#WrestleBelgrade

Les demi-finales de la première journée des championnats du monde

By Ken Marantz & Vinay Siwach

BELGRADE, Serbie (10 septembre) -- Le premier jour des Championnats du monde est arrivé. Belgrade est prête pour le plus grand événement de l'année. L'équipe gréco-romaine démarre la compétition avec beaucoup d'attente de la part de la foule locale, qui espère remporter deux des quatre médailles d'or.

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Quelle session nous avons eu pour le premier jour de la compétition. Les demi-finales de la session du soir sont fixées.

55kg
Amangali BEKBOLATOV (KAZ) vs. Nugzari TSURTSUMIA (GEO)
Eldaniz AZIZLI (AZE) vs. Max NOWRY (USA)

72kg
Selcuk CAN (TUR) vs. Ulvi GANIZADE (AZE)
Ali ARSALAN (SRB) vs. Ibrahim GHANEM (FRA)

77kg
Akzhol MAKHMUDOV (KGZ) vs. Hyeonwoo KIM (KOR)
Zoltan LEVAI (HUN) vs. Viktor NEMES (SRB) 

87kg
Ali CENGIZ (TUR) vs. Turpan Ali Alvievich BISULTANOV (DEN)
Zurabi DATUNASHVILI (SRB) vs. David LOSONCZI (HUN)

14:30: TLe dernier combat de la session du matin est un thriller. Le champion olympique Akzhol MAKHMUDOV (KGZ) a commencé par un quatre points mais Yunus BASAR (TUR) a obtenu l'exposition dans le même mouvement avant d'ajouter un quatre points pour lui-même. Makhmudov avec un takedown avant de contester pour un autre. Basar tenait les critères 7-7 avant d'être averti pour un tirage de maillot alors que Makhmudov attaquait. Makhmudov prend l'avantage 9-7 et remporte la victoire.

14:25: Le vétéran Hyeonwoo KIM (KOR) a montré qu'il avait encore le potentiel pour remporter une médaille lorsque l'athlète de 33 ans a marqué tous ses points au début de la première période et a remporté une victoire 6-0 contre Aram VARDANYAN (UZB) en quart de finale des 77 kg. 

14:25: Viktor NEMES (SRB) passe en demi-finale des 77kg. L'ancien champion du monde s'impose 7-0 face à Rui LIU (CHN). Les fans locaux sont absolument ravis de cette victoire.

14:24: Zoltan LEVAI (HUN), qui avait commencé la journée en éliminant le champion du monde 2021 des 72kg, a poursuivi sa mission en 77kg en battant Tamerlan SHADUKAYEV (KAZ) par tombé technique 9-0. Levai a marqué 4 points en par terre dans la première période, puis a terminé le match avec un takedown dans la deuxième.

14:15: Nugzari TSURTSUMIA (GEO) a gardé l'espoir de reconquérir le titre mondial qu'il a remporté en 2019, mais il a dangereusement failli passer à côté. Le médaillé de bronze des championnats du monde de 2021 a dû se battre contre son dos en première période, puis a marqué un jeté de 2 points en deuxième période pour décrocher une victoire de 5-2 en quart de finale contre Jasurbek ORTIKBOEV (UZB). 

14:09: Eldaniz AZIZLI (AZE), tête de série, s'est frayé un chemin jusqu'aux demi-finales des 55 kg, marquant trois gut wrenches de par terre avant d'éliminer le champion asiatique Yu SHIOTANI (JPN) avec un takedown en deuxième période pour un tombé technique de 9-0.

14:07: Max NOWRY (USA) avec une chute en quart de finale ! Fabian SCHMITT (GER) ne peut pas se défaire du headlock après le par terre.

14:05: Quarts de finale 55kg et Poya DAD MARZ (IRI) lutte contre Amangali BEKBOLATOV (KAZ) qui prend l'avantage 1-0 pour la passivité de Dad Marz. Dans la deuxième période, Bekbolatov commence par un takedown avant un point pour Dad Marz.

13:59: Si Gevorg SAHAKYAN (POL) ramène une médaille de Belgrade, au mieux ce sera la même que le bronze qu'il a gagné à Oslo l'année dernière. Selcuk CAN (TUR) a marqué un jeté de 2 points du par terre dans la deuxième période, lui donnant une victoire 3-1 et la dernière place dans les demi-finales des 72kg.

13:55: Sur le tapis D, Ibrahim GHANEM (FRA) a pris une avance de 4-0 avant d'ajouter deux autres stepouts pour mener 6-0 contre Valentin PETIC (MDA). Plus de score dans ce combat, Ghanem se qualifie pour les demi-finales.

