L'Hebdo !

L'Hebdo du 26 février !

By Eric Olanowski

En revue cette semaine, le Dan Kolov, les sélections russes pour la coupe de monde de lutte libre, les résultats des Grands Prix d'Allemagne et de Hongrie, le Cerro Pelado.

1. Le Dan Kolov - Nikola Petrov commence jeudi 

Quatre médaillés d'or olympique et quatre champions du monde sont inscrits au tournoi Dan Kolov-Nikola Petrov, le deuxième événement de série de classement de lutte libre et de lutte féminine de la saison.

Le double champion du monde et tenant du titre Geno PETRIASHVILI (GEO) et les champions olympiques Taha AKGUL (TUR), Jordan BURROUGHS (USA), Kyle Frederick SNYDER (USA) et Hassan YAZDANICHARATI (IRI) seront tous réunis à Ruse, en Bulgarie.

Trois championnes du monde en titre illumineront la lutte féminine : Petra OLLI (FIN), RONG Ningning (CHN) et Taybe Mustafa YUSEIN (BUL).

Les champions du Dan Kolov-Nikola Petrov récolteront huit points, les secondes, troisièmes et cinquièmes places rapportant six, quatre et deux points respectivement.

En addition aux points de placement, les lutteurs et lutteuses recevront des points supplémentaires en fonction du nombre d'athlètes de leur tableau. Pour les catégories de poids avec 10 ou moins d'entrées, 6 points seront ajoutés, de 11 à 20 athlètes 8 points, et 10 points pour une catégorie de poids comprenant plus de 20 entrées.

Les deux autres événements de série de classement de lutte libre et de lutte féminine sont le Sassari (le 24 mai) et le Yasar Dogu (le 12 juillet).

Si vous avez manqué le premier, le Yariguin, cliquez ici.

2. Le Hongrois Lorincz décroche un titre au Grand Prix de Hongrie

Viktor LORINCZ (HUN) remporte son second titre de l'année en événement de série de classement par une victoire sans appel 6-0 sur l'Algérien Ivan LIZATOVIC en finale du Grand Prix de Hongrie, catégorie des 87kg, emmenant le pays hôte au sommet du classement par équipe 5 points au-dessus de l'Iran, qui était en tête après que neuf catégories de poids ont été courues.

Lors de la finale, le Hongrois a mis deux fois son adversaire en danger par des ceintures de côté en pont, prenant la tête 5-0 sur Lizatovic après que celui-ci a été averti pour passivité. Une sortie de tapis en seconde période a permis à Lorincz d'atteindre 6-0 et sa deuxième médaille d'or d'événement de série de classement de la saison - Lorincz avait déjà décroché la médaille d'or de l'Open de Zagreb il y a deux semaines.

Lorincz rejoint petit à petit le club fermé des lutteurs gréco-romains prédominants. Il reste cette saison invaincu depuis neuf combats, a conquis six victoires par jeu blanc pour 45 points obtenus et seulement 8 concédés.

Le pays hôte, la Hongrie (91 points), qui n'était même pas dans les cinq premiers à la fin du premier jour du Grand Prix, surpasse l'Iran (86 points) et s'arroge le titre par équipe. L'Ukraine (83 points), la Turquie (68 points) et la Corée (65 points) les suivent.

RÉSULTATS FINAUX
55kg - Ilkhom BAKHROMOV (UZB) df. Reza Kheirollah KHEDRI (IRI), 6-4
60kg - Seunghak KIM (KOR) df. Firuz TUKHTAEV (UZB), forfait pour blessure 
63kg - Shinobu OTA (JPN) df. Erbatu TUO (CHN), 6-0 
67kg - Hansu RYU (KOR) df. Ruslan KUDRYNETS (UKR), 8-1 
72kg - Shmagi BOLKVADZE (GEO) df. Sachino DAVITAIA (GEO), forfait pour blessure  
77kg - Viktor NEMES (SRB) df. Dmytro PYSHKOV (UKR), 2-1 
82kg - Gela BOLKVADZE (GEO) df. Rajbek BISULTANOV (DEN), 7-1
87kg - Viktor LORINCZ (HUN) df. Bachir SID AZARA (ALG), 6-0 
97kg - Tracy Gangelo HANCOCK (USA) df. Fatih BASKOY (TUR), 3-3 
130kg - Heiki NABI (EST) df. Georgi CHUGOSHVILI (BLR), 2-0 

Récap' J1
Récap' J2

3. Annonce des sélections russes pour la coupe du monde 
Les champions du monde Magomedrasul GAZIMAGOMEDOV (70kg) et Zaurbek SIDAKOV (74kg) mèneront la vingtaine de lutteurs russes sélectionnés pour la coupe du monde 2019 de lutte libre. 

