#WrestleZagreb

Les Championnats d'Europe verront à nouveau s'affronter Akgul et Petraishvili

By Vinay Siwach

ZAGREB, Croatie (18 april) -- Taha AKGUL (TUR) et Geno PETRIASHVILI (GEO) s'affronteront à nouveau après avoir atteint la finale pour la deuxième année consécutive. L'année dernière, Akgul a battu Petriashvili pour remporter l'or et ce dernier aura une chance de se venger de cette défaite.

Après des quarts de finale faciles, les deux lutteurs ont également eu des victoires confortables en demi-finales. Akgul a battu Abraham CONYEDO (ITA) 4-0 tandis que Petriashvili s'est imposé 7-4 win sur Daniel LIGETI (HUN). Petriashvili a abandonné un énorme quatre points dans cette demi-finale.

Akgul mène Petriashvili 5-1 dans leur face à face européen et mercredi, nous verrons si Petriashvili est en mesure d'en faire autant.

Une autre revanche de 2022 se déroulera en 74kg, Tajmuraz SALKAZANOV (SVK) et Frank CHAMIZO (ITA) s'étant retrouvés en finale à Zagreb. Salkazanov a remporté la victoire à Budapest l'année.

Le champion en titre a encore une fois utilisé ses compétences défensives pour surpasser ses adversaires durant la session du matin. Il a battu Rasul SHAPIEV (MKD) 5-0 et Hrayr ALIKHANYAN (ARM) 3-0 avant d'affronter Avantdil KENTCHADZE (GEO) en demi-finale. Salkazanov n'a pas changé sa stratégie et a réussi à se défaire du Géorgien pour gagner 5-1.

Chamizo a eu un chemin beaucoup plus difficile vers la finale car il a affronté Dzhabrail GADZHIEV (AZE) dans le combat d'ouverture. Gadzhiev avait l'avantage mais l'activité de Chamizo a brisé le champion du monde U20 qui s'est incliné 9-4. Soner DEMIRTAS (TUR) a dû penser qu'il était en sécurité en menant 6-1 contre Chamizo en quart de finale. Mais Chamizo s'est frayé un chemin vers trois takedowns et un stepout pour gagner 8-6. En demi-finale, il a battu Ali UMARPASHAEV (BUL) 9-0 avant que le bulgare ne se blesse.

"L'année dernière je n'étais pas moi-même," a déclaré Chamizo. "Cette année, je vais me concentré un peu plus et voyons ce qui se passe."

Durant sa finale contre Salkazanov, Chamizo a déclaré qu'il n'aimait pas l'affrontement avec Salkazanov car il a un style complètement différent.

"Il me bat toujours," a-t-il dit. "Je ne sais pas pourquoi. Je n'aime pas lutter avec lui peut-être parce qu'il ne lutte pas vraiment. Mais je suis prêt. Je ne suis pas inquiet sur qui perd ou gagne. Je suis un compétiteur."

En 61kg, le champion du monde Zelimkhan ABAKAROV (ALB) a atteint sa première finale de championnats d'Europe dans une performance mitigée. Il a débuté avec une victoire 11-0 sur Niklas STECHELE (GER) et a battu Taras MARKOVYCH (UKR) 6-2 en quart de finale.

Cependant, Le demi-finale s'est avérée effrayante car Shota PHARTENADZE (GEO) a obtenu quatre points en première période. Phartenadze a tiré à la cheville et obtenu un takedown avant d'ajouter une exposition arrière. Mais Abakarov réussit un superbe single leg pour marquer deux points juste avant la pause. L'Albanie conteste l'appel et demande quatre points. A la revue, il a été confirmé que Phartenadze est tombé sur le dos depuis la position debout et l'Albanie a remporté le challenge pour mener 4-4 sur critères.

Au cours de la deuxième période, il a suffisamment engagé Phartenadze pour ne pas être qualifié de passif, mais il n'y a pas eu d'autres points dans ces trois points. Il accède à la finale en tant que deuxième lutteur albanais de l'histoire seulement.

Il affrontera maintenant le champion en titre Arsen HARUTYUNYAN (ARM) qui est passé en finale facilement après avoir battu Arman ELOYAN (FRA) 10-0 en demi-finale.

Myles AMINE (SMR) est un autre champion en titre à passer en finale en 86kg. Il a dû puiser dans ses réserves lors de la demi-finale contre Sebastian JEZIERZANSKI (POL) alors qu'il était mené 2-1. Mais un arm-drag à deux secondes de la fin lui a donné un takedown et une victoire 3-2. 

Il affrontera maintenant face Dauren KURUGLIEV (GRE), qui a remporté les championnats d'Europe en 2017 pour la Fédération Russe de Lutte. Il a battu Boris MAKOEV (SVK) 5-0 en demi-finale pour arriver à sa deuxième finale de championnats d'Europe.