13:53: Le médaillé de bronze européen Ulvu GANIZADE (AZE) profite pleinement du par terre, marquant une paire de lancers à 4 points pour écraser Deyvid DIMITROV (BUL) par chute technique 10-0 en un peu plus de deux minutes et se qualifier pour les demi-finales des 72kg.

13:50: Chez les 72kg, Ali ARSALAN (SRB) et la tête de série Kristupas SLEIVA (LTU) en quart de finale. Arsalan prend l'avantage avec la par terre. Il obtient deux tours pour mener 5-0. Il passe ensuite derrière Sleiva pour un takedown avant de continuer le mouvement pour obtenir la victoire 9-0 et une place en demi-finale.

13:40: Turpal BISULTANOV (DEN), qui vise à devenir le premier médaillé mondial en gréco du Danemark depuis 2015, est resté dans la course en 87 kg lorsqu'il a marqué un stepout au milieu de la deuxième période et a tenu bon pour une victoire 2-1 en quart de finale contre le champion asiatique Naser ALIZADEH (IRI). 

13:42: Quart de finale 87kg entre Damian VON EUW (SUI) et Ali CENGIZ (TUR) et c'est Von Euw qui obtient la première position par terre. Cengiz commet une faute de jambe en défendant ce qui donne à Von Euw une avance de 3-0. Chengiz avec un stepout et tente un body lock throw. C'est seulement un stepout mais la Suisse demande une exposition mais perd le challenge. Von Euw mène 3-3 sur les critères. Mais Chengiz avec un tour de par terre et un avertissement contre Von Euw. Chengiz gagne 8-3.

13:38: Le champion en titre Zurabi DATUNASHVILI (SRB) a maintenu ses espoirs d'une répétition de l'or en 87kg, marquant trois points dans la première période et un stepout dans la seconde pour battre Alex KESSIDIS (SWE) 4-1 et se qualifier pour les demi-finales.

13:35: La première victoire en quart de finale ! David LOSONCZI (HUN) avec un énorme quatre-pointers contre Nursultan TURSYNOV (KAZ) et c'est une supériorité technique 12-3 pour lui en 87kg.

13:12: En 77kg, Idris IBAEV (GER) est en difficulté car Tamerlan SHADUKAYEV (KAZ) construit un 7-0 à la pause. Ibaev commence avec un takedown dans la deuxième période mais Shadukayev avec un arm throw pour quatre points et il gagne 11-2. 

13:08: Max NOWRY (USA) a assuré la présence américaine en quarts de finale dès le premier jour avec une victoire éclatante en 55kg sur Arjun HALAKURKI (IND). Mené 3-1, Nowry a lancé un spectaculaire arm throw pour 4 points, puis s'est accroché pour un tombé à un peu moins d'une minute de la fin. 

13:05: Hyeonwoo KIM (KOR) avec une roulade en par terre contre Mohammadali GERAEI (IRI) pour mener 3-0 dans leur combat de 77kg. Geraei ne peut pas faire la même chose depuis le par terre car il n'y a pas de contrôle lorsqu'il essayait de rouler Kim. Une victoire 4-1 pour Kim.

13:03: Le médaillé d'argent asiatique Amangali BEKBOLATOV (KAZ) se qualifie pour les quarts de finale des 55 kg en battant Nedyalko PETROV (BUL) 3-1.

12:58: Chez les 55 kg, Poya DAD MARZ (IRI) se relève d'un déficit de 5-0, marquant un stepout à :06 de la fin pour battre Ekrem OZTURK (TUR) 6-5 et se qualifier pour les quarts de finale. 

12:52: Yu SHIOTANI (JPN), visant à garder le titre des 55kg dans les mains japonaises, n'a pas pu retourner Koriun SAHRADIAN (UKR) du par terre, mais est revenu avec un takedown et une exposition de 2 points pour mener 5-0 après une période. Un front headlock roll dans la deuxième période lui a donné une victoire 9-0 et une confrontation en quart de finale avec Eldaniz AZIZLI (AZE). 

12:51: Le héros local Viktor NEMES (SRB) avec un quatre points en par terre et il mène Yasaf ZEINALOV (UKR) en 77kg. Zeinalov obtient un stepout et ensuite un avantage de passivité mais n'obtient aucun point. Nemes gagne le combat 6-2.

12:48: Le médaillé de bronze en 55 kg, Nugzari TSURTSUMIA (GEO), n'a eu aucun mal à battre Mostafa ALQADE (JOR) 10-0 en un peu moins de deux minutes pour se qualifier pour les huitièmes de finale.

