'est rendu à Krasnoyarsk, la ville sibérienne bien connue au Japon pour avoir accueilli le prestigieux Grand Prix Ivan Yarygin, pour poursuivre sa carrière.

Il n'avait pas de sponsor. À l'expiration de son visa, il retournait au Japon, faisait quelques petits boulots pour économiser de l'argent, puis retournait à Krasnoïarsk. Il a enduré cette vie instable pendant quatre ans, de 2013 à 2017, tout cela à cause de son amour pour ce sport et de son désir de devenir un champion olympique.

Mais peu importe son entraînement dans un pays de lutte de haut niveau, une telle instabilité dans sa vie quotidienne rendait certainement difficile la concentration sur le sport. Il est retourné au Japon pour participer à la Coupe de l'Empereur et à la Coupe Meiji (les championnats sur invitation du Japon, qui ont lieu au printemps), mais il n'a pas réussi à monter sur le podium.

Les Jeux olympiques semblaient plus éloignés que jamais. Mais son rêve ne s'est jamais évanoui. Ce qui a attiré son attention, c'est qu'un de ses copains lutteurs russes, au lieu de concourir pour l'équipe russe , avait changé de nationalité et s'était rendu aux Jeux olympiques de Rio en 2016.

Si une telle démarche est excessivement rare au Japon, elle n'est pas sans précédent. Un comédien mineur nommé Neko HIROSHI (neko signifie chat ; son vrai nom est Kuniaki TAKIZAKI) est devenu citoyen cambodgien pour pouvoir courir le marathon masculin aux Jeux olympiques de Rio en 2016.

Si son geste a attiré l'attention en tant que célébrité, il a également dû faire face à des critiques car son meilleur temps n'aurait même pas fait partie de l'équipe féminine japonaise. Il a terminé à la 138e place à Rio, à 37 minutes du vainqueur, avec un temps qui l'aurait placé à la 85e place chez les femmes.

Akazawa, dont le cas est différent dans la mesure où il est déjà au niveau mondial, a commencé à réfléchir à la manière dont il pourrait changer de nationalité. Il s'est mis à penser aux pays où il serait le plus facile de se qualifier et a été attiré par l'Océanie. Un professeur d'anglais de l'époque où il était au collège a été envoyé à Samoa dans le cadre d'un programme de l'Agence japonaise de coopération internationale en tant qu'instructeur de judo, et Akazawa a pris contact avec lui.

C'est à partir de ce moment-là qu'il s'est installé à Samoa en juin 2017.

JPN3Maulo Willie ALOFIPO, ancien joueur de rugby, a accompagné Akazawa au Japon et a terminé second dans les deux styles. (Photo par la Japan Wrestling Federation)

Faire passer le message à Samoa

Jerry WALLWORK, Président de la Fédération de lutte samoane, croit en l'enthousiasme et le dévouement d'Akazawa et lui apporte son soutien. L'année suivante, Akazawa épouse une infirmière locale nommée Sinevalley. Il a demandé un changement de nationalité en vue des Jeux olympiques de Tokyo, mais il n'est pas arrivé à temps. "C'est difficile d'obtenir la nationalité samoane", a déclaré Akazawa.

Akazawa gagne actuellement sa vie en tant que propriétaire d'un salon de massage, et peut poursuivre sa carrière de lutteur grâce au soutien de la fédération. Pour l'Open non-étudiant, Samoa était sorti du confinement et Akazawa a dû rentrer au Japon pour une affaire de famille, il a donc décidé de profiter de l'occasion pour participer au tournoi et voir où il en était.

Il devait être accompagné de deux lutteurs samoans, qui ont participé aux tournois individuels dans les deux styles. Le trio devait également participer à l'épreuve par équipe. Cependant, le père d'un des lutteurs est tombé malade et n'a pas pu faire le voyage, et l'équipe Samoa a dû se retirer.

Le lutteur restant, Maulo Willie ALOFIPO, a tiré le meilleur parti de son voyage, remportant des médailles d'argent dans les deux styles en 97 kg et acquérant une précieuse expérience internationale. Ce jeune homme de 25 ans était à l'origine un joueur de rugby et ne pratique la lutte que depuis deux ans.

"Il y a des points communs entre le rugby et la lutte", a dit Akazawa à Alofipo en le recrutant pour cette dernière. "Tu peux le faire juste une fois par semaine si tu veux, mais pourquoi ne pas essayer ?".