Les champions du monde de lutte libre 2018 seront quelque peu esseulés en l'absence des autres médaillés d'or Zaur UGUEV (57kg), Abdulrashid SADULAEV (97kg) et le deux fois dauphin RASHIDOV Gadshimurad (61kg), une absence compensée par la venue des médaillés de bronze 2018 Akhmed CHAKAEV (65kg) et Akhmed GADZHIMAGOMEDOV (79kg). 

Pour que la Russie décroche la timbale cette année, les représentants du pays hôte devront prendre le meilleur d'un groupe A comprenant une équipe cubaine renaissante, le Japon et la Turquie. 

Les États-Unis mènent le groupe B, où ils rencontreront une forte opposition de la part d'une équipe géorgienne gonflée à bloc par la présence de plusieurs champions du monde et champions olympiques - dont le double champion du monde en titre des poids lourds Geno PETRIASHVILLI. Une jeune équipe iranienne et une Mongolie montante seront aux aguets. 

Groupe A - RUS (1), CUB (4), JPN (5), TUR (8)
Groupe B - USA (2), GEO (3), IRI (6), MGL (7)

La coupe du monde de lutte libre 2019 ouvre le 16 mars prochain à Yakutsk en Russie et sera diffusée en direct sur www.unitedworldwrestling.org. 

Sélections russes pour la coupe du monde 2019
57kg - Muslim SADULAEV                   
57kg - Aryian TIUTRIN             
61kg - Eduard GRIGOREV                   
61kg - Magomedrasul IDRISOV                      
65kg - Akhmed CHAKAEV                   
65kg - Nachyn KUULAR                       
70kg - David BAEV                  
70kg - Magomedrasul GAZIMAGOMEDOV    
74kg - Zaurbek SIDAKOV                    
74kg - Magomed KURBANALIEV         
79kg - Magomed RAMAZANOV          
79kg - Akhmed GADZHIMAGOMEDOV                      
86kg - Vladislav VALIEV                      
86kg - Dauren KURUGLIEV                  
92kg - Magomed KURBANOV             
92kg - Alikhan ZHABRAILOV               
97kg - Rasul MAGOMEDOV                
97kg - Igor OVSIANNIKOV                   
125kg - Anzor KHIZRIEV                      
125kg - Said GAMIDOV                       

4. Cuba décroche six médailles d'or au Cerro Pelado 
Les lutteurs cubains ont remporté six des huit médailles d'or de lutte libre en jeu au Cerro Pelado de La Havane à Cuba. Les Américains Ben WHITFORD et Brandon SORENSEN s'attribuent les médailles d'or restantes dans les catégories des 61 et 70kg respectivement.

Le Canadien Darthe CAPELLAN (CAN) est le seul lutteur non Cubain ou non Américain à repartir avec une médaille du Cerro Pelado - le bronze de la catégorie des 57kg.

R?ESULTATS
57kg 
OR - Reineri ANDREU ORTEGA (CUB)
ARGENT - Alexei ALVAREZ BLANCO (CUB)        
BRONZE - Frank PERELLI (USA) 

BRONZE - Darthe CAPELLAN (CAN)

61kg
OR – Ben WHITFORD (USA)            
ARGENT - Cory CLARK (USA)

BRONZE - Aleynier HERNANDEZ GUILARTE (CUB)

65kg
OR - Alejandro VALDES TOBIER (CUB) 
ARGENT – Evan HENDERSON (USA)
BRONZE – Dean HEIL (USA) 

Cristian SOLENZAL LOPEZ (CUB) 

