#WrestleBelgrade

Avant-première en lutte féminine : Le Japon face à de nouveaux défis à Belgrade

By Vinay Siwach

BELGRADE, Serbie (29 Août) -- Un an après les Jeux Olympiques, 13 médaillés de Tokyo vont descendre à Belgrade. Parmi les 13, on trouve la championne olympique Yui SUSAKI (JPN), Mayu MUKAIDA (JPN) et Taymra MENSAH STOCK (USA) qui partent comme favorites pour remporter les titres dans la capitale serbe.

Les 216 lutteuses des Championnats du monde tenteront de remporter une médaille pour leur pays, mais parmi les favoris, le Japon, les États-Unis, la Chine et l'Ukraine présentent des équipes fortes pour ce méga-événement.

Toutefois, plus que les Jeux olympiques de Tokyo, Belgrade servira d'introduction aux Jeux olympiques de Paris, qui auront lieu dans moins de 24 mois et dont le cycle de qualification commencera dans moins d'un an.

Susaki est à la tête d'une solide équipe japonaise qui comprend la championne du monde en titre Akari FUJINAMI (JPN) dans la catégorie des 53 kg, Mukaida, qui est passée en 55 kg pour Belgrade, la championne du monde Tsugumi SAKURAI (JPN) qui est passée de 55 kg à 57 kg, la médaillée d'argent en 65 kg Miwa MORIKAWA (JPN) et la championne du monde en 72 kg Masako FURUICHI (JPN).

Un trio de championnes du monde U20 récemment couronnées complète le tableau avec la médaillée de bronze Nonoka OZAKI (JPN) dans la catégorie des 62 kg, Sakura MOTOKI (JPN) dans celle des 59 kg et Ami ISHII (JPN) dans celle des 68 kg. La médaillée d'argent des championnats asiatiques Yuka KAGAMI (JPN) luttera dans la catégorie des 76 kg.

OsloHelen MAROULIS (USA), à droite, et Akari FUJINAMI (JPN) sont les championnes en titre en 57kg et 53kg respectivement. (Photo: UWW / Tony Rotundo)

In a similar star-studded lineup, the USA has Sarah HILDEBRANDT (USA) at 50kg, defending champion Helen MAROULIS (USA) at 57kg, returning silver at 62kg Kayla MIRACLE (USA), Olympic champion Mensah, U20 world champion Amit ELOR (USA) at 72kg and Dymond GUILFORD (USA) at 76kg. Former world champion Jacarra WINCHESTER (USA) will be returning to 55kg.

Maroulis visera un quatrième titre mondial tandis que Hildebrandt et Mensah voudront monter sur la plus haute marche du podium après avoir manqué l'occasion à Oslo.

En 53kg, les USA ont Dominique PARRISH (USA) qui a remporté les Championnats Pan-Américains en mai. Abigail NETTE (USA) en 59kg et Mallory VELTE (USA) en 65kg complètent l'équipe de 10 membres.

Alina HRUSHYNA (UKR)La championne européenne Alina HRUSHYNA (UKR) participera à ses premiers Championnats du monde. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

L'Ukraine n'a remporté qu'une seule médaille à Oslo, mais un certain nombre de stars reviendront sur le tapis après une longue pause.

La championne d'Europe des 57 kg Alina HRUSHYNA (UKR) sera en tête du peloton avec les autres championnes d'Europe Ilona PROKOPEVNIUK (UKR) en 62 kg et Tetiana RIZHKO (UKR) en 65 kg. L'athlète olympique de Tokyo Oksana LIVACH (UKR) luttera dans la catégorie des 50 kg.

Oleksandra KHOMENETS (UKR), médaillée de bronze en 55 kg, tentera de changer la couleur de sa médaille, Liliia MALANCHUK (UKR) sera en 53 kg, Solomiia VYNNYK (UKR) en 59 kg. Alla BELINSKA (UKR), la championne du monde U23 Anastasiya ALPYEYEVA (UKR) et Anastasiia SHUSTOVA (UKR) complètent l'équipe.

