L'Hebdo !

L'Hebdo du 24 décembre !

By Eric Olanowski

En revue, les nouvelles règles d'attribution de points de séries de classement, les lieux de compétition, la victoire d'Icho sur Kawai, les Prix #UWWAwards et la Coupe du Monde des Clubs de Lutte Gréco-Romaine 2018. 

1. United World Wrestling révise le système des séries de classement et désigne les hôtes des tournois
Le Bureau d'United World Wrestling a approuvé le nouveau règlement des séries de classement pour l'année 2019, suite aux recommandations de la Commission Technique la semaine dernière à Belgrade.

Les changements les plus importants aux séries de classement concernent l'attribution des points lors des championnats du monde, des championnats continentaux et des événements de série de classement. Les points ont été rééquilibrés de façon à valoriser la participation - et le succès - aux championnats du monde et aux championnats continentaux.

Les nouveaux classements mondiaux ont été mis à jour sur le site d'United World Wrestling. Les résultats du championnat du monde 2018 constituent la base du classement ; dorénavant et chaque année, les premiers points obtenus dépendront des résultats du championnat du monde de l'année précédente.

Le processus de désignation des têtes de série pour les championnats du monde et les Jeux Olympiques concerne les quatre premiers lutteurs de chaque catégorie de poids, les athlètes suivants gardant la possibilité d'être sélectionnés si l'un des quatre premiers ne participait pas au championnat du monde. Auparavant, les têtes de série n'étaient pas remplacées en cas d'absence au championnat du monde.

Cliquez ICI pour savoir où se dérouleront les événements de séries de classement. 

 

2. Icho, dans une spectaculaire victoire sur Kawai, se rapproche d'une cinquième médaille d'or olympique
Ajoutant un chapitre à sa légende, Kaori ICHO (JPN) a remporté à la dernière seconde une victoire spectaculaire sur pas moins que la championne olympique en titre, et se rapproche ainsi de l'obtention dans son pays d'une cinquième et historique médaille d'or olympique.

Icho a inscrit un amené à terre à 10 secondes de la cloche pour remporter une victoire à l'arrachée par 3-2 sur sa compatriote et championne olympique 2016 des Jeux de Rio Risako KAWAI, dans une finale des 57kg diffusée en national et concluant le championnat du Japon de Tokyo.

L'époustouflante victoire d'Icho survient un jour après que Kawai, championne du monde cette année chez les 59kg, a elle-même vaincu la quadruple championne olympique par 2-1 lors du tournoi nordique préliminaire, infligeant à Icho sa première défaite par une concurrente japonaise depuis 2001.

"Je savais que le combat serait difficile et suis très heureuse de m'en être si bien tirée,” a déclaré Icho, qui a crié de joie les poings serrés après sa victoire. “Cela faisait longtemps que je n'avais pas été aussi nerveuse, donc je me suis essaye et reste cool.”

Icho, 34 ans, a décroché son 13me titre national, le dernier remontant à 2015, après avoir passé plus de deux ans loin des tapis depuis sa victoire de Rio. Elle avait été la première femme de l'histoire olympique à remporter quatre titres d'affilée lors d'une même éditions des Jeux.

Elle était revenue à la compétition en septembre dernier en prélude au championnat du Japon - aussi connu sous le nom de Coupe de l'Empereur, première phase des qualifications pour les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020.

Cliquez ICI pour un récapitulatif du dernier jour de la Coupe de l'Empereur. 
Jour 1: Récap'
Jour 2: Récap'
Jour 3: Récap'

3. Bonne, Bacsi et Gray nommés aux Meilleurs Comebacks de l'année

United World Wrestling a primé Yowls BONNE-RODRIGUEZ (CUB), Peter BACSI (HUN) et Adeline GRAY (USA) pour les Meilleurs Comebacks de l'année 2018.

En lutte libre, le Cubain Yowls Bonne-Rodriguez a remporté son premier titre mondial à l'aube de ses 35 ans, après trois essais infructueux les années précédentes. Ses victoires en quart de finale et finale se sont faites à l'arrachée.

En quart, Bonne était mené de deux points par l'Iranien Mohammadbagher YAKHKESHI à cinq secondes de la fin, et décrocha un chassé intérieur à quatre points pour arracher la victoire 10-8.