70kg    
OR – Brandon SORENSEN (USA)    
ARGENT - Lavion MAYS  (USA)    
BRONZE - David CARR (USA) 
BRONZE Franklin MAREN CASTILLO (CUB)

74kg    
OR - Geandry GARZON CABALLERO (CUB)
ARGENT - Thomas GANTT (USA)           
BRONZE Joey LAVALLEE (USA)
BRONZE - Dan VALIMONT (USA)

79kg - Pas de compétition                                                           

86kg    
OR - Yurieski TORREBLANCE QUERALTA (CUB)      

ARGENT - Kenneth COURTS (USA)        
BRONZE - Brett PFARR (USA) 
BRONZE - Lazaro HERNANDEZ LUIS (CUB)

92kg - Pas de compétition                                               

97kg    
OR - Reineris SALAS PEREZ (CUB)   
ARGENT - Yongen BASTIDAS (CUB)
BRONZE - Kevyn GADSON (USA)

125kg  
OR -  Yudenny ALPAJON ESTEVES (CUB)

ARGENT  - Dominique BRADLEY (USA)
BRONZE - Lazaro SILVA (CUB)

BRONZE - Tanner HALL (USA)

5. Fin du Grand Prix d'Allemagne
Cinq pays se répartissent les médailles d'or de lutte féminine du Grand Prix d'Allemagne tenu le weekend dernier, le Canada et les États-Unis en tête avec chacun trois titres.

Le pays hôte garde deux médailles tandis que le Nigéria et la Russie ont chacun une championne.

La meilleure performance est indiscutablement venue de la championne olympique russe 2012 et médaillée d'argent 2016 Natalya VOROBIEVA (RUS). Il s'agissait pour Natalya, qui a fait son retour sur les tapis il y a trois semaines à l'occasion du Henri Deglane à Nice, de sa seconde participation à une compétition depuis les Jeux de Rio - elle avait donné naissance à un petit garçon juste après.

Natalya Vorobieva a vaincu Martina KUENZ (AUT) en finale et décroche sa première médaille d'or depuis le Golden Grand Prix en 2015. 

RÉSULTATS
50kg 
OR - Whitney CONDER (USA)         
ARGENT - Katharina BAUMGARTNER (GER)     
BRONZE - Victoria ANTHONY (USA)
BRONZE - Emanuela LIUZZI (ITA) 

53kg    
OR - Diana WEICKER (CAN)
ARGENT - Sofia MATTSSON (SWE)        

BRONZE - Jessica BLASZKA (NED) 
BRONZE - Marina RUEDA FLORES (ESP) 

55kg
OR - Cameron GUERIN (USA)

ARGENT - Anastasia BLAYVAS (GER)
BRONZE - Jeannie  KESSLER (AUT)

57kg    
OR - Adekuoroye ODUNAYO (NGR)           
ARGENT - Anna Hella SZEL (HUN)         
BRONZE - Elena BRUGGER (GER)
BRONZE - Francesca INDELICATO (ITA) 

59kg    
OR - Andrea GRASRUECK (GER)
ARGENT - Diana KAYUMOVA (KAZ) 

BRONZE – Debora LAWNITZAK (GER)

62kg
OR - Luisa LIEMESCH (GER)

ARGENT - Johanna MATTSSON (SWE)
BRONZE - Marwa AMRI (TUN) 
BRONZE - Mallory VELTE (USA) 

65kg
OR - Braxton STRONE-PAPADOPOULOS (CAN)
ARGENT - Amanda HENDEY (USA)
BRONZE - Macey KILTY (USA)
BRONZE - JuliaSALATA (USA) 

68kg    
OR - Olivia DIBACCO (CAN)
ARGENT - Danielle LAPPAGE (CAN)       
BRONZE - Anna SCHELL (GER)
BRONZE -Blessing OBORUDUDU (NGR)

72kg    
OR - Guilford, Dymond GUILFORD (USA)
ARGENT - Sennett, Andrea Rose SENNETT (USA)         
BRONZE -Molnar, Zsuszanna  MOLNAR (SVK)

76kg    
OR - Natalya VOROBIEVA (RUS)
ARGENT - Martina KUENZ (AUT)           
BRONZE - Francy RAEDELT (GER)

L'Hebdo dans les réseaux ! 