Alofipo a progressivement commencé à consacrer plus de temps à la lutte. Il s'entraîne le matin avant de se rendre à son travail la journée dans une plantation de cacao, puis retourne sur le tapis pour une séance du soir.  Il a fait ses débuts sur la scène internationale en août de cette année, terminant cinquième en lutte libre 97 kg aux Jeux du Commonwealth de Birmingham, en Angleterre.

Quant à sa deuxième place au tournoi du Japon, il a déclaré : "Je suis vraiment heureux. Le Japon est un pays de très haut niveau. C'est un plaisir de pouvoir se battre ici".

Interrogé sur son objectif à partir de maintenant, il a répondu : "Les Jeux olympiques".

Akazawa et Alofipo sont restés au Japon après le tournoi et prévoient d'y rester jusqu'à fin décembre. Akazawa a déclaré qu'ils s'entraîneront dans ses écoles d'origine, la Hanasaki Tokuharu High School et la Nihon University.

Bien que sa victoire lui ait valu une place à la Coupe de l'Empereur en décembre, Akazawa n'y a pas participé. Sa dernière incursion visait à tester son niveau actuel et, se considérant désormais comme un "Samoan", il a déclaré qu'il ne pouvait plus prétendre au titre de numéro un au Japon.

 JPN3Akazawa enregistre un tombé au deuxième tour des Championnats nationaux non-étudiants. (Photo par la Japan Wrestling Federation)

Construire une nouvelle puissance

Lorsqu'il a décidé dans quel lycée il irait, Akazawa a contourné les puissances de l'époque pour Hanasaki Tokuharu, qui était pratiquement inconnu dans le milieu de la lutte. "Plutôt que de me renforcer dans une équipe forte, je voulais aller dans une école sans nom et battre les puissances les unes après les autres", a-t-il déclaré à l'époque.

Et c'est à peu près ce qu'il a fait. Lors de sa troisième année en 2008, il a aidé Hanasaki Tokuharu à mettre fin au règne de 14 ans du lycée Kasumigaura de la préfecture d'Ibaraki lors du championnat des lycées du Kanto (le Kanto est la région du Japon qui comprend Tokyo et ses environs).

Kasumigaura prendra sa revanche plus tard lors de la finale par équipe des championnats inter-lycées, mais dans ce match, Akazawa a battu le champion national en titre (sur la photo du haut). Il s'est fait un nom et a aidé à lancer une nouvelle puissance sur la scène, quatre ans seulement après sa fondation.

L'énergie et l'enthousiasme qu'Akazawa ressent aujourd'hui à Samoa sont incroyablement similaires à "cette époque". Les Samoa bénéficient d'un climat chaud toute l'année, avec des températures moyennes de 23°C et de 31°C. La salle de lutte est une installation en plein air avec un toit, un peu comme dans le Japon d'une autre époque où chaque ville avait un ring de sumo extérieur situé à côté du sanctuaire local.

Alors que les salles de sport au Japon sont désormais climatisées, c'est un monde de différence à Samoa. "Chaque jour, je m'entraîne trempé de sueur", a déclaré Akazawa.

Le rugby est toujours roi à Samoa, et essayer d'augmenter la participation dans d'autres sports n'est pas une tâche facile. Mais des progrès ont été réalisés, puisque les Samoa ont été représentées aux Jeux olympiques en judo. Dans la lutte, la seule participation olympique de l'histoire du pays a eu lieu aux Jeux de Sydney en 2000, lorsque Faafatai IUTANA s'est qualifié dans la catégorie gréco-romaine des 76 kg. Les Samoa ont eu un bon nombre de médaillés d'or aux championnats d'Océanie, mais aucun depuis 2011. Le potentiel est donc là.

La réalisation de son propre rêve olympique sera un lien pour le développement de la lutte à Samoa. Pour l'instant, alors qu'il attend de savoir s'il obtiendra la citoyenneté, Akazawa continuera à concentrer tous ses efforts pour Paris. La plupart de ses coéquipiers du lycée ont depuis longtemps quitté le tapis et ont suivi la voie de l'entraînement. Mais au moins l'un des membres de la "promotion 2008" a toujours une passion brûlante pour les Jeux olympiques.

-- Traduction anglaise par Ken Marantz