#WrestleBelgrade

Chamizo déboule en finale de lutte libre, trois Russes sur les rangs

By United World Wrestling Press

BELGRADE, Serbie (le 16 décembre) -- Le double champion du monde Frank CHAMIZO (ITA) a déboulé en finale des 74kg au premier jour de la compétition de lutte libre de la Coupe du Monde Individuelle de Belgrade.

Chamizo, 28 ans, médaillé olympique de bronze en 2016, a terminé sa journée par 4-0, couronnée par une victoire par supériorité technique 10-0 sur Azamat NURYKAU (BLR) en demi-finale. Après deux amenés au sol en première période, Chamizo a irrémédiablement creusé l'écart à la reprise grâce à un amené à 4 points, mis au challenge mais maintenu, et a conclu sur une sortie de tapis.

Chamizo affrontera Razambek ZHAMALOV (RUS) en finale des 74kg. Zhamalov a rejoint les finales de la catégorie par un 5 à rien sur Tajmuraz SALKAZANOV (SVK). Le Russe a inscrit ses trois premiers points sur des sorties de tapis avant d'y ajouter une mise en danger pour deux points supplémentaires en fin de combat - sur une tentative désespérée de Salkazanov.

Zhamalov était l'un des quatre lutteurs sortis vainqueurs de leurs demi-finales mercredi. Les autres sont Zavur UGUEV (57kg), Alikhan ZHABRAILOV (92kg) et Shamil SHARIPOV (125kg).

Le double champion du monde Zavur UGUEV (RUS) est passé en finale des 57kg (Photo : Kadir CALISKAN, UWW)

Le double champion du monde Uguev a décroché sa place en finale grâce à un tombé sur le deux fois champion du monde des cadets Rahman AMOUZADKHALILI (IRI). La première période fut férocement disputée, Uguev menant par 2-1 à la pause. En seconde partie du combat, Ugaev a pu mettre Amouzadkhalili en danger avant d'obtenir le tombé. Il affrontera Arsen HARUTYUNYAN (ARM) en finale des 57kg. L'Arménien avait vaincu Stevan MICIC (SRB) 7-4 lors des demi-finales. 

Zhabrailov fut dominant dans la finale des 92kg, obtenant un 10-0 et la supériorité technique sur Arkadzi PAHASIAN (BLR). Rapidement passé à 6-0 après un amené au sol et deux ceintures en pont, Zhabrailov a conclu le combat sur un amené au sol et une mise en danger pour deux points. 

Georgii RUBAEV (MDA) est passé en finale des 92kg grâce à une ceinture arrière exécutée en souplesse (Photo : Gabor MARTIN, UWW)

Georgii RUBAEV (MDA) a remporté la seconde demi-finale des 92kg après être remonté sur Gadzhimurad MAGOMEDSAIDOV (AZE), qui avait le contrôle des événements pendant la majeure partie du combat. Il avait inscrit son premier point sur passivité, avant de réaliser un amené à terre et passer à 3-0, le résultat à la pause. Le lutteur azerbaïdjanais a augmenté son avance jusqu'à 5-0 à la reprise, grâce à un autre amené au sol. Puis la marée a tourné, avec une contre-attaque de Rubaev et une projection à quatre points, mise au challenge et maintenue, lui donnant la tête sur critères à 5-5, une avance gardée jusqu'à la cloche. 

Shamil SHARIPOV (RUS), dominant en demi-finale des 125kg (Photo : Gabor MARTIN, UWW)

Quatrième demi-finaliste russe, Sharipov a rejoint les finales sur une victoire par supériorité technique 13-2 sur Dzianis KHRAMIANKOU (BLR). Menant 4-0 après l'ouverture, Sharipov a dégainé trois amenés au sol consécutifs et une sortie de tapis avant de conclure sur une ceinture en pont.  

Robert BARAN (POL) est passé en finale des 125kg par jeu blanc 6-0 sur Aiaal LAZAREV (KGZ). Baran tenait une légère avance de 1-0 avant de s'envoler en seconde période sur un amené au sol, une sortie de tapis et une mise en danger à deux points sur un décalage avant. 

En demi-finale des 70kg, Haydar YAVUZ (TUR) a vaincu lui aussi Islambek OROZBEKOV (KGZ) par jeu blanc et 6-0. Il affrontera Magomedmurad GADZHIEV (POL) pour l'or. GADZHIEV avait été déclaré vainqueur de sa demi-finale suite au forfait pour blessure de Chermen VALIEV (RUS).