Après trois finalistes le premier jour, l'Azerbaïdjan en a ajouté un de plus mardi, Osman NURMAGOMEDOV (AZE) atteignant sa toute première finale des championnats d'Europe après deux médailles de bronze. En demi-finale, il a battu Ermak KARDANOV (SVK) 6-0.

La finale aurait pu être remportée par un autre médaillé de bronze mondial, mais Feyzullah AKTURK (TUR) a battu Miriani MAISURADZE (GEO) 11-1 dans l'autre demi-finale. Il cherchera à défendre son titre qu'il a remporté à Budapest.

RESULTATS

Demi-finales

61kg
OR : Arsen HARUTYUNYAN (ARM) contre Zelimkhan ABAKAROV (ALB)

DF 1 : Arsen HARUTYUNYAN (ARM) bat Arman ELOYAN (FRA), 10-0
DF 2 : Zelimkhan ABAKAROV (ALB) bat Shota PHARTENADZE (GEO), 4-4

74kg
OR : Taimuraz SALKAZANOV (SVK) contre Frank CHAMIZO (ITA)

DF 1 : Taimuraz SALKAZANOV (SVK) bat Avtandil KENTCHADZE (GEO), 5-1
DF 2 : Frank CHAMIZO (ITA) bat Ali UMARPASHAEV (BUL), 9-0 via injury default

86kg
OR : Dauren KURUGLIEV (GRE) contre Myles AMINE (SMR) 

DF 1 : Myles AMINE (SMR) bat Sebastian JEZIERZANSKI (POL), 3-2
DF 2 : Dauren KURUGLIEV (GRE) bat Boris MAKOEV (SVK), 5-0

92kg
OR : Feyzullah AKTURK (TUR) contre Osman NURMAGOMEDOV (AZE)

DF 1 : Feyzullah AKTURK (TUR) bat Miriani MAISURADZE (GEO), 11-1
DF 2 : Osman NURMAGOMEDOV (AZE) bat Ermak KARDANOV (SVK), 6-0

125kg
OR : Taha AKGUL (TUR) contre Geno PETRIASHVILI (GEO)

DF 1 : Taha AKGUL (TUR) bat Abraham CONYEDO (ITA), 4-0
DF 2 : Geno PETRIASHVILI (GEO) bat Daniel LIGETI (HUN), 7-4

L'année 2021 en revue : UWW reprend un calendrier presque normal ; les mondiaux et les Jeux Olympiques la même année

By Vinay Siwach

CORSIER-SUR-VEVEY, Suisse (le 28 décembre) -- United World Wrestling, en 2020, a dû affronter un report après l'autre en conséquence de la pandémie de covid-19. Tous les tournois continentaux et mondiaux de qualification olympique furent annulés et aucun des championnats du monde d'aucune catégorie d'âge n'a pu avoir lieu.

En début d'année cependant, UWW a progressé dans l'accueil d'événements selon les directives sanitaires établies par le Comité international olympique et l'Organisation mondiale de la santé.

Tandis qu'en 2021 les projecteurs étaient braqués sur les Jeux Olympiques de Tokyo, UWW a réussi à organiser un calendrier presque complet dont le championnat du monde senior, un événement rare car les Jeux et les mondiaux ont été tenus la même année pour la première fois.

Juste après les Jeux de Tokyo du mois d'août dernier, le Président de l'UWW, M. Lalovic, s'est entretenu avec des officiels de la Fédération norvégienne de lutte pour prendre une décision finale quant à accueillir ou non le championnat du monde à Oslo au mois d'octobre.

La décision sans précédent, prise communément par les deux parties, d'accepter d'acceuillir le tournoi, a offert aux lutteurs et lutteuses l'opportunité de décrocher des médailles dans deux des plus prestigieux événements de lutte.

La lutte fut un énorme succès aux Jeux Olympiques, où Mijian LOPEZ (CUB) est devenu le premier lutteur homme quadruple médaillé d'or olympique grâce à un nouveau titre en lutte gréco-romaine dans la catégorie de poids des 130kg. Le Japon a perpétué sa domination en lutte féminine avec quatre médailles d'or tandis que les USA récoltaient cinq médailles en lutte libre.

26 pays se sont emparés d'au moins une médaille aux Jeux Olympiques ; le Nigéria et Saint-Marin y ont obtenu les premières médailles olympiques de leur histoire, l'Allemagne, la Turquie et le Kirghizstan leurs premières médailles de lutte féminine.

Abdulrashid SADULAEV (ROC) et Kyle SNYDER (USA) se sont finalement rencontrés à nouveau après trois ans - le premier s'est emparé de l'or en 97kg. Toujours en lutte libre, David TAYLOR (USA) a écrasé Hassan YAZDANI (IRI) pour l'or des 86kg et le jeune Gable STEVESON (USA) a soumis Geno PETRIASHVILI et Taha AKGUL (TUR) pour le titre des 125kg.