1. Big Move Monday -- Ibragim Ilyasov (RUS) -- 2018 U-23 Europe @ilyasov_57
2. RYU Hansu abîmé ! La Corée a pondu deux champions ce weekend, assez pour prendre la cinquième place par équipe !   #grecoromanwrestling #wrestling ? @martin_gabor__
3. Le champion olympique KIM Hyeonwoo ?? prend rapidement le dessus #hungariangp2019 .
4. Belle action au J.1 #hungariangp2019 #unitedworldwrestling #wrestling#grecoromanwrestling
5. Belle journée @alliseeisgold (2/22) ! Счастливого @alliseeisgold дня !

#JapanWrestling

La double championne olympique anciennement connu sous le nom de Kawai revient en triomphe

By Ken Marantz

YAIZU, JAPON (16 octobre) -- Alors que Risako KINJO se tenait sur la première marche du podium, un sourire chaleureux est apparu sur son visage. Ce n'était pas pour la victoire de son retour sur le tapis après 14 mois, mais pour cette autre partie de sa vie qui l'avait tenue éloignée si volontairement.

Elle avait aperçu sa mère de l'autre côté du gymnase portant dans ses bras la fille de Kinjo âgée de 5 mois et agitant le bras de l'enfant dans sa direction.

"Il y a eu tellement de gens pour me soutenir, et c'est ce qui m'a permis de monter sur le tapis aujourd'hui," a-t-elle déclaré.

Pour le reste du monde de la lutte, elle est toujours connue sous son nom de jeune-fille KAWAI, sous lequel elle a remporté un second titre olympique consécutif en s'emparant de l'or en 57kg aux Jeux Olympiques de Tokyo en août 2021.

Beaucoup de choses ont changé sa vie depuis ce triomphe à l'aréna Makuhari Messe, nonobstant son nom obtenu de son mariage avec l'ancien lutteur Kiryu KINJO. Mais comme l'a montré la triple championne du monde dimanche, son désire et son talent pour le sport n'ont pas faibli.

Kinjo a fait son retour à la compétition en remportant le titre des 59kg à l'Open féminin du Japon, remportant trois matchs sans concéder un point à Yaizu, préfecture de Shizuoka, à environ 200 kilomètres au sud-ouest de Tokyo.

"je ressens un sentiment de soulagement mais j'aurais aussi aimé avoir quelques matchs de plus," a déclaré Kinjo, âgée de 27 ans, qui a remporté son parcours en or avec une victoire 9-0 en final sur la médaillée d'argent des championnats nationaux Miyu NAKANISHI. "J'avais l'impression que les trois matchs étaient terminés avant même de le savoir."

Kinjo a déclaré qu'elle avaient des picotements dans le ventre au début, mais qu'en fait elle appréciait cette sensation car elle lui rappelait le bon vieux temps.

"J'étais réellement nerveuse avant mon premier match," a-t-elle déclaré. "Après cela, il n'y avait pas beaucoup de temps entre les matchs. Mais c'est comme s'il y avait quelque chose de nostalgique dans cette nervosité. Une fois terminé, en regardant en arrière j'ai pensé, 'C'était amusant.'"

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Risako KINJO obtient 2 points avec un contre-lift en finale des 59kg contre Miyu NAKANISHI (photo by Japan Wrestling Federation)

Kinjo, qui a bénéficié d'un bye en quarts de finale, a ouvert sur une victoire par tombé en 51 secondes sur Mizuki NAKAHORI. Kinjo n'a pas eu à attaquer, elle s'est retournée sur un coup de Nakahori, a exécuté une paire de gut wrenches, puis a utilisé un leg lock et un reverse half-nelson pour le tombé.

Durant son match de demi-finale contre Himeka HASEGAWA, Kinjo a maintenu son mur de défense et marqué deux go-behind takedowns, puis en a marqué un autre avec un snap down. A partir de là, une parie de gut wrenches a mis fin au match 10-0 à 1:23.

