Japan Wrestling

L'équipe japonaise de lutte libre réunie pour son premier camp national depuis six mois

By Ken Marantz

TOKYO -- A l'exception d'une courte période pendant laquelle son université était complètement fermée, l'ancien champion du monde Takuto OTOGURO a pu conserver son habituelle routine d'entraînement durant la pandémie.

Cependant, pouvoir enfin s'entraîner avec ses coéquipiers de l'équipe nationale japonaise le ramène à son plus haut niveau, attise les braises et l'espoir que le jour n'est pas si loin où le monde de la lutte remontera sur les tapis.

"Etre réuni ici avec l'équipe nationale me rend heureux à nouveau," dit Otoguro. "Je me sens motivé pour les Jeux Olympiques."

L'équipe nationale japonaise de lutte libre a commencé son premier camp d'entraînement en six mois le 1er octobre, au Centre national d'entraînement Ajinomoto, où 17 des meilleurs athlètes du pays se sont retrouvés pour 8 jours et sous de stricts protocoles sanitaires.

Les deux meilleurs lutteurs de chaque catégorie du championnat national de l'année passée étaient en principe invités -- quelques-uns étaient excusés pour cause d'engagements universitaires ou professionnels  -- , car le Japon a commencé sa préparation pour le championnat du monde provisoirement prévu pour le mois de décembre, le championnat d'Asie pour février et le tournoi de qualification olympique d'Asie pour mars. Savoir si ces compétitions pourront se dérouler reste du domaine de la spéculation.

Il était prévu que les lutteurs, qui s'étaient réunis pour la dernière fois en mars dernier, aient un autre camp d'entraînement vers la mi-juillet, à la suite des équipes de lutte féminine et gréco-romaine. Bien que les camps de celles-ci se soient déroulés comme prévu, la lutte libre fut laissée à elle-même lorsqu'une soudaine augmentation des cas de coronavirus à Tokyo provoqua l'annulation du camp par la Fédération japonaise.

Takuto OTOGURO aux prises avec le médaillé olympique et entraîneur de l'équipe nationale Shinichi YUMOTO (Photo par Sachiko Hotaka/JWF).

"Tellement de fois nous avons établi un programme et dû l'annuler," commente le coach principal de lutte libre Kenji INOUE. "Dans ces conditions, il n'y avait rien à faire."

Etablir le programme d'un camp national d'entraînement n'est pas chose simple. Les lutteurs sont éparpillés dans tout le pays et doivent être libérés par leur université ou l'équipe de leur club. La Fédération doit également obtenir le feu vert de la commission médicale.

"Même si nous [la fédération] voulons maintenir le programme, nous ne pouvons pas le faire sans le soutien ni la coopération de nombreuses autres personnes," dit Inoue. "Puis quand il nous faut annuler après toute la préparation, tout ce que nous pouvons faire est nous excuser. Cette fois, tout en étant reconnaissant de leur coopération, nous pouvons les récompenser en tenant un camp sans incident."

Rei HIGUCHI se mesure au médaillé d'or olympique et entraîneur de l'équipe nationale Tatsuhiro YONEMITSU (Photo par Sachiko Hotaka/JWF)

Suivre des  protocoles stricts

Comme pour les camps du mois de juillet, les lutteurs doivent respecter des règles strictes quant à leurs mouvements dans la 'bulle' du Centre national d'entraînement. Leur nombre est limité dans la salle de pesée par exemple. Dans le réfectoire, ils doivent s'asseoir en diagonale et non pas l'un en face de l'autre. Les contacts avec le monde extérieur sont réduits à une rapide course occasionnelle à la supérette locale.

Lors de leur entrée dans la salle de lutte, leur température est prise et ils se désinfectent non seulement les mains mais aussi les semelles de leurs chaussures. Chaque athlète a passé un test PCR et tous sont négatifs au coronavirus.

"Les équipes ont fait ce qu'elles pouvaient et chaque personne également," dit Inoue. "J'ignore si les autres pays font la même chose, mais nous ne sommes pas du tout anxieux."

Otoguro aura été, en quelque sorte, chanceux que la préfecture de Yamanashi, où il suit les cours de l'université Yamanashi Gakuin, ait été relativement épargnée par le gros de l'épidémie. Jusqu'au 3 octobre, la préfecture, située à l'est de Tokyo, n'a enregistré que 194 cas et six décès, à comparer aux 26'376 cas et 411 décès de la capitale. En tout, le Japon décompte environ 1'600 décès.