Feng ZHOU (CHN)La Chine reviendra aux championnats du monde après trois ans. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

La Chine reviendra à la compétition après trois ans, car elle a été contrainte de manquer l'édition de l'an dernier en raison de la pandémie.

Deux athlètes olympiques de Tokyo seront en action à Belgrade pour la Chine avec Jia LONG (CHN) qui luttera chez les 65 kg et Feng ZHOU (CHN), multiple médaillé mondial, chez les 68 kg. L'ancienne médaillée d'argent des championnats du monde U23 Ziqi FENG (CHN) est de retour chez les 50 kg, tout comme l'est la médaillée d'argent des championnats du monde U23 de 2017 Qi ZHANG (CHN) chez les 59 kg.

La championne d'Asie des 55 kg en 2019, Mengyu XIE (CHN), ne reviendra pas avant longtemps. Xiaojuan LUO (CHN), 31 ans, se rendra pour la troisième fois aux Championnats du monde dans sa longue carrière.

En 76 kg, Juan WANG (CHN) peut s'avérer être le cheval noir car elle lutte avec une expérience des événements internationaux. Lors de la Coupe du monde 2019, elle a battu Kagami de manière convaincante.

Les autres membres de l'équipe sont Yuhong ZHONG (CHN) en 53 kg, Yongxin FENG (CHN) en 57 kg et QIANDEGENCHAGAN (CHN) en 72 kg.

Aiperi MEDET KYZY (KGZ)Aiperi MEDET KYZY (KGZ) est l'une des favorites pour remporter le titre de championne des 76 kg. (Photo: UWW / Bayrem Ben Mrad)

En dehors de ces puissances, le Kirghizistan et la Moldavie ont également des espoirs de médailles multiples en luttant à Belgrade.

La championne en titre Aisuluu TYNYBEKOVA (KGZ) est en course pour son troisième titre mondial chez les 62 kg. Elle a terminé avec une médaille d'argent à Tokyo mais a battu Ozaki aux Championnats du monde d'Oslo au premier tour avant de remporter l'or sur Miracle.

Une autre championne du monde pour le Kirghizistan est Meerim ZHUMANAZAROVA (KGZ) qui s'affronte dans la catégorie des 68 kg. Elle sera dans un champ de mines mais sera sûrement une grande menace pour la médaille d'or.

La championne d'Asie et vice-championne de bronze Aiperi MEDET KYZY (KGZ) a le potentiel pour monter sur la plus haute marche du podium, mais elle doit composer avec un groupe de stars de 76 kg.

Irina RINGACI (MDA)Irina RINGACI (MDA) a épinglé la médaillée d'argent olympique Blessing OBORUDUDU (NGR) à Rome en juin. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Pour la Moldavie, les yeux seront tournés vers la championne du monde des 65 kg, Irina RINGACI (MDA), qui passe en 68 kg car il s'agit d'une catégorie olympique. Elle tentera de monter sur le podium dans ce qui peut être considéré comme la catégorie de poids la plus profonde de la lutte féminine.

Anastasia NICHITA (MDA) en 59kg, Iulia LEORDA (MDA) en 53kg et Mariana DRAGUTAN (MDA) en 55kg sont autant d'espoirs de médaille pour la nation.

La Mongolie a remporté quatre médailles de bronze à Oslo et elle espère que les femmes pourront faire mieux que leur dernière performance. Trois médaillées d'Oslo -- Otgonjargal DOLGORJAV (MGL) en 50kg, Davaachimeg ERKHEMBAYAR (MGL) en 57kg et Shoovdor BAATARJAV (MGL) en 59kg -- sont de retour tandis que Tserenchimed SUKHEE (MGL) est en 62kg.

Pour l'Inde, qui a enflammé la compétition lors des Championnats du monde U17 et U20, l'athlète olympique de 53 kg de Tokyo Vinesh PHOGAT (IND) mène un jeune groupe de lutteuses. La tête de série des 59 kg et médaillée de bronze Sarita MOR (IND) est descendue en 57 kg tandis que la championne d'Asie U23 Mansi AHLAWAT (IND) est en 59 kg.