12:47: Voici les quarts de finale en 87kg

David LOSONCZI (HUN) vs. Nursultan TURSYNOV (KAZ)
Damian VON EUW (SUI) vs. Ali CENGIZ (TUR)
Naser ALIZADEH (IRI) vs. Turpal BISULTANOV (DEN)
Zurabi DATUNASHVILI (SRB) vs. Alex KESSIDIS (SWE) 

12:42: Le champion d'Europe et médaillé de bronze aux championnats du monde de 2021 Eldaniz AZIZLI (AZE) n'a fait qu'une bouchée de Giovanni FRENI (ITA), obtenant un takedown et trois gut wrenches pour un tombé technique de 8-0 en 1:32.

12:39: Chez les 72 kg, le médaillé de bronze des championnats du monde U23 de 2021, Ulvi GANIZADE (AZE), s'est assuré une place en quart de finale grâce à une victoire difficile de 4-2 sur Ibragim MAGOMADOV (KAZ). 

12:36: Dans un choc entre médaillés de bronze continentaux, l'Asie l'emporte. Jasurbek ORTIKBOEV (UZB) conclut son tombé technique 9-0 sur Rudik MKRTCHYAN (ARM) par une roulade de 4 points pour se qualifier pour les quarts de finale des 55kg. 

12:32: Fabian SCHMITT (GER) est devenu le premier à se qualifier pour les quarts de finale chez les 55 kg grâce à une victoire serrée de 3-2 sur Artiom DELEANU (MDA). 

12:30: Kristupas SLEIVA (LTU), médaillé de bronze en 72kg il y a un an à Oslo, a commencé sa campagne par une victoire 6-3 sur Matias LIPASTI (FIN). Sleiva était mené 0-1 dans la deuxième période lorsqu'il a déclenché une mêlée avec un arm throw. Lorsque la poussière est retombée et que les arbitres ont fait le tri, il a terminé avec six points et son adversaire deux. 

12:15: Ali ARSALAN (SRB) s'appuie sur le soutien local pour revenir de 3-0 et battre Robert FRITSCH (HUN) 7-3 en 72kg. Il est qualifié pour les quarts de finale. Ce combat est suivi par Ibrahim GHANEM (FRA) qui bat Mohammad Reza MOKHTARI (IRI) en 72kg. 

12:11: Le champion européen Turpal BISULTANOV (DEN), qui cherche à faire mieux que sa cinquième place en 2021, a mis autant de temps à attendre l'annonce du résultat du défi infructueux de Barthelemy TSHOSHA (COD) qu'à marquer sa victoire 9-0 pour se qualifier pour les quarts de finale chez les 87 kg. 

12:10: Le champion du monde Zurabi DATUNASHVILI (SRB) affronte Hannes WAGNER (GER) en pré-quart de finales des 87kg. Il obtient le premier point grâce à la passivité de Wagner. Il mène 1-0 à la pause. Wagner tente un tie mais Datunashvili obtient le takedown pour deux points. Un point pour avoir fui le tapis. Wagner conteste mais perd. Datunashvili gagne 5-0.

12:06: Le médaillé d'argent asiatique Nursultan TURSYNOV (KAZ) n'a fait qu'une bouchée de Haitao QIAN (CHN), s'imposant 8-0 pour assurer sa place en quart de finale des 87kg. Il affrontera David LOSONCZI (HUN). 

12:01: Georgio PREVOLARAKIS (GRE), mené 4-1 contre Yosvanys PENA FLORES (CUB), utilise un headlock roll avant pour six points et avance chez les 77kg avec une victoire 7-5. Le Grec s'est débarrassé d'une tentative de takedown dans les dernières secondes pour assurer la victoire.

11:55: Antonio KAMENJASEVIC (CRO) a obtenu le quatre points sur  Mohammadali GERAEI (IRI) mais le lutteur iranien, deux fois médaillé de bronze aux Championnats du monde, l'emporte 5-4 car il avait le lancer du par terre.

11:50: Chez les 77 kg, le médaillé de bronze des championnats du monde U23 de 2021, Per Albin OLOFSSON (SWE), a réussi un back suplex à 4 points à 20 secondes de la fin du combat pour s'imposer 5-1 face au médaillé de bronze européen Aik MNATSAKANIAN (BUL). Ce qui lui permet d'affronter au deuxième tour le très prometteur Zoltan LEVAI (HUN).   

11:41: Dans un match à suspense en 77kg, le champion du monde U23 2021 Idris IBAEV (GER) a pris une avance de 7-0 dans la première période contre le médaillé d'argent du monde senior, Sanan SULEYMANOV (AZE), pour lui permettre de revenir avec 7 points dans la deuxième période. Mais Ibaev a gardé l'avantage par critères, et une contestation tardive infructueuse lui a donné une victoire de 8-7.  

11:26: Le double champion d'Asie Yu SHIOTANI (JPN), qui a éliminé le champion du monde 2021 Ken MATSUI (JPN) lors d'un barrage pour faire partie de l'équipe des 55 kg à Belgrade, a utilisé un lancer de 5 points pour terminer un tombé technique 8-0 sur Jiahao LIU (CHN) et se qualifier pour les huitièmes de finale. 