Takiuto et son frère aîné Keisuke sont, à ce jour, les seuls Japonais qui se sont assurés une place en lutte libre aux JO de Tokyo, reportés à 2021. Takuto, champion du monde en 2018, a décroché une place en 65kg en terminant 5ème des mondiaux 2019, tandis que Keisuke s'est sélectionné en 74kg en remportant les éliminatoires nationaux après être passé de 70 à 74kg.

La situation de Keisuke était quelque peu plus favorable lors de son arrivée au camp, car il est membre de l'équipe de l'Ecole de force d'auto-défense et d'entraînement physique, qui offre un haut niveau de compétition et fonctionne d'ordinaire dans sa propre bulle.

Pour s'inspirer, il ne lui est pas nécessaire de chercher plus loin que les entraîneurs de l'équipe, dont trois d'entre eux ont gagné des médailles olympiques. Non seulement cela mais Inoue (bronze, Athènes 2004), Tatsuhiro YONEMITSU (or, Londres 2012) et Shinichi YUMOTO (bronze, Londres 2012) font partie du personnel de l'équipe nationale.

"J'apprends de lutteurs munis de la grande expérience d'avoir gagné des médailles olympiques," dit Otoguro. "Je crois que ce peut être un grand avantage pour moi."

Son frère et Rei HIGUCHI, médaillé d'argent à Rio en 2016 en 57kg qui tentera d'obtenir une place pour Tokyo dans la même catégorie lors du prochain qualificatif Asie, ont tous deux eu l'occasion de voir de première main que leurs entraîneurs n'ont rien perdu depuis leur grande époque.

Takuto Otoguro avait l'avantage du poids face à Yumoto, qui luttait en 55kg dans sa jeunesse. Mias Higuchi s'est retrouvé dans la situation inverse avec Yonemitsu, qui donne l'impression qu'il reviendrait très vite à son meilleur niveau s'il décidait de reprendre la compétition.

"Il y a tellement de choses que je peux apprendre," a commenté Hi face au très musculaire Yonemitsu, dont la corpulence a augmenté depuis son triomphe aux JO de Londres en 66kg. "Naturellement, il y a une certaine différence de taille. Il me faut la dépasser.. Je suis une personne qui déteste perdre, ça a été dur à avaler. Mais je ne crois pas que la situation est sans espoir."

Il reste heureux d'être de retour dans l'équipe nationale, ce qui lui donne la chance de telles rencontres.

"Si je ne suis pas là, je perds l'occasion [de lutter] avec Yonemitsu ou Yumoto. C'est un plaisir, mais c'est aussi frustrant. Cette semaine, je ferai ce que je peux pour les battre."

Keisuke OTOGURO travaille un amené au sol (Photo par Sachiko Hotaka/JWF)

De difficiles décisions à prendre

Higuchi avait tout d'abord choisi de rejoindre l'équipe nationale en 65kg, mais n'a pas pu passer Otoguro. Il est alors descendu de deux catégories, jusqu'en 57kg, pour défier l'ancien champion du monde Yuki TAKAHASHI, qu'il a vaincu en finale de la Coupe de l'Empereur en décembre dernier, ce qui lui a permis de décrocher un billet pour le qualificatif olympique d'Asie.

Un obstacle s'est dressé sur sa route lorsqu'un foyer d'infection a éclaté parmi les lutteurs de l'Université japonaise de sciences sportives, son alma mater où il continue à s'entraîner et officie en tant que professeur assistant. Alors qu'il n'a pas été révélé si Higuchi était parmi ceux touchés par l'infection, il a déclaré avoir fait du mieux possible en les circonstances.

"En raison du coronavirus, la pratique a été réduite" dit-il. "Je suis rentré à la maison et avais beaucoup de temps libre. Je me sentais revigoré avec un sens renouvelé de l'engagement. Donc, ça n'a pas été si mauvais."

Le vétéran Sosuke TAKATANI, deux fois athlète olympique et médaillé mondial d'argent en 2014 en 74kg, qui tentera d'aller aux JO de Tokyo en 86kg, a vu lui aussi son entraînement réduit. Mais il reste imperturbable au sujet de la longue durée entre chaque camp de l'équipe nationale et l'annulation de toutes les compétitions.

"Je ne me sens pas du tout concerné," dit-il. "Chacun dans le pays doit surmonter la crise. Ce n'est pas l'histoire de 'ils ont fait comme ça ou on ne pouvait pas faire comme ci'. Je ferai ce que je peux pour me préparer pour la prochaine compétition."