ANKUSH (IND) luttera en 50kg, Sushma SHOKEEN (IND) en 55kg, Sonam MALIK (IND) médaillée d'argent aux championnats du monde U20 en 62kg, SHEFALI (IND) en 65kg, Nisha DAHIYA (IND) médaillée de bronze aux championnats du monde U23 en 68kg, REETIKA (IND) médaillée d'argent aux championnats du monde U20 en 72kg et PRIYANKA (IND) en 76kg.

Mariya STADNIK (AZE)Mariya STADNIK (AZE) vise son troisième titre mondial. (Photo: United World Wrestling)

Quelques autres stars à surveiller seront sur les tapis. Chez les 50 kg, la quadruple médaillée olympique Mariya STADNIK (AZE) tentera de décrocher son troisième titre mondial. L'ancienne championne européenne Miglena SELISHKA (BUL), la finaliste mondiale Emilia VUC (ROU) et la championne européenne Evin DEMIRHAN (TUR) sont également inscrites.

Chez les 53 kg, la championne du monde U23 Lucia YEPEZ GUZMAN (ECU), la championne d'Europe Jonna MALMGREN (SWE), la médaillée d'argent Maria PREVOLARAKI (GRE), la médaillée de bronze Katarzyna KRAWCZYK (POL) et l'ancienne médaillée d'argent Aktenge KEUNIMJAEVA (UZB) sont inscrites.

Les 55 kg verront la championne panaméricaine Karla GODINEZ (CAN), la médaillée d'argent Nina HEMMER (GER) et Andreea ANA (ROU) tenter de monter sur le podium.

La médaillée olympique Evelina NIKOLOVA (BUL) sera en 57 kg avec la championne du monde U23 Anhelina LYSAK (POL).

La catégorie des 62 kg compte quelques grands noms dont Lais DE OLIVEIRA (BRA) qui a battu Tynybekova plus tôt cette année. La championne du monde des 59 kg, Bilyana DUDOVA (BUL), monte également en grade et le Canada pourra compter sur la championne du monde U23 Ana GODINEZ (CAN).

Koumba LARROQUE (FRA)Le champion du monde U23 Koumba LARROQUE (FRA) luttera chez les 65 kg à Belgrade. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

L'ancienne finaliste mondiale Koumba LARROQUE (FRA) sera de retour en Serbie après avoir remporté l'or aux championnats du monde U23 l'année dernière. La médaillée d'argent européenne Kriszta INCZE (ROU) et Asli DEMIR (TUR) sont également inscrites.

Outre les stars susmentionnées en 68kg, Blessing OBORUDUDU (NGR), médaillée d'argent aux Jeux olympiques, sera une favorite pour remporter l'or. L'ancienne championne du monde des 59 kg Linda MORAIS (CAN) sera dans la même catégorie que la championne d'Asie Madina BAKBERGENOVA (KAZ).

La médaillée d'argent Zhamila BAKBERGENOVA (KAZ), la médaillée de bronze Buse TOSUN (TUR), la championne du monde U23 Anastasiya ALPYEYEVA (UKR) et la médaillée d'argent Kendra DACHER (FRA) sont les vedettes de la catégorie des 72 kg.

La catégorie des 76 kg reste une catégorie de poids difficile avec la présence de la médaillée d'argent Epp MAE (EST), Martina KUENZ (AUT), l'ancienne championne du monde Justina DI STASIO (CAN), la championne du monde U23 Tatiana RENTERIA (COL), la championne des Jeux Olympiques de la jeunesse Milaimys POTRILLE (CUB), la médaillée de bronze Samar HAMZA (EGY), l'ancienne championne du monde et la championne olympique de bronze Yasemin ADAR (TUR) et Anastasiia SHUSTOVA (UKR).