11:20: Il a battu Amoyan et maintenant Zoltan LEVAI (HUN) bat Iuri LOMADZE (GEO) en 77kg avec un score de 4-1. Une victoire énorme pour Levai  

11:10: En 72 kg, Matias LIPASTI (FIN) réussit un gros lancer de 4 points à :40 de la fin, lui donnant une victoire 5-5 sur Mirzobek RAKHMATOV (UZB), qui a claqué le tapis de dégoût.

11:12: Naser ALIZADEH (IRI) a connu quelques difficultés avec un critère de 5-5 contre Mirco MINGUZZI (ITA) mais laisse l'avantage 6-5 pour gagner son combat d'ouverture en 87kg.

11:07: Le double médaillé de bronze européen Rudik MKRTCHYAN (ARM) s'est qualifié pour le tour de qualification des 55kg avec un tombé technique de 8-0 sur Hyeokjin JEON (KOR). Il affrontera ensuite un médaillé de bronze asiatique, Jasurbek ORTIKBOEV (UZB).

10:56: Poursuivant les matchs du premier tour en 87kg, Damian VON EUW (SUI) a utilisé un énorme lift-and-dump pour 5 points de par terre, puis a ajouté une exposition de 2 points pour un tombé technique 8-0 sur Bachir SID AZARA (ALG) en 2:01.

10:51: Dans un combat entre olympiens de Tokyo, Jinhyeok KIM (KOR) a vu un challenge réussi renverser un mouvement de 4 points dans les 30 dernières secondes, préservant ainsi sa victoire 3-1 sur Mohamed METWALLY (EGY) pour l'envoyer en huitième de finale.

10:45: Un champion du monde se couche tôt. Malkas AMOYAN (ARM) a obtenu le tour de par terre dans la première période mais Zoltan LEVAI (HUN) a également obtenu le tour pour une victoire 3-3. Amoyan a remporté la médaille d'or aux championnats du monde 2021 en 72kg.

10:42: Alex KESSIDIS (SWE), médaillé d'argent à 77kg en 2019, démarre sa campagne en 87kg en balançant Masato SUMI (JPN) du par terre pour réaliser un tombé technique 11-2.

10:30: Le premier coup de sifflet des Championnats du Monde ! Le tapis A oppose Malkhas AMOYAN (ARM) à Zoltan LEVAI (HUN) en 77kg. Au tapis B, Vjekoslav LUBURIC (CRO) vs Hannes WAGNER (GER) en 87kg, Masato SUMI (JPN) vs Alex KESSIDIS (SWE) en 87kg et au tapis D, Nurbek KHASHIMBEKOV (UZB) vs Yoan DIMITROV (BUL).

10:25: Salutations de Belgrade ! Le soleil joue à cache-cache avec les nuages, mais l'action sera au rendez-vous sur les quatre tapis. Nous sommes sur le point de commencer la journée d'ouverture avec la session du matin par les quarts de finale en Greco 55kg, 72kg, 77kg et 87kg. 

Japon

Un Pakistanais de souche vise à faire revivre l'illustre héritage familial via le Japon

By Ken Marantz

TOKYO, Japon (21 mars) --  La quête a commencé à partir d'un lien formé il y a plus d'un demi-siècle lors d'un match professionnel de lutte et signifiait quitter le confort de la maison et parcourir 6000 kilomètres vers un pays dont il ne parlait pas la langue, pour s'entraîner dans un sport qu'il n'avait jamais pratiqué.

Mais quand Haroon ABID (PAK) a accepté le défi de déménager au Japon alors qu'il n'était qu'un adolescent pour devenir un lutteur, il n'agissait pas dans son propre intérêt. Il s'agissait d'une mission pour faire revivre un héritage familial dans un sport vieux de plusieurs siècle.

"La raison pour laquelle je suis venu au Japon était de retrouver le nom des membres de ma famille car nous avions une longue histoire," a dit Abid dans une récente interview dans la salle de lutte  de la grande Université Nippon Sports Science University, où il termine sa dernière année et où il a connu un succès remarquable malgré ses débuts tardifs dans la lutte.

"Mais c'est vieux, les gens ont oublié cela. Alors je veux être la clé pour que les gens se souviennent encore de nous."

Durant ses quatre années à la NSSU (appelée localement "Nittaidai") de 2018 à 2021, Abid a terminé second ou troisième chaque année à l'un des deux championnats nationaux collégiaux en lutte libre 97kg et 125kg. Il s'est même essayé à la gréco-romaine, terminant deuxième en 97kg en 2019.