En finale aussi, Bonne était à la traîne 2-0 sur le Russe Gadzhimurad RASHIDOV, avant de décrocher une projection de grande amplitude à cinq points qui se révèlera décisive pour rejoindre la plus haute marche du podium grâce à une victoire 5-5 sur critères.

Il s'agit de la troisième médaille mondiale de Bonne ; il avait récolté le bronze en 2014 et 2017.

Le Hongrois Peter Bacsi, âgé de 35 ans, a remporté son premier championnat du monde depuis 2014, et le titre de Meilleur Comeback de l'année en lutte gréco-romaine.

Basci était mené 3-0 par le Turc Emrah KUS en finale des 82kg, avant d'aligner quatre points d'affilée. Il a donné au pays hôte sa première et seule médaille d'or des championnats du monde de Budapest.

La rumeur voulait que ces championnats du monde fussent les dernier de Bacsi, mais après sa victoire surprise il n'a pas exclu la possibilité de prendre part au championnat du monde d'Astana en 2019. Il a, par contre, confirmé qu'il ne serait pas en lice pour l'équipe hongroise des Jeux Olympiques de Tokyo 2020.

Adeline Gray (USA) à été nommée aux Meilleurs Comebacks de l'année en lutte féminine, grâce à l'obtention de son quatrième titre mondial après une année d'absence des tapis.

L'impressionnant trajet de l'Américaine l'a vue se défaire de la championne olympique en titre Erica WIEBE (CAN) et de la championne du monde en titre Yasmin ADAR (TUR).

Gray l'a emporté 3-1 sur Wiebe lors de la demi-finale, et a remporté la finale 13-1 avant la cloche sur Adar, décrochant la médaille d'or parmi les huit championnes du monde concourant dans la catégorie.

4. Burroughs et Chamizo, Snyder et Sadulaev vedettes des plus grands duels de l'année
United World Wrestling a désigné les quatre Grands Duels de l'année, deux en lutte libre, un en lutte gréco-romaine et un en lutte féminine.

La saison de lutte libre a vu plus d'un duel de top niveau, c'est pourquoi deux ont été sélectionnés cette année. La première confrontation est celle ayant opposé, chez les 74kg, Jordan BURROUGHS (USA) à Frank CHAMIZO (ITA), et pour la deuxième Abdulrashid SADULAEV (RUS) à Kyle SNYDER (USA).

Aucune autre catégorie de poids n'a été si disputée cette année que celle des 76kg en lutte féminine, menée par la championne du monde en titre Yasemin ADAR (TUR), la quadruple championne du monde Adeline GRAY (USA) et la championne olympique de Rio Erica WIEBE (CAN). L'Américaine Adeline Gray s'est finalement démarquée, remportant son quatrième titre mondial. 

En lutte gréco-romaine, le Kyrgyz Akzhol MAKHMUDOV (KGZ) cherchait la rédemption pour sa venue au championnat du monde junior 2018. L'américain Kamal Ameer BEY (USA) l'avait emporté en finale du championnat du monde junior 2017. Makhmudov a dominé le combat pour la médaille de bronze du championnat du monde junior cette année, remporté 8-1. 

5.  L'Équipe iranienne de Bimeh Razi Ardabil remporte la Coupe du Monde des Clubs de GR, Azizli & Kayaalp restent invaincus
L'Équipe iranienne de Bimeh Razi Ardabil s'est défaite de l'équipe russe et remporte le titre de la Coupe du Monde des Clubs 2018 en lutte gréco-romaine, dans la ville d'Ardabil en Iran. 

L'équipe iranienne, menée par Eldaniz AZIZLI et Sergey SEMENOV, tous deux champions du monde en titre, a vaincu la Russie 8-2. 

Le champion du monde azerbaïdjanais Eldaniz Azizli, catégorie 55kg, a donné à Bimeh Razi leur première victoire en finale par supériorité technique sur Vitalii Kabaloev (RUS). 

Mehrdad MARDANI et Saman ABDEVALI (Bimeh) ont ensuite remporté deux autres finales pour Bimeh Razi, et menaient 3-0 au moment de la rencontre entre Maksim SURKOV (RUS) et Mohammad ELYASI (Bimeh), catégorie 67kg. Surkov a remis la Russie sur les tableaux par une victoire 1-1 sur critères. Denis MURTAZIN (RUS) a donné à la Russie sa seconde et dernière victoire de la nuit, remportée 10-8 sur Boroumand ASLAN. 