La lutte féminine commence le 12 septembre et se poursuit jusqu'au 15 septembre à la Stark Arena. Toute l'action sera en direct sur uww.org.

#JapanWrestling

La double championne olympique anciennement connu sous le nom de Kawai revient en triomphe

By Ken Marantz

YAIZU, JAPON (16 octobre) -- Alors que Risako KINJO se tenait sur la première marche du podium, un sourire chaleureux est apparu sur son visage. Ce n'était pas pour la victoire de son retour sur le tapis après 14 mois, mais pour cette autre partie de sa vie qui l'avait tenue éloignée si volontairement.

Elle avait aperçu sa mère de l'autre côté du gymnase portant dans ses bras la fille de Kinjo âgée de 5 mois et agitant le bras de l'enfant dans sa direction.

"Il y a eu tellement de gens pour me soutenir, et c'est ce qui m'a permis de monter sur le tapis aujourd'hui," a-t-elle déclaré.

Pour le reste du monde de la lutte, elle est toujours connue sous son nom de jeune-fille KAWAI, sous lequel elle a remporté un second titre olympique consécutif en s'emparant de l'or en 57kg aux Jeux Olympiques de Tokyo en août 2021.

Beaucoup de choses ont changé sa vie depuis ce triomphe à l'aréna Makuhari Messe, nonobstant son nom obtenu de son mariage avec l'ancien lutteur Kiryu KINJO. Mais comme l'a montré la triple championne du monde dimanche, son désire et son talent pour le sport n'ont pas faibli.

Kinjo a fait son retour à la compétition en remportant le titre des 59kg à l'Open féminin du Japon, remportant trois matchs sans concéder un point à Yaizu, préfecture de Shizuoka, à environ 200 kilomètres au sud-ouest de Tokyo.

"je ressens un sentiment de soulagement mais j'aurais aussi aimé avoir quelques matchs de plus," a déclaré Kinjo, âgée de 27 ans, qui a remporté son parcours en or avec une victoire 9-0 en final sur la médaillée d'argent des championnats nationaux Miyu NAKANISHI. "J'avais l'impression que les trois matchs étaient terminés avant même de le savoir."

Kinjo a déclaré qu'elle avaient des picotements dans le ventre au début, mais qu'en fait elle appréciait cette sensation car elle lui rappelait le bon vieux temps.

"J'étais réellement nerveuse avant mon premier match," a-t-elle déclaré. "Après cela, il n'y avait pas beaucoup de temps entre les matchs. Mais c'est comme s'il y avait quelque chose de nostalgique dans cette nervosité. Une fois terminé, en regardant en arrière j'ai pensé, 'C'était amusant.'"

JPN
Risako KINJO obtient 2 points avec un contre-lift en finale des 59kg contre Miyu NAKANISHI (photo by Japan Wrestling Federation)

Kinjo, qui a bénéficié d'un bye en quarts de finale, a ouvert sur une victoire par tombé en 51 secondes sur Mizuki NAKAHORI. Kinjo n'a pas eu à attaquer, elle s'est retournée sur un coup de Nakahori, a exécuté une paire de gut wrenches, puis a utilisé un leg lock et un reverse half-nelson pour le tombé.

Durant son match de demi-finale contre Himeka HASEGAWA, Kinjo a maintenu son mur de défense et marqué deux go-behind takedowns, puis en a marqué un autre avec un snap down. A partir de là, une parie de gut wrenches a mis fin au match 10-0 à 1:23.

En finale contre une Nakanishi à l'esprit défensif, Kinjo a pris une avance de 3-0 en seconde période grâce à un point d'activité et un back-door takedown sur un single--sur son premier coup de la journée. Mais en seconde période, Kinjo a effectivement déplacé Nakanishi pour mettre en place un low sweeping single, puis un shrug-and-go-behind. Elle a ajouté un counter-lift pour 2 points pour terminer 9-0.

L'entraîneur de Kinjo, Ryo KANEHAMA, était impressionné par sa performance étant donné l'incertitude du début de tournoi.