"En termes d'aptitudes naturelles, il a ce qu'il faut," a dit l'entraîneur en chef de la NSSU Shingo MATSUMOTO, qui a remporté neuf titres nationaux consécutifs en gréco de 1999 à 2007. "S'il ne l'avait pas fait, il n'aurait pas réussi ce qu'il a fait. Il était dans un environnement d'entraînement japonais et cela a conduit à ses progrès au lycée et à l'université."

Aussi louables que soient ses exploits, pour ce jeune de 22 ans originaire de Lahore, la voie ultime pour redonner à la famille sa notoriété est de se rendre aux Jeux Olympiques, et idéalement de remporter une médaille. Le Pakistan n'a pas participé en lutte aux Jeux Olympiques depuis 1996, et sa seule médaille a été remportée en 1960.

ABIDHaroon ABID (PAK) participe à un plaquage contre Aiaal LAZAREV (KGZ) dans le tour de repêchage des qualificatifs olympiques asiatiques en 125kg. (Photo: UWW)

Abid avait une chance de participer aux Jeux Olympiques de Tokyo l'année dernière mais les circonstances liées à la pandémie l'ont laissé moins bien préparé. il a également accepté de céder la place du Pakistan en 97kg pour les qualificatifs asiatiques à son coéquipier vétéran Muhammad IMAM (PAK) et a concouru en 125kg à la place. Il est redescendu en 97kg pour les qualifications olympiques mondiales plus difficiles mais a perdu son premier match.

"Je n'étais pas correctement entraîné pour ceux-là," a dit Abid. "En raison du corona [COVID-19] et tout le reste, l'entraînement était fermé à Nittaidai. Nous n'étions pas autorisés à sortir de nos dortoirs, donc nous étions coincés dans nos chambres. Je n'ai donc pas eu beaucoup de temps."

"Les Jeux Olympiques ne sont pas un petit rêve, beaucoup de gens ont ce rêve en tête. Ce n'est pas si facile, vous ne vous entraînez pas pendant quelques mois pour ensuite y aller et participer. Je n'étais pas bien préparé, mais j'ai fais de mon mieux dans le temps qui m'était imparti."

Le temps passé au Pakistan avant les qualificatifs lui a également fait prendre du retard dans ses cours à la NSSU, et il ne sera pas diplômé avec sa classe à la fin du mois. Mais son chemin vers la qualification pour Paris 2024 est clair puisqu'il a récemment signé un accord le circuit de lutte professionnelle japonais Noah qui lui permettra de continuer à s'entraîner à plein temps à la NSSU, qui dispose d'un vaste campus avec des installations de premier ordre dans la banlieue de Yokohama, à 40 minutes en train et bus au sud-ouest de Tokyo.

"Je pense que c'est bien au début car là maintenant, ils m'ont donné la permission de faire de la lutte," a dit Abid. "Je n'ai pas besoin d'aller là-bas et m'entraîner. Je dois juste venir ici [à la NSSU]. Il s'agit plutôt d'un parrainage. Et ils m'ont donné la chance, si tu veux faire de la lutte professionnelle dans future, tu peux le faire. C'est mon choix. C'est vraiment gentil de leur part."

ABIDHaroon ABID (PAK) pose avec Narihiro TAKEDA, directeur de CyberFight, la société mère de Pro Wrestling Noah, pour annoncer la signature d'un contrat post-diplôme avec Noah. (Photo: ©Noah) 

La chance d'une vie

Rien n'aurait pu préparé Abid à la chance de sa vie qui s'est présentée à lui à l'âge de 14 ans.

Elève assidu à la prestigieuse école Bloomfield Hall School de Lahore, il envisageait une carrière dans les affaires et peut-être de suivre son père dans le domaine du change et de l'immobilier.

Au lieu de cela, sa carrière s'est orientée vers celle de ses vénérés ancêtres..

Abid a grandi en entendant les récits de son arrière grand-père Imam BAKSH, un grand champion et frère de Gulam BAKSH, qui a gagné le titre de "The Great Gama." Tous deux étaient des superstars invaincues au début du 20ème siècle, qui ont battu tous les adversaires tant à domicile qu'à l'étranger dans des matchs disputés sur le sable. Ils ont quitté l'Inde pour le Pakistan après la partition de 1947.

"Ca s'appelle lutte pro mais c'était la lutte actuelle," a dit Abid. "Il n'était pas décidé qui allait gagné ou perdre. Le plus fort va gagner. Donc ils se sont entraînés très dur pour ça."

Imam Baksh a eu cinq fils qui ont perpétué la tradition familiale de lutte dans la génération suivante. L'un d'entre eux disputerait un match qui allait changer le parcours d'un futur petit-fils d'un de ses frères.