En finale contre une Nakanishi à l'esprit défensif, Kinjo a pris une avance de 3-0 en seconde période grâce à un point d'activité et un back-door takedown sur un single--sur son premier coup de la journée. Mais en seconde période, Kinjo a effectivement déplacé Nakanishi pour mettre en place un low sweeping single, puis un shrug-and-go-behind. Elle a ajouté un counter-lift pour 2 points pour terminer 9-0.

L'entraîneur de Kinjo, Ryo KANEHAMA, était impressionné par sa performance étant donné l'incertitude du début de tournoi.

"Le fait qu'elle ait pu tout d'abord être si préparée mentalement était réellement énorme," a-t-il déclaré. "Elle a également fait preuve de rapidité. Ce que nous craignions le plus était de tenir les six minutes, mais elle a été capable de continuer à avancer comme ça. En regardant comment elle a démarré ce matin, elle semblait en vraiment bonne forme."

Pour Kinjo, le moment le plus inhabituel s'est produit quand son nom d'épouse a été utilisé dans l'annonce d'avant match pour la première fois.

"Quand j'ai vu Kinjo sur le tableau d'affichage, je me suis dit, 'oh, c'est juste'" a-t-elle déclaré. "C'est le premier tournoi auquel je participais sous le nom de Kinjo, et je me sens honorée de l'avoir sur le certificat que j'ai reçu."

Le couple a annoncé qu'ils s'étaient unis le 27 août 2021 et Kinjo a donné naissance à une petite fille en mai cette année. Elle a déclaré avoir recommencé à faire de la musculation fin juin et pratiqué sur le tapis le mois suivant. Comme on peut l'imaginer, ce n'était pas facile.

"Au début, je ne pouvais même pas faire de calistenics sur le tapis, ou un grand pont," a-t-elle déclaré. "Des parties de mon corps étaient vraiment raides. Mes jambes ne pouvaient pas réagir en fonction de là où mes yeux regardaient. Je pensais, voilà à quel point cela change après 10 mois d'absence. C'était comme regardé quelqu'un d'autre."

Kinjo a fini par reprendre le rythme, réalisant que le fardeau supplémentaire que représentait l'éducation d'un enfant signifiait changer son approche de l'entraînement, passant de la quantité à la qualité.

"J'ai un enfant et elle est ma priorité n°1," a déclaré Kinjo. "La quantité d'entraînement a été réduite. Avant, mon temps était tout à moi ; désormais plus de temps est consacré à l'enfant. Je ne sais pas combien je fais en moins, mais pour moi, c'est de meilleure qualité."

Vivre avec son mari dans la préfecture de Fukui dans l'ouest du Japon, où il est entraîneur au lycée Tsuruga Kehi, représente un défi pour Kawai. Elle saisit chaque opportunité pour s'entraîner--parfois c'est avec les lycéens, d'autres fois à Tokyo ou dans la préfecture Aichi pour s'entraîner avec sa plus jeune soeur Yukako, médaillée d'or olympique de Tokyo en 62kg.

Partout où elle va, elle a la chance d'avoir quelqu'un pour l'aider avec le bébé. A Fukui, Tsuruga a un club pour enfants et parfois la mère d'un des membres de l'équipe s'occupe de l'enfant. A Tokyo, elle sait qu'elle peut toujours la confier à sa mère, Hatsue, membre de l'équipe nationale durant sa carrière, qui assiste presque toujours à tous les matchs de sa fille.

Ce système de soutien a permis à Kinjo de rejoindre le nombre toujours croissant d'athlètes féminines japonaises qui poursuivent leur carrière après l'accouchement, ce qui, il y a seulement quelques décennies aurait été inouï. La plus remarquable était Ryoko TANI, qui a remporté une quatrième médaille olympique en judo après avoir accouché.

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Risako KINJO, au centre, sourit sur le podium des médailles. (photo by Japan Wrestling Federation)

Kinjo est devenue la dernière lutteuse de haut niveau à utiliser l'Open Féminin du Japon comme premier tremplin pour un retour au sport. Il s'agit, en fait, d'un tournoi de second niveau avec des groupes d'âge qui est, pour des lutteurs seniors, un évènement de dernière chance pour se qualifier pour les championnats du Japon en décembre. La seule participation de Kinjo remonte à 2008, dans la catégorie des lycéens.