Quelle sera cette compétition est toujours en suspens, mais même dans le cas du meilleur scénario, les meilleurs lutteurs du Japon devront prendre une décision difficile.

Le championnat du monde, normalement tenu en septembre, a été reprogrammé du 12 au 20 décembre à Belgrade. Mais il chevauchera ainsi les championnats du Japon prévus du 17 au 20 septembre.

Normalement, l'équipe envoyée au championnat du monde est choisie en fonction des résultats de la Coupe de l'Empereur en décembre et des championnats du Japon sur invitation de la Coupe Meiji, habituellement tenus en mai ou juin. Mais ces derniers ont été annulés cette année et un officiel de la Fédération japonaise de lutte a déclaré que les vainqueurs de la Coupe de l'Empereur se verront donner la préférence des places pour l'équipe de Belgrade. Certains, cependant, pourront choisir de rester au Japon pour la Coupe de l'Empereur, qui sera leur prérogative.

Takatani n'a pas hésité à dire qu'il optera pour Belgrade. "Mon objectif est d'être 1er mondial, donc si on m'en donne la chance je veux définitivement la médaille d'or," déclare-t-il, même si manquer la Coupe de l'Empereur mettrait un terme à ses neuf titres nationaux consécutifs.

Takuto Otoguro et Higuchi restent tous deux indécis à ce stade.

"Je dois en parler avec mon entraîneur, pour l'instant je ne sais pas," dit Otoguro, dont la plus récente compétition fut une course vers l'or à New Dehli à l'occasion du championnat d'Asie de février dernier. "Tokyo est l'objectif, c'est le standard. Quel que soit le tournoi auquel je participerai avant cela, je compte remporter le titre."

Higuchi prévoit également de jouer à chaud, ne prenant pas de décision pour l'instant mais assurant qu'il sera sur les tapis de l'une ou l'autre compétition.

"Cela dépendra du moment où je me sens de retrouver mon sens du match" dit-il.

Les équipes nationales de lutte féminine et de lutte gréco-romaine tiendront leurs camps les 20 et 21 octobre respectivement.

#WrestleZagreb

Rzazade, Aliyev mènent la charge de l'Azerbaïdjan aux championnats d'Europe

By Vinay Siwach

ZAGREB, Croatie (18 avril) -- Depuis le début du siècle, l'Azerbaïdjan s'efforce de trouver un poids plume de niveau international.

A l'exception du champion olympique Namik ABDULLAEV (AZE), aucun lutteur n'a pu asseoir son autorité dans la catégorie de poids 55kg-57kg. Giorgi EDISHERASHVILI (AZE) a certes remporté les championnats d'Europe deux fois en 2017 et 2018, mais il avait bien dépassé son apogée à ce moment-là et n'a jamais semblé menaçant au niveau mondial. Haji ALIYEV (AZE) a remporté une médaille de bronze aux Jeux Olympiques de Rio en 2016 mais il a passé la plus grande partie de sa carrière en 61kg ou plus.

Aliabbas RZAZADE (AZE) pourrait changer cela maintenant. Ayant remporté le titre mondial U23 en 2021, l'athlète de 25 ans a atteint la finale des championnats d'Europe l'année dernière et a franchi une étape supplémentaire en devenant champion mardi, battant le double champion d'Europe Suleyman ATLI (TUR).

Rzazade a mené la charge de l'Azerbaïdjan le deuxième jour des championnats d'Europe à Zagreb alors que la nation s'est installée confortablement en tête du classement par équipe. Aliyev a ajouté un quatrième titre européen et son premier depuis 2019 ce qui a permis à son pays de remporter deux médailles d'or dans la soirée.

Pour les résultats des demi-finales du deuxième jour, cliquer ici: Akgul contre Petriashvili, Tour 11

Vasyl MYKHAILOV (UKR) a mis fin à l'attente de 10 ans du pays pour un champion d'Europe en battant Georgios KOUGIOUMTISDIS (GRE) pour remporter la médaille d'or en 79kg tandis que Givi MATCHARASHVILI (GEO) a marqué un takedown tardif pour empêcher Magomedkhan MAGOMED (AZE) de répéter son exploit en 97kg.

Vazgen TEVANYAN (ARM) a ajouté un titre d'Europe senior à ses titres U17, U20 et U23 en battant Mikyay NAIM (BUL) en finale des 65kg.

Aliabbas RZAZADE (AZE)Aliabbas RZAZADE (AZE) projette Suleyman ATLI (TUR) dans le dernier mouvement du combat. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Mais c'est Rzazade qui est entré dans l'histoire en remportant la 25ème médaille d'or pour l'Azerbaïdjan aux championnats d'Europe.