Demi-finales de lutte libre : les résultats

57kg
Zavur UGUEV (RUS) df. Rahman Mousa AMOUZADKHALILI (IRI) par VFA, 4-1
Arsen HARUTYUNYAN (ARM) df. Stevan Andria MICIC (SRB) par VPO1, 7-4

70kg
Magomedmurad GADZHIEV (POL) df. Chermen VALIEV (RUS) par VIN, 0-0
Haydar YAVUZ (TUR) df. Islambek OROZBEKOV (KGZ) par VPO, 6-0

74kg
Razambek ZHAMALOV (RUS) df. Tajmuraz Mairbekovic SALKAZANOV (SVK) par VPO, 5-0
Frank CHAMIZO MARQUEZ (ITA) df. Azamat NURYKAU (BLR) par VSU, 10-0

92kg
Alikhan ZHABRAILOV (RUS) df. Arkadzi PAHASIAN (BLR) par VSU, 10-0
Georgii RUBAEV (MDA) df. Gadzhimurad MAGOMEDSAIDOV (AZE) par VPO1, 5-5

125kg
Robert BARAN (POL) df. Aiaal LAZAREV (KGZ) par VPO, 6-0
Shamil SHARIPOV (RUS) df. Dzianis KHRAMIANKOU (BLR) par  VSU1, 13-2

#WrestleBudapest

Plus sage après sa blessure, Savolainen revient avec "la même rage de vaincre".

By Vinay Siwach

BUDAPEST, Hongrie (6 juillet) -- Il y a un an, Arvi SAVOLAINEN (FIN) se préparait pour les Championnats du monde lors d'un camp d'entraînement en Pologne. Le dernier jour du camp d'entraînement, Savolainen a connu un revers.

Alors qu'il s'entraînait au "gut wrench", une technique de marquage courante dans la lutte gréco-romaine, il a perdu sa prise par inadvertance et a ressenti une douleur intense au poignet gauche. Craignant une rupture, il a immédiatement arrêté l'entraînement. Malheureusement, ses craintes ont été confirmées par un médecin qui a diagnostiqué une déchirure des ligaments et recommandé une intervention chirurgicale.

Outre la douleur physique, Savolainen était profondément déçu de devoir manquer les Championnats du monde. Réfléchissant à la situation, il a expliqué : "C'était le dernier camp d'entraînement prévu avant les Championnats du monde. L'opération était la seule option car les ligaments étaient complètement déchirés et, sans traitement, mon poignet allait s'aggraver."

Dans un post Instagram après l'opération, Savolainen a partagé une photo de son poignet gauche bandé et a écrit une légende : "Nous avons la compétition principale [les Championnats du monde] à l'automne, mais cette année je me concentre sur la pratique de la vie temporairement en tant que gaucher".

Ce revers a marqué le premier obstacle majeur pour Savolainen, un lutteur de 24 ans largement considéré comme le talent le plus prometteur de la Finlande et son meilleur espoir de médaille aux prochains Jeux olympiques de Paris. Aux Championnats du monde 2022, il aurait été l'un des favoris pour monter sur le podium en 97 kg, la seule médaille mondiale manquant à son impressionnante collection.

En 2018, Savolainen a mis fin à 24 ans d'attente de la Finlande pour un titre de champion du monde U20. L'année suivante, il est devenu le premier lutteur finlandais à décrocher l'or aux championnats du monde U23, avant d'ajouter une médaille de bronze en 2021. Lors des Championnats d'Europe 2022, il a atteint la finale, un événement marquant pour la Finlande après huit ans d'absence.

Savolainen s'est également distingué aux Jeux olympiques de Tokyo, terminant cinquième et manquant de peu la médaille de bronze. Sa performance a fait de lui le premier lutteur finlandais à atteindre les rondes de médailles aux Jeux olympiques depuis les Jeux d'Athènes en 2004.

Tous ces succès ont été obtenus malgré le déclin de la Finlande en tant que puissance de la lutte gréco-romaine. 

“Les partenaires d'entraînement sont un énorme problème, je pense, pour tous les pays nordiques", a-t-il déclaré. "Il n'y a pas beaucoup de lutte comme en Hongrie. Il y a quelques jeunes gars, mais si vous voulez un vrai bon combat avec beaucoup de partenaires, vous devez aller dans d'autres pays, comme ici en Hongrie.”

Cependant, ces difficultés n'ont pas empêché Savolainen de poursuivre sa carrière de lutteur. Bien que la blessure ait constitué un revers temporaire, il en a profité pour se concentrer sur le renforcement du bas du corps, consacrant des heures supplémentaires au gymnase à des exercices pour les jambes.

"J'ai surtout entraîné le bas du corps, comme la puissance des jambes et la puissance du milieu du corps", a-t-il expliqué. "Avec le temps, j'ai pu faire des choses normales et aussi de la lutte. Mais la lutte est assez difficile pour les poignets."

Pour un lutteur gréco-romain, les poignets jouent un rôle crucial dans les combats, qu'il s'agisse de saisir les mains des adversaires, d'endurer une pression constante ou d'utiliser les poignets pour des techniques telles que les roulades.

"Quand on a un poignet normal, on ne pense pas que la lutte soit si dure pour le poignet", a-t-il déclaré. "Mais quand on a un poignet cassé, on se rend compte que la lutte est vraiment dure. La prise de la main est différente de ce qu'elle était avant".