En lutte gréco-romaine, Cuba a décroché deux médailles d'or - en 60 et 130kg - tandis que Mohammadreza GERAEI (IRI) s'empare du titre des 67kg. Zhan BELENUIK (UKR), médaillé d'argent à Rio en 2016, obtient l'or à Tokyo et Musa EVLOEV (ROC) vainc Artur ALEKSANYAN (ARM) en finale des 97kg.

Yui SUSAKI (JPN), Mayu MUKAIDA (JPN), Risako KAWAI (JPN) et Yukako KAWAI (JPN) s'empare toutes de l'or pour le Japon. Taymara MENSAH STOCK (USA) décroche le titre des 68kg et Aline Focken est championne olympique des 76kg. Aisuluu TYNYBEKOVA (KGZ) devient la première finaliste de l'histoire de son pays.

Une fois les athlètes rentrés du pays du soleil levant, la plupart sont repartis deux mois plus tard pour celui du soleil de minuit, où les attendait le championnat du monde d'Oslo, la capitale de la Norvège. Une fois de plus, des combats épiques prirent place ; la rivalité de Sadulaev et Snyder passa une étape supplémentaire, tout comme celle opposant Yazdani et Taylor, le premier obtenant la victoire en revanche de sa défaite en finale olympique.

Bien qu'ayant envoyé une équipe constituée de remplaçantes, le Japon s'est tout de même emparé du titre de lutte féminine avec la jeune Akari FUJINAMI (JPN) menant la charge et décrochant l'or des 53kg sans concéder un seul point en quatre combats. L'équipe US termine deuxième, et Gray décroche son sixième titre mondial, un record.

En lutte gréco-romaine, l'Iran et la Russie se sont emparés de la plupart des médailles, la Russie terminant première avec six points d'avance sur l'Iran.

Sadulaev et Geraei sont également devenus les premiers lutteurs de l'histoire à remporter des titres olympiques et mondiaux la même année en, respectivement, 97 et 67kg.

Le retour de la lutte

Le calendrier UWW par le Matteo Pellicone, un événement de séries de classement (ESC) tenu à Rome au mois de mars et suivi par le très attendu tournoi européen de qualification olympique de Budapest quelques semaines plus tard.

Le tournoi de Budapest fut le premier qualificatif pour les Jeux, retardés, suivi du qualificatif Afrique & Océanie, puis celui d'Asie au Kazakhstan. Deux championnats continentaux  - Asie et Europe - furent également organisés à Almaty et Varsovie.

Juste un mois avant les Jeux, l'action s'est déplacée à Sofia en Bulgarie, où l'UWW organisa avec succès le tournoi mondial de qualification olympique, la dernière chance des athlètes pour décrocher un billet pour Tokyo. L'Open de Pologne, en juin, permit enfin aux lutteurs d'engranger quelques points de classement - utiles à l'établissement des têtes de séries de Tokyo.

Les championnats d'Europe des U23 et des U15 ont pris place entre le qualificatif mondial et l'Open de Pologne, comme le championnat panaméricain senior organisé à Guatemala City. Après l'Open de Pologne furent organisés, en juin, les championnats panaméricains et d'Europe des U17 et des U20.

Les athlètes sont retournés à Budapest pour le championnat du monde des U17, premier championnat du monde organisés depuis celui des U23 d'octobre 2019 dans la même ville. L'équipe féminine US s'y est emparée d'une victoire historique tandis que la Russie dominait encore une fois la lutte libre et la lutte gréco-romaine.

Une semaine après les Jeux, Ufa, en Russie, acceuillait le championnat du monde des U20 ; 15 jours plus tard, c'était au tour d'Oslo pour le championnat du monde des seniors. Encore une fois l'équipe US de lutte féminine remportait le titre, en confirmation de leurs rapides progrès.

Le 31 octobre l'UWW tint son Congrès à Belgrade en Serbie, le premier depuis 2018. Le jour suivant la capitale serbe ouvrait ses portes au championnat du monde des U23. 22 compétitions, dont les Jeux Olympiques, furent organisées  en 2021.

L'équipe ukrainienne de lutte féminine s'est emparée du titre pour la première fois tandis que l'Iran et la Russie étaient engagés dans une époustouflante course au titre en lutte libre et en lutte gréco-romaine.

2021 aura également vu quelques stars se retirer du jeu, dont les frères Lorincz Viktor et Tamas en Hongrie, tous deux médaillés à Tokyo. Les plus grandes stars allemandes, Aline Focken et, en lutte gréco-romaine, Frank STABLER, ont également conclu leurs carrières sur des médailles de Tokyo.

Si des pays comme la Chine ou le Japon auront limité leur participation à certains tournois, d'autres ont réussi à envoyer des équipes complètes aux championnats mondiaux et continentaux, y compris dans les catégories d'âge U17, U20 et U23.

Cette année, UWW continuera ses efforts de retour à la normale dans l'accueil de ses événements tandis que les athlètes préparent un nouveau cycle olympique.