Atli cherchait son troisième titre après trois défaites en finale ces cinq dernières années mais il ne se doutait pas que Rzazade allait lancer un arm throw cinq secondes après le début de la finale.

Et comme Atli se calmait après ce lancé, Rzazade est tombé à genoux ce à quoi Atli a réagi en se jetant en arrière. Rzazade a fait croire qu'il allait attaquer par les jambes mais a lancé un autre arm throw, ce qui lui a valu deux points.

Un 6-0 était toujours difficile à remonter. Atli a bien essayé et  réduit le score à 6-2 à la pause mais Rzazade s'est montré encore plus agressif en seconde période. Atli a essayé de le faire basculer mais Rzazade était solide et a projeté Atli sur le dos pour quatre points et a remporté la victoire 12-2. Rzazade était prêt pour les célébrations.

La Turquie a contesté l'appel affirmant que ce lancé ne valait que deux points et a gagné. Les lutteurs ont dû recommencer avec le score à 10-2. Mais ce n'était que retarder l'inévitable.

Rzazade et Atli ont fait l'un l'autre un blocage de corps mais c'est le premier qui a réussi à obtenir la projection. Cette fois, personne n'a empêché le lutteur d'Azerbaïdjan de célébrer son premier titre européen.

"Je suis venu ici pour devenir champion," a déclaré Rzazade. "J'étais très ambitieux en venant ici. C'est un sentiment formidable et je suis fier d'avoir pu hisser le drapeau d'Azerbaïdjan. C'est l'un des plus beaux jours de ma vie."

Depuis 17 ans qu'il pratique la lutte, commençant dans la ville d'Astara, dans le sud de l'Azerbaïdjan, à quelques pas de la frontière de l'Iran, qui a également une ville d'Astara à la frontière de l'Azerbaïdjan, le premier titre senior pourrait être perçu comme tel.

La finale de mardi contrastait avec celle de l'année dernière quand Vladimir EGOROV (MKD) l'a battu 8-6. Rzazade était mené 8-0 mais s'est repris pour marquer six points et alors qu'il était sur le point d'obtenir un tour pour la victoire, le temps s'est écoulé. Il n'a rien laissé au hasard cette année et à remporté la médaille d'or.

"L'année dernière en finale, j'ai perdu un combat très serré," a-t-il déclaré. "Aujourd'hui, j'ai pu remporter l'or et c'est un sentiment très différent du précédent. Je suis heureux d'avoir pu remporter l'or.”

Cette défaite a permis à Rzazade de mettre les choses en perspective et de grandir en tant que lutteur allant de l'avant.

"Maintenant, je suis un lutteur ambitieux," a-t-il déclaré. "C'est mon année et c'est mon jour. Je pense que je ne suis pas si faible et tout le monde me voit comme un adversaire coriace. Ce ne sera pas facile car des adversaires bons et forts m'attendent.”

Ses adversaires devront également travailler dur pour battre le nouveau champion d'Europe. Un underhook mortel et un puissant gut wrench font de lui une menace. Ajouté à cela une solide défense, aussi bien en position par terre qu'en position debout.

“J'attends les prochains championnats -- les championnats du monde en Serbie,” a-t-il déclaré. “Comme nous pouvons obtenir la licence pour les Jeux olympiques, j'aimerais en obtenir une en Serbie. Je veux être un champion olympique.”

Haji ALIYEV (AZE)Haji ALIYEV (AZE) est devenu le premier lutteur d'Azerbaïdjan à remporter quatre médailles d'or d'Europe. (Photo: UWW / Kostadin Andonov)

Aliyev a fait un doublé pour l'Azerbaïdjan en remportant la médaille d'or des 70 kg après avoir battu Ramazan RAMAZANOV (BUL) dans le combat pour la médaille d'or. Ce dernier ayant 32 ans le 21 avril, Aliyev lui a offert un cadeau d'anniversaire avant l'heure.

Le médaillé d'argent olympique de Tokyo est devenu le premier homme d'Azerbaïdjan à remporter quatre titres d'Europe en passant devant Abdullaev qui a eu trois titres. La star de lutte gréco-romaine, Rafiq HUSEYNOV (AZE), a également trois titres et aura la chance d'un quatrième dans les jours à venir. Mariya STADNIK (AZE) mène toujours avec sept titres.