Nullement découragé par sa blessure, Savolainen a décidé de reprendre la compétition. Il a participé à un camp d'entraînement international en Croatie en février, puis s'est inscrit au Thor Masters en mars pour se préparer aux Championnats d'Europe.

"Nous avons eu des séances de technique pour lutter en position debout et faire des mouvements qui évitent d'utiliser le poignet", a-t-il déclaré. "Je l'ai bandé au début. Je me suis dit que j'étais prêt à concourir avec le poignet bandé et j'ai participé à un Thor Masters.

Cependant, un événement malheureux attend Savolainen au Danemark. Après avoir remporté son premier combat avec facilité, il s'est cassé le cartilage des côtes en exécutant une roulade, ce qui a nécessité une nouvelle intervention chirurgicale et prolongé son temps de récupération. En conséquence, il a dû se retirer des Championnats d'Europe.

“Je l'ai fait rouler [mon adversaire] et je me suis cassé le cartilage de la côte", a-t-il déclaré. "J'ai dû subir une nouvelle opération. Heureusement, ce n'était pas une grosse opération et il ne m'a fallu qu'un mois pour m'en remettre, mais c'est maintenant chose faite."

C'est la plus longue période pendant laquelle le natif de Lahti n'a pas pratiqué la lutte depuis qu'il a commencé à l'âge de quatre ans. Mais ce n'est pas le seul sport qu'il a pratiqué dans son enfance.

Savolainen, enfant extrêmement énergique, s'est essayé à trois autres sports avant d'opter pour la lutte. Comme sa famille possédait quelques chevaux, il a pratiqué l'équitation au niveau junior, ainsi que le snowboard et le hockey sur glace.

"J'avais des frères et sœurs plus âgés qui faisaient aussi de la lutte, mais ils ont arrêté au bout d'un an", explique-t-il. "La lutte n'était pas chère et constituait un bon passe-temps en Finlande."

"Quand j'étais plus jeune, nous avions nos propres chevaux. J'ai aussi fait du snowboard. J'ai aussi été acteur pendant un an. Mais à 15 ans, il faut décider si l'on veut devenir lutteur. Et si vous devenez lutteur, vous n'avez plus l'énergie nécessaire pour faire beaucoup d'autres choses."

Pour renouer avec l'histoire de la Finlande, Savolainen s'est inscrit aux quatrièmes Ranking Series de Budapest, qui se dérouleront du 13 au 16 juillet. En se mesurant à quelques-uns des meilleurs lutteurs du monde à Budapest, il se met à l'épreuve avant les Championnats du monde de septembre.

Parmi les concurrents inscrits à Budapest figurent Daniel GASTL (AUT), Markus RAGGINGER (AUT), Murat LOKIAYEV (AZE), Arif NIFTULLAYEV (AZE), Tamas LEVAI (HUN), Alex SZOKE (HUN), Tyrone STERKENBURG (NED), et Felix BALDAUF (NOR).

Mais Savolainen n'est pas inquiet.

"L'essentiel est de se préparer mentalement à la compétition et d'obtenir de bons matches", a-t-il déclaré. "Lorsque nous aurons d'autres compétitions avant les Championnats du monde, ma condition s'améliorant de plus en plus, je me sentirai en confiance avant le vrai test en Serbie."

Une grande partie de cette confiance vient aussi des leçons qu'il a apprises sur la lutte et sur lui-même pendant la période où il ne s'est pas entraîné.

"Je suis beaucoup plus expérimenté", a-t-il déclaré. "Peut-être qu'après quelques blessures, on apprend des choses. Vous n'avez pas besoin de pousser votre corps jusqu'à ses limites à chaque entraînement, alors soyez sage."

"La lutte me manquait parfois. C'est un bon sentiment lorsque vous réussissez une compétition et que toute la pression disparaît. C'est le sentiment qui vous manque."

Il n'aurait pas pu choisir une meilleure compétition pour éprouver le sentiment de victoire. Budapest revêt une importance particulière pour Savolainen, car c'est dans cette ville qu'il a remporté le titre mondial des U20 en 2018 et qu'il a décroché une médaille d'argent aux Championnats d'Europe l'année précédente.

Malgré l'impact physique de la lutte, Savolainen reste déterminé à atteindre l'excellence dans ce sport et à ressentir à nouveau cette sensation gratifiante.

"La lutte est très éprouvante pour le corps", a-t-il déclaré. "Parfois, on a juste envie de s'allonger sur le canapé et de regarder Netflix. J'aime aller au sauna pour me détendre lorsque nous avons du temps libre. Mais j'ai toujours envie de gagner et j'éprouve le même sentiment lorsque je réussis une compétition. Vous pouvez avoir mal au corps, mais [quand vous gagnez] vous sentez que vous l'avez fait et c'est un bon sentiment".