Dans les années 70, la lutte pro était florissante au Japon et la plus grande star était Antonio INOKI, un géant à la mâchoir saillante qui deviendra plus tard mondialement célèbre pour un match spécial sur le ring contre la légende de la boxe Mohammad ALI.

En 1976, Inoki a combattu et gagné un match aux règles spéciales contre le grand-oncle d'Abid, Akram PAHALWAN, dont les jours de gloire étaient déjà bien derrière lui. L'adolescent Zubair JHARA, l'oncle d'Abid, assiste à ce match et jure de se venger de cette défaite. Trois ans plus tard, c'est ce qu'il fit lors d'un match au Pakistan.

InokiHaroon ABID (PAK), à droite, avec le grand lutteur pro japonais Antonio INOKI, assis, et le père d'Abid.

Quatre décennies plus tard, Inoki, qui a rempli plusieurs mandats à la Japanese Diet tout en poursuivant sa carrière de lutteur professionnel, se rend au Pakistan pour promouvoir un festival d'amitié sportive.

Là-bas, il décide de rechercher son vieil ami et rival Jhara. Lorsqu'il apprend que cette famille de lutteurs emblématiques n'a plus personne dans ce sport depuis près de trois décennies, Inoki fait une offre généreuse : il prendrait en charge les frais d'un membre de la famille pour qu'il vienne au Japon pour suivre une formation et devenir lutteur.

Mais qui serait-ce ?

Abid était athlétique, mais n'avait qu'une exposition limitée aux sports, principalement dans les sports d'équipe comme le cricket, le basket-ball et le football. Il n'avait jamais pris part à un sport de combat, quel qu'il soit.

"Je savais que ma famille avait un passé dans la lutte, mais tout était fini, donc je ne faisais pas beaucoup de sport à cette époque," a dit Abid . "Je ne faisais qu'étudier et tout ça."

"Je m'intéressais à la lutte parce que j'avais un passé dans la lutte, mais autour de moi, aucun des membres de notre famille ne la pratiquait. J'avais l'habitude de regarder WWE et de regarder la lutte olympique aussi. Mais je ne faisais rien."

Et pourtant, il est devenu l'élu.

"il a demandé à quelqu'un de rencontrer un membre de la famille et je ne sais pas pourquoi, il m'a choisi," a dit Abid. "Je ne peux pas dire pourquoi moi ? Parce que je ne faisais pas de sport à cette époque là. Pas de gym, pas de sport, rien. J'étais juste un adolescent normal. Je suis si reconnaissant qu'il m'ait choisi, mais je ne sais pas pour quelle raison."

Abid n'a pas été pressé pour prendre sa décision et s'est rendu au Japon pour voir à quoi cela ressemblait. Il avait prévu d'étudier à l'étranger de toute façon, donc être loin de chez lui n'était pas un problème. Son père, qui avait déjà lutter mais jamais à haut niveau, était favorable à son départ mais avec une réserve.

"Il a dit , 'Si tu t'engages, tu dois y aller à fond. Ce n'est pas comme si tu pouvais faire la moitié du chemin puis partir. Ce n'est pas comme ça,'" a dit Abid . "J'y ai donc réfléchi et j'ai vu que ma famille était heureuse, alors j'ai pensé que je devais essayer pour cette raison. J'ai une passion, aussi, que je voulais faire ça."

ABIDHaroon ABID (PAK) a le dessus dans le match des 120kg de la finale par équipe des championnats nationaux sur invitation des lycées en mars 2017, aidant Nittadai Kashiwa à remporter le titre. (Photo: Japan Wrestling Federation)

Nouvelle Vie au Japon

Bien qu'il soit venu au Japon pour commencer une carrière de lutteur. Abid a en fait passé sa première année à apprendre le judo à la place.

Inoki avait un lien avec la Nippon Sports Science University, et il a donc été convenu qu'il irait dans l'un de ses lycées affiliés, Nittaidai Ebara à Tokyo. Le seul problème était qu'il n'y avait pas d'équipe de lutte. Il a donc appris le judo tout en subissant des chocs culturels, dont sa première expérience de vie dans un dortoir.

"L'endroit où je logeais dans mon école quand je suis arrivé, il y avait genre huit personnes par chambre", a-t-il dit. "Et nous utilisions la même salle de bain... J'ai dû attendre le dernier membre passe pour prendre une douche. Je me demandais dans quoi je m'étais embarqué. Mais c'était bien, c'était une bonne expérience. C'est bien d'avoir de nouveaux amis."

l a également pris goût à ce nouveau sport, à tel point que lorsqu'un autre lycée affilié à Nittaidai à Kashiwa, dans la préfecture de Chiba, au nord-est de Tokyo, a créé une équipe de lutte, l'entraîneur d'Ebara a essayé de le convaincre de rester.