Auparavant, la championne olympique de 2016, Eri TOSAKA, a participé au tournoi de 2017, sa première compétition après avoir subi une opération du pied, et la légendaire Kaori ICHO a concouru en 2018, après avoir pris deux ans de repos  après Rio 2016 pour tenter de décrocher une cinquième médaille d'or olympique qui sera finalement contrecarrée par Kinjo.

La question maintenant est, que fera Kinjo à partir de maintenant ? Le All-Japan en décembre marque le commencement du processus de qualification pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, qui sont clairement dans la ligne de mire de Kinjo. Il est possible pour elle de participer en 59kg et plus tard de descendre au poids olympique de 57kg ou elle peut descendre à ce dernier maintenant. "C'est un secret," a-t-elle déclaré avec malice.

Evidemment, qu'elle le fasse en décembre ou plus tard, Kinjo finira certainement par affronter l'étoile montante Tsugumi SAKURAI, qui a remporté le titre mondiale des 57kg en l'absence de Kinjo.

Kinjo adopte une position ésotérique lorsqu'il s'agit de l'émergence de Sakurai, 21 ans, qui a également remporté le titre mondial des 55kg en 2021.

"Je pense que c'est une bonne chose pour le Japon que de jeunes lutteuses soient cultivées," a déclaré Kinjo. "Je ne dis pas qu'il serait bien pour moi de perdre contre elles. Mais pour celles qui viendront après moi, le future est prometteur. Tandis que je continue à me battre, les jeunes deviennent plus fortes. Elles sont toutes des rivales, mais je pense que le fait qu'elles deviennent plus forte est une bonne situation."

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Yukako KAWAI parle aux médias après s'être retirée juste avant son match d'ouverture. (photo by Japan Wrestling Federation)
 

La sœur cadette renonce après s'être blessée pendant l'échauffement

Pendant ce temps, la jeune sœur Yukako KAWAI était aussi inscrite au tournoi, mais a renoncé à son match d'ouverture en 62kg après s'être blessé au dos pendant l'échauffement.

"Ce n'est pas une blessure si grave, mais nous avons pensé qu'il valait mieux être prudent et ne pas risquer d'aggraver la situation," a déclaré Kawai.

Contrairement à Risako, Kawai a déjà affronté une usurpatrice nationale de son trône et l'a perdu. durant son premier tournoi après avoir remporté l'or aux Jeux Olympiques de Tokyo, elle est revenue aux championnats du Japon sur invitation en juin dernier, mais a perdu en final contre une autre étoile montante Nonoka OZAKI.

Ozaki a poursuivi pour remporter le titre mondial senior à Belgrade le mois dernier, s'imposant comme l'athlète à battre dans la course pour Paris 2024.

"J'ai travaillé pour corriger les erreur que j'ai commises durant le match de juin, et cet Open féminin était supposé être un test pour mesurer le chemin que j'ai parcouru," a déclaré Kawai. "Je pense que je suis en train de me mettre en forme."

Kawai a déclaré qu'elle trouvait la motivation dans la course au titre mondial d'Ozaki.

"Je pensais qu'elle allait gagner le championnat," a-t-elle déclaré. "En remportant le titre, je pense que cela montre que nos matchs nationaux sont les matchs de plus haut niveau dans le monde. Cela me motive."

Une autre lutteuse de haut niveau qui a fait le voyage à Yaizu est la médaillée d'argent mondiale Ami ISHII, qui a remporté le titre en 68kg en battant Kokona TAKADA par chute au buzzer de la première période.

"La raison pour laquelle je me suis inscrite à ce tournoi, pour dire les choses clairement, était de vérifier ma technique," a-t-elle déclaré. "De plus, ma préparation d'avant match n'était pas bonne et je voulais travailler dessus."

En décembre, Ishii peut s'attendre à voir beaucoup de changements dans la catégorie de poids olympique, sa concurrente la plus notable étant probablement l'actuelle championne du monde des 65kg Miwa MORIKAWA.

"Si je fais ce que je dois faire, la confiance viendra," a déclaré Ishii. "Nous verrons à quel point je peux progresser dans les deux prochain mois. Si je fais tout ce qu'il faut, ce sera comme une assurance et gagner ne sera pas hors de question."