Bimeh Razi s'est saisi des cinq médailles d'or suivantes, dont deux victoires sans appel par 5-0 en 82 et 87kg et une par tombé du champion du monde en titre russe de la catégorie des 130kg Sergey Semenov, qui concourait pour l'équipe iranienne. 

La médaille de bronze est revenue - de justesse - au club iranien de Sina Sanat Izeh, par 6-4 face à l'équipe turque. 

La Géorgie prend la cinquième place face au club iranien de Shohadaye Modafe Haram 6-4 également, tandis que l'Ukraine bat la Serbie 8-2 pour la septième place.

Cliquez ICI pour les résultats du dernier jour de la Coupe du Monde des Clubs de Lutte Gréco-Romaine.

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4. Meilleures images de la Coupe du Monde des Clubs de GR 2018 à Ardabil en Iran.
Photos par @alireza_akbari_62 
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5. Vérifiez les événements de séries de classement 2019 ! Les liens sont plus haut !

Japon

Shozo Sasahara, Champion Olympique en 1956 et ancien Président de la Fédération Japonaise, est décédé à l'âge de 93 ans

By Ken Marantz

TOKYO (6 Mars) --- Le membre du Hall of Fame Shozo SASAHARA, médaillé d'or aux Jeux Olympiques de Melbourne en 1956, devenu président de la Fédération japonaise de lutte et dirigeant de la FILA, ancien nom d'UWW, est décédé de causes naturelles, a annoncé lundi la Fédération japonaise. Il avait 93 ans.

Sasahara, qui avait subi un accident vasculaire cérébral en 2014, a remporté la médaille d'or dans la catégorie poids plume (62 kg) en style libre aux Jeux de Melbourne, où il a servi de porte-drapeau pour le Japon lors de la cérémonie d'ouverture. Deux ans plus tôt, il avait remporté l'or aux championnats du monde de Tokyo.

Sasahara est devenu célèbre pour son utilisation pionnière des jambes dans ce que l'on appelle aujourd'hui une vigne, mais que la presse anglophone appelait avec révérence à l'époque "Sasahara's Leg Scissors" (les ciseaux de jambes de Sasahara).

Ce seront ses seuls triomphes internationaux, car il a commencé la lutte tardivement, après être entré à l'université de Chuo à Tokyo, après avoir pratiqué le judo. Il a pris sa retraite après les Jeux olympiques de Melbourne et a mené une longue carrière dans le monde des affaires et de la gestion sportive.

"Il a toujours été un leader dans le monde du sport avec des idées et des actions en avance sur son temps", a déclaré Hideaki TOMIYAMA, l'actuel président de la JWF, dans un communiqué. "En tant que lutteur, il était adulé par de nombreuses personnes dans le monde entier en tant que pionnier des techniques. C'est triste non seulement pour la lutte, mais aussi pour le monde du sport. Je tiens à exprimer mes sincères condoléances".

Sasahara était le directeur de l'amélioration des performances de l'équipe nationale lorsque le Japon a remporté cinq médailles d'or aux Jeux Olympiques de Tokyo en 1964 et quatre aux Jeux Olympiques de Mexico en 1968. Il a été président de la JWF de 1989 à 2003 et directeur de la FILA de 1972 à 1993, période durant laquelle il a également été vice-président.

Sasahara a également occupé le poste de vice-président du Comité olympique japonais et s'est vu décerner l'Ordre olympique d'argent par le Comité international olympique en 1995.

Sasahara est né le 28 juillet 1929 à Yamagata, capitale de la préfecture de Yamagata, dans la région froide de Tohoku, au nord du Japon.

Selon un récit qu'il a rédigé lui-même en 2005 pour une série de sites web du Comité olympique japonais intitulée "Japanese Olympian Spirits", il a déclaré qu'il était en sixième année d'école primaire lorsque la Seconde Guerre mondiale a éclaté, ce qui lui a donné envie de faire carrière dans le commerce international, et il s'est donc inscrit à l'école de commerce de Yamagata pour ses années de collège et de lycée.

Son domicile se trouvait dans la partie nord de la ville et l'école était située à quatre kilomètres au sud. Au cours de sa troisième année, il a commencé à travailler dans une usine d'avions, qui se trouvait également à quatre kilomètres de son domicile, de sorte que tous les jours, pendant cinq ans, jusqu'à l'obtention de son diplôme, il avait huit kilomètres de marche aller-retour. Comme il avait besoin d'apprendre l'anglais, il emportait des cartes flash et les étudiait en marchant.