"Le judo était aussi une très bonne expérience. Mon entraîneur à ce moment-là, Kokubo-sensei, m'a dit cela tu peux rester avec nous. Nous te donnerons toutes les dépenses. A l'époque, Inoki-san me soutenait. il a dit que je pouvais le quitter et nous te soutiendrons si tu veux faire du judo. Et il avait l'habitude de me dire que le judo était plus connu au Japon.

"Mais j'étais venu ici pour la lutte, alors j'ai dû me déplacer."

Abid se souvient que sa première impression du Japon était qu'il n'était pas du tout ce qu'il avait imaginé. Issu d'une famille de la classe moyenne supérieure du Pakistan, il ne s'attendait pas à ce qu'une ville tentaculaire comme Tokyo soit aussi compacte.

"Le Japon est un endroit tellement connu, alors je pensais qu'il y aurait de grandes maisons. Mais quand je suis arrivé, ils dormaient sur le sol, ils étaient tellement humbles. Je me suis dit, bon sang, c'est tout le contraire de ce que je pensais que serait le Japon."

"Maintenant, je me suis habitué, mais c'était complètement différent de ce que j'avais imaginé. Il y avait de grands buildings mais je pensais qu'il y aurait des robots et tout. [Et] tout le monde utilise le train au Japon, donc vous ne pouvez pas juger qui est riche ou pauvre. C'est ce qu'il y a de bien au Japon."

Pour sa deuxième année de lycée, Abid a déménagé à Kashiwa, où les installations étaient plus récentes et où les dortoirs ne comptaient que quatre personnes par chambre. L'école, axée sur le sport, comptait également plus d'étudiants étrangers, ce qui a facilité son adaptation.

"C'était une bonne école," a-t-il dit. "C'était propre ; Ebara était propre aussi, mais Kashiwa avait des lits neufs et tout ça, donc c'était un bon endroit pour étudier. La compétition était très bonne, aussi."

Abid a déclaré qu'il lui a fallu six ou sept mois pour atteindre un niveau de japonais, ce qui devenait une nécessité à un certain égard.

"Pour moi, je suis un Musulman, donc je ne peux pas manger de porc et je dois le dire aux gens, je ne peux pas manger ceci, je ne peux pas manger cela, donc il fallait que j'apprenne vraiment vite. C'est la raison pour laquelle j'ai appris le japonais très vite."

Il a également fait de rapides progrès en lutte. À sa deuxième année dans ce sport, il a terminé troisième en 120 kg aux championnats nationaux sur invitation des écoles secondaires et au tournoi Inter-Lycées, qui comptaient tous deux plus de 45 participants dans sa catégorie de poids. Pour faire bonne mesure, il a remporté la médaille d'argent en gréco 120 kg dans la division des écoles secondaires aux Jeux nationaux.

Abid attribue son succès à plus que de bons gènes. "J'avais un très bon partenaire", dit-il. "Il était originaire de Mongolie, et il était aussi en 125 kg. Je me suis donc habitué à m'entraîner avec des gars lourds. C'était vraiment un point positif pour moi. Et ce gars était fort aussi, il était aussi champion inter-lycées. J'avais donc confiance de m'entraîner avec lui et de marquer des points. C'est pourquoi je l'ai pu [faire de bons résultats]

Dans ces trois tournois, il a été battu par Yuri NAKAZATO (JPN), qui deviendra son coéquipier à la NSSU et qui, en décembre dernier, s'est classé deuxième au championnat senior All-Japon en gréco 97kg. Abid n'est pas éligible pour participer au All-Japan.

ABIDHaroon ABID (PAK) a pour objectif de se rendre à Paris 2024 et devenir le premier lutteur du Pakistan à participer aux Jeux Olympiques depuis 1996. (Photo: Japan Wrestling Federation)

Surmonter les nerfs

Le regard tourné vers Paris 2024, Abid est toujours en train de chercher sa première victoire sur un adversaire non japonais en dehors du Japon.

En plus d'affronter des adversaires étrangers d'autres écoles au Japon, Abid s'apprêtait à affronter pour la première fois une compétition mondiale lors des championnats asiatiques juniors en 2018 à New Delhi.

Mais il n'a pas pu obtenir de visa pour entrer dans la patrie de ses ancêtres, et ses débuts internationaux ont été repoussés au même tournoi l'année suivante à Chonburi, Thailande.

A Chonburi, il a perdu son match d'ouverture en quart de finale en libre 97 kg contre Zyyamuhammet SAPAROV (TKM), puis le match pour la médaille de bronze contre Arslanbek TURDUBEKOV (KGZ).