"Le fait qu'elle ait pu tout d'abord être si préparée mentalement était réellement énorme," a-t-il déclaré. "Elle a également fait preuve de rapidité. Ce que nous craignions le plus était de tenir les six minutes, mais elle a été capable de continuer à avancer comme ça. En regardant comment elle a démarré ce matin, elle semblait en vraiment bonne forme."

Pour Kinjo, le moment le plus inhabituel s'est produit quand son nom d'épouse a été utilisé dans l'annonce d'avant match pour la première fois.

"Quand j'ai vu Kinjo sur le tableau d'affichage, je me suis dit, 'oh, c'est juste'" a-t-elle déclaré. "C'est le premier tournoi auquel je participais sous le nom de Kinjo, et je me sens honorée de l'avoir sur le certificat que j'ai reçu."

Le couple a annoncé qu'ils s'étaient unis le 27 août 2021 et Kinjo a donné naissance à une petite fille en mai cette année. Elle a déclaré avoir recommencé à faire de la musculation fin juin et pratiqué sur le tapis le mois suivant. Comme on peut l'imaginer, ce n'était pas facile.

"Au début, je ne pouvais même pas faire de calistenics sur le tapis, ou un grand pont," a-t-elle déclaré. "Des parties de mon corps étaient vraiment raides. Mes jambes ne pouvaient pas réagir en fonction de là où mes yeux regardaient. Je pensais, voilà à quel point cela change après 10 mois d'absence. C'était comme regardé quelqu'un d'autre."

Kinjo a fini par reprendre le rythme, réalisant que le fardeau supplémentaire que représentait l'éducation d'un enfant signifiait changer son approche de l'entraînement, passant de la quantité à la qualité.

"J'ai un enfant et elle est ma priorité n°1," a déclaré Kinjo. "La quantité d'entraînement a été réduite. Avant, mon temps était tout à moi ; désormais plus de temps est consacré à l'enfant. Je ne sais pas combien je fais en moins, mais pour moi, c'est de meilleure qualité."

Vivre avec son mari dans la préfecture de Fukui dans l'ouest du Japon, où il est entraîneur au lycée Tsuruga Kehi, représente un défi pour Kawai. Elle saisit chaque opportunité pour s'entraîner--parfois c'est avec les lycéens, d'autres fois à Tokyo ou dans la préfecture Aichi pour s'entraîner avec sa plus jeune soeur Yukako, médaillée d'or olympique de Tokyo en 62kg.

Partout où elle va, elle a la chance d'avoir quelqu'un pour l'aider avec le bébé. A Fukui, Tsuruga a un club pour enfants et parfois la mère d'un des membres de l'équipe s'occupe de l'enfant. A Tokyo, elle sait qu'elle peut toujours la confier à sa mère, Hatsue, membre de l'équipe nationale durant sa carrière, qui assiste presque toujours à tous les matchs de sa fille.

Ce système de soutien a permis à Kinjo de rejoindre le nombre toujours croissant d'athlètes féminines japonaises qui poursuivent leur carrière après l'accouchement, ce qui, il y a seulement quelques décennies aurait été inouï. La plus remarquable était Ryoko TANI, qui a remporté une quatrième médaille olympique en judo après avoir accouché.

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Risako KINJO, au centre, sourit sur le podium des médailles. (photo by Japan Wrestling Federation)

Kinjo est devenue la dernière lutteuse de haut niveau à utiliser l'Open Féminin du Japon comme premier tremplin pour un retour au sport. Il s'agit, en fait, d'un tournoi de second niveau avec des groupes d'âge qui est, pour des lutteurs seniors, un évènement de dernière chance pour se qualifier pour les championnats du Japon en décembre. La seule participation de Kinjo remonte à 2008, dans la catégorie des lycéens.

Auparavant, la championne olympique de 2016, Eri TOSAKA, a participé au tournoi de 2017, sa première compétition après avoir subi une opération du pied, et la légendaire Kaori ICHO a concouru en 2018, après avoir pris deux ans de repos  après Rio 2016 pour tenter de décrocher une cinquième médaille d'or olympique qui sera finalement contrecarrée par Kinjo.