À l'école, le judo, le kendo (escrime japonaise) et l'escrime faisaient partie intégrante du programme, et il y avait également des entraînements militaires, comme le lancer de grenades. Après la fin de la guerre, il se rendait sur une base militaire américaine voisine, où il a pu pratiquer son anglais avec un locuteur natif pour la première fois, et a fini par y trouver un emploi à temps partiel.

À l'école, Sasahara a rejoint le club de judo de la ville. Un ancien coéquipier lui a dit que l'université où il allait n'avait pas de club de judo et qu'il s'était donc tourné vers la lutte. L'ami a dit que Sasahara était parfait pour ce sport et l'a encouragé à l'essayer. Avec l'argent qu'il a économisé grâce à son travail sur la base américaine - et sans en parler à ses parents - il s'est rendu à Tokyo pour passer l'examen d'entrée à Chuo.

Au printemps 1950, il commence sa carrière de lutteur en première année. Sa première impression de la lutte à Chuo n'est pas bonne. Le sang éclabousse le tapis de toile et l'odeur de la sueur s'en dégage. Le tapis est dur et les lutteurs sont parfois mis KO. Ceux qui manquaient l'entraînement étaient retrouvés et battus. Comme il n'avait pas encore appris les techniques et qu'il n'était pas physiquement fort, il pensa plusieurs fois à abandonner.

Mais il n'a pas abandonné et s'est au contraire efforcé de devenir de plus en plus performant. Au cours de sa deuxième année, il a atteint la finale de plusieurs tournois universitaires, ce qui l'a encouragé à mettre toute son énergie dans ce sport. Il se faufile dans les autres grandes universités de l'époque, Waseda et Meiji, pour observer les entraînements et les techniques, et lit des livres écrits par des entraîneurs américains. La lutte devient une obsession 24 heures sur 24.

En 1953, il a remporté son premier titre aux Championnats du Japon, ainsi que le titre national universitaire. Après avoir obtenu son diplôme, il a remporté le titre mondial en mai 1954, en battant le champion olympique d'Helsinki de 1952, Bayram SIT (TUR), puis a défendu avec succès sa couronne aux championnats du Japon.

Sasahara se rendit à Melbourne avec la certitude de remporter la victoire. Le Japon n'avait été réintégré aux Jeux Olympiques que quatre ans plus tôt, à Helsinki, mais la FILA avait été l'une des premières organisations sportives à réadmettre le pays, en 1949.

Les échanges internationaux reprennent en 1951. La lutte japonaise était encore en phase de développement, mais le chef de la fédération, Ichiro HATTA, considérait les échanges comme le meilleur moyen de devenir plus fort.  Shohachi ISHII, qui devint le premier lutteur japonais médaillé d'or aux Jeux olympiques d'Helsinki, fut l'un des lutteurs à partir en tournée aux États-Unis. Son succès et les mouvements rapides qu'il a ramenés d'Amérique ont inspiré Sasahara et les autres. Sasahara se dit : "S'il a pu le faire, nous le pouvons aussi".

L'équipe a également visité les autres puissances de la lutte - Russie, Iran, Turquie, Bulgarie, Roumanie - et Sasahara a tout absorbé, ce qui s'est traduit par une médaille d'or à Melbourne.

Après son triomphe, Sasahara, alors âgé de 27 ans, décide de prendre sa retraite, estimant avoir atteint sa limite. Il a noté que c'était aussi une façon propre de partir : depuis son premier titre All-Japan jusqu'à ce moment-là, il avait gagné exactement 200 matches d'affilée. Il a poursuivi sa carrière dans le commerce international, en passant du temps aux États-Unis et plus tard en important des articles de sport. Il a été le premier à importer des boissons sportives au Japon.

Il s'est également impliqué dans l'organisation du sport. Il attribue l'échec de la lutte japonaise aux Jeux olympiques de Rome en 1960 à un mauvais entraînement et à une mauvaise alimentation, ce qui l'amènera à participer à la création d'une organisation gouvernementale en 1976 pour améliorer l'état de santé général et la condition physique des athlètes.

Lors de l'une de ses dernières apparitions publiques, Sasahara a fait don de sa médaille d'or olympique à son alma mater en octobre 2018.