En 2021, il a subi une succession de défaites au premier tour : contre Lkhagvagerel MUNKHTUR (MGL) au tour de qualification en 125 kg lors des qualifications olympiques d'Asie (suivie d'une défaite au repêchage contre Aiaal LAZAREV (KGZ)) ; contre Minwon SEO (KOR) en 97 kg lors des Championnats d'Asie ; et contre Timofei XENIDIS (GRE) en 97 kg lors des qualifications  olympiques mondiales.

"Il s'est constamment amélioré," a déclaré l'entraîneur de la NSSU, Matsumoto. "Pendant la pandémie, il n'a pas pu quitter le Pakistan pendant une longue période lors des qualifications pour les Jeux Olympiques de Tokyo. S'il est dans un environnement où il peut continuellement s'entraîner et se préparer, il deviendra plus fort et se tournera vers la prochaine compétition."

Il ne fait aucun doute que la pandémie a eu un effet en freinant sa préparation. Mais il y a une autre raison à son manque de succès, ainsi qu'à son incapacité à remporter un titre universitaire majeur à la NSSU. Certes, il est monté sur de nombreux podiums, mais, à l'exception d'une victoire au tournoi de printemps des nouveaux arrivants lors de sa première année, il n'est jamais monté sur la plus haute marche.

Pour Abid, qui a déclaré que son prochain tournoi sera probablement les Jeux asiatiques en Chine en septembre, chaque match est autant une bataille contre les nerfs que contre l'adversaire.

"Durant les matchs, je ne suis pas aussi bon qu'à l'entraînement," a-t-il déclaré. "Je ne sais pas pourquoi, je ne peux pas dire que j'en suis encore au début, cela fait sept ans que je lutte. Mais j'ai besoin de plus de compétitions pour pouvoir gagner en confiance."

Revenant sur sa première sortie internationale en Thaïlande, il a déclaré : "J'étais bien préparé, mais la pression était immense. Ce n'était pas moi sur le tapis. Je ne pouvais pas bouger correctement comme je le faisais à l'entraînement parce que c'était mon premier match international.

"Ma famille me regardait et il y avait toute sorte de gens autour de moi. Je n'avais pas peur mais j'étais un peu sous pression. J'aurais pu obtenir une médaille à ce tournoi, mais après ce match, je me suis dit que je devais vraiment travailler dur."

ABIDHaroon ABID (PAK) a eu du succès en Gréco-romaine au Japon. Ici, il affronte Bakhdaulet ALMENTAY (KAZ) de l'universitéYamanashi Gakuin lors de la finale en 97kg des championnats nationaux collégiaux en octobre 2019. (Photo: Japan Wrestling Federation)

Abid cite deux matchs qui, selon lui, ont contribué à renforcer sa confiance. Ironiquement, les deux matchs étaient en gréco, ce qu'il a décidé de pratiquer parce que cela lui donnait une chance de participer à plus de tournois. C'est la façon dont il a tenu tête aux attentes qui rend ces rencontres --- l'une d'entre elles était même une défaite --- si significatives

Retour 2019, Abid a atteint la finale des championnats nationaux collégiaux de gréco avec une victoire en demi-finale sur Takashi ISHIGURO (JPN), qui a remporté l'année dernière le titre national senior et a été médaillé de bronze asiatique en libre 97kg.

"Tout le monde me disait il est fort et je l'ai battu," a déclaré Abid. "Et il y avait une bonne différence de points [6-0], donc ce match m'a vraiment donné un coup de pouce.

En finale, il s'est incliné face à Bakhdaulet ALMENTAY (KAZ), qui est resté invaincu dans sa carrière à l'université rivale de Yamanashi Gakuin. Almentay a également battu Abid dans une finale de libre.

"Je ne l'ai pas battu, mais c'était un bon match entre nous, on ne pouvait pas dire qui gagnerait," a-t-il déclaré. "Même si c'était en gréco, quand je suis revenu du match, j'avais gagné cette confiance d'être parmi les meilleurs au Japon, et je pouvais être aussi bon."

C'est une attitude qui rendrait ses ancêtres fiers. Maintenant, il doit le prouver par des exploits sur le tapis, et il est déterminé à réaliser sa quête. En se rendant à Paris en 2024, il deviendrait le premier lutteur pakistanais à participer à des Jeux olympiques depuis Mohammad BHALA, qui a participé aux Jeux d'Atlanta en 1996 dans la catégorie des 90 kg en lutte libre.

La nation d'Asie du Sud-Est a remporté sa seule médaille olympique de lutte à Rome en 1960 avec le bronze de Mohamed BASHIR en lutte libre 73 kg, et elle n'a pas eu de médaillé mondial depuis ses deux bronzes de 1959.

"Je vais définitivement participer aux Jeux olympiques de Paris 2024", a déclaré Abid. "J'ai cette confiance en ce moment. C'est sûr, je vais participer à ce match. C'est sûr."