La question maintenant est, que fera Kinjo à partir de maintenant ? Le All-Japan en décembre marque le commencement du processus de qualification pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, qui sont clairement dans la ligne de mire de Kinjo. Il est possible pour elle de participer en 59kg et plus tard de descendre au poids olympique de 57kg ou elle peut descendre à ce dernier maintenant. "C'est un secret," a-t-elle déclaré avec malice.

Evidemment, qu'elle le fasse en décembre ou plus tard, Kinjo finira certainement par affronter l'étoile montante Tsugumi SAKURAI, qui a remporté le titre mondiale des 57kg en l'absence de Kinjo.

Kinjo adopte une position ésotérique lorsqu'il s'agit de l'émergence de Sakurai, 21 ans, qui a également remporté le titre mondial des 55kg en 2021.

"Je pense que c'est une bonne chose pour le Japon que de jeunes lutteuses soient cultivées," a déclaré Kinjo. "Je ne dis pas qu'il serait bien pour moi de perdre contre elles. Mais pour celles qui viendront après moi, le future est prometteur. Tandis que je continue à me battre, les jeunes deviennent plus fortes. Elles sont toutes des rivales, mais je pense que le fait qu'elles deviennent plus forte est une bonne situation."

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Yukako KAWAI parle aux médias après s'être retirée juste avant son match d'ouverture. (photo by Japan Wrestling Federation)
 

La sœur cadette renonce après s'être blessée pendant l'échauffement

Pendant ce temps, la jeune sœur Yukako KAWAI était aussi inscrite au tournoi, mais a renoncé à son match d'ouverture en 62kg après s'être blessé au dos pendant l'échauffement.

"Ce n'est pas une blessure si grave, mais nous avons pensé qu'il valait mieux être prudent et ne pas risquer d'aggraver la situation," a déclaré Kawai.

Contrairement à Risako, Kawai a déjà affronté une usurpatrice nationale de son trône et l'a perdu. durant son premier tournoi après avoir remporté l'or aux Jeux Olympiques de Tokyo, elle est revenue aux championnats du Japon sur invitation en juin dernier, mais a perdu en final contre une autre étoile montante Nonoka OZAKI.

Ozaki a poursuivi pour remporter le titre mondial senior à Belgrade le mois dernier, s'imposant comme l'athlète à battre dans la course pour Paris 2024.

"J'ai travaillé pour corriger les erreur que j'ai commises durant le match de juin, et cet Open féminin était supposé être un test pour mesurer le chemin que j'ai parcouru," a déclaré Kawai. "Je pense que je suis en train de me mettre en forme."

Kawai a déclaré qu'elle trouvait la motivation dans la course au titre mondial d'Ozaki.

"Je pensais qu'elle allait gagner le championnat," a-t-elle déclaré. "En remportant le titre, je pense que cela montre que nos matchs nationaux sont les matchs de plus haut niveau dans le monde. Cela me motive."

Une autre lutteuse de haut niveau qui a fait le voyage à Yaizu est la médaillée d'argent mondiale Ami ISHII, qui a remporté le titre en 68kg en battant Kokona TAKADA par chute au buzzer de la première période.

"La raison pour laquelle je me suis inscrite à ce tournoi, pour dire les choses clairement, était de vérifier ma technique," a-t-elle déclaré. "De plus, ma préparation d'avant match n'était pas bonne et je voulais travailler dessus."

En décembre, Ishii peut s'attendre à voir beaucoup de changements dans la catégorie de poids olympique, sa concurrente la plus notable étant probablement l'actuelle championne du monde des 65kg Miwa MORIKAWA.

"Si je fais ce que je dois faire, la confiance viendra," a déclaré Ishii. "Nous verrons à quel point je peux progresser dans les deux prochain mois. Si je fais tout ce qu'il faut, ce sera comme une assurance et gagner ne sera pas hors de question."