“C'est une victoire très importante pour moi,” a déclaré Aliyev. “Dans l'histoire de l'Azerbaïdjan, je suis le premier  [homme] à remporter quatre médailles d'or d'Europe. C'est très bon pour moi.”

Lundi, Aliyev avait déclaré qu'il luttait en 70kg, catégorie qui a des lutteurs plus forts que lui. Mais  il les déjoue pour gagner.

Contre Ramazanov, il a eu recours à diverses astuces pour remporter la médaille d'or. Au lui de s'épuiser, Aliyev a décidé d'accumuler des stepouts au lieu de se livrer à des bousculades.

Il a obtenu trois stepouts et un takedown pour mener 5-1 à la pause. Il a continué à mettre la pression sur Ramazanov et a marqué un autre stepout. Ramazanov a marqué un stepout et a obtenu un point d'avertissement en plus pour réduire l'avance à 8-3. Aliyev a ajouté un takedown tardif pour gagner 10-3.

“Nous nous sommes beaucoup préparés,” a-t-il déclaré. “Nous avons eu beaucoup de camps d'entraînement cette année. Nous sommes sur le bon chemin. C'est pourquoi nous gagnons.”

Pour ses plans à venir, Aliyev a déclaré qu'il est toujours à la recherche de l'insaisissable or olympique, une médaille que l'athlète de 31 ans a manqué de peu à Tokyo.

“J'ai déjà une médaille olympique de bronze et d'argent, mais j'ai besoin de l'or,” a-t-il déclaré. “Je vais vraiment essayé. je ferai de mon mieux pour obtenir cette médaille d'or. Je pense que cela n'a pas d'importance que j'ai 32 ou 34 ans, ce qui compte, c'est de travailler dur et de devenir un champion.

Mais Aliyev sait aussi que gagner une médaille en 65kg sera une tâche herculéenne car c'est la catégorie la plus vaste du monde.

“Cette catégorie de poids est la plus difficile,” a-t-il déclaré. “Il y a beaucoup de bons adversaires et il y a généralement 4 à 5 champions du monde. Je pense connaître leurs styles de lutte. C'est ma dernière chance et je dois remporter l'or olympique et ensuite prendre ma retraite.”

Givi MATCHARASHVILI (GEO)Givi MATCHARASHVILI (GEO) marquant un takedown sur Magomedkhan MAGOMEDOV (AZE) en finale. (Photo: UWW / Kostadin Andonov)

L'Azerbaïdjan aurait pu remporter trois médailles d'or mais le médaillé de bronze mondial Matcharashvili a réussi un takedown tardif pour battre Magomedov, également médaillé de bronze mondial, 4-3 en finale des 97kg.

Magomedov, champion en titre, a commencé avec un stepout et a toujours cherché à attaquer alors même que Matcharashvili continuait à gagner du temps en première période. Il a obtenu un takedown sur le bord pour mener 3-0 à la pause.

Après cinq minutes sans action de la part de Matcharashvili, Il s'est mis en marche dans la dernière minute, marquant un takedown via un single-leg. Dans les 20 dernières secondes, Magomedov a réussi à passer derrière mais a glissé, donnant à Matcharashvili l'occasion de marquer un autre takedown, gagnant 4-3.

C'était la première médaille d'or d'Europe pour l'ancien champion du monde U23 qui a également une médaille d'argent des Jeux Européens.

Vazgen TEVANYAN (ARM)Vazgen TEVANYAN (ARM) célèbre sa victoire après avoir remporté la médaille d'or des 65kg à Zagreb. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Tevanyan, Mykhailov remportent des premiers titres

Tevanyan a attendu quatre ans pour revenir aux championnats d'Europe et a rendu son retour mémorable en remportant la médaille d'or en 65kg.

En 2019, Tevanyan a terminé 11ème mais a remporté le titre mondial U23, a lutté aux Jeux Olympiques et aux championnats du monde et a des victoires sur Aliyev et Izsmail MUSZUKAJEV (HUN) depuis.

Bien qu'il ait obtenu le premier point de la finale, Naim, qui espérait devenir le premier champion d'Europe de lutte libre de son pays en 18 ans, n'a pas réussi à s'imposer face à un Tevanyan très fort.

Dans le combat pour la médaille d'or, c'est en seconde période que Tevanyan a marqué le premier takedown en utilisant un arm drag mais n'a réussi à obtenir aucun tour. 

Naim a continué à revenir sur Tevanyan qui a contré l'une de ces tentatives et a obtenu un roll pour porter le score à 6-1. Il a ajouté un autre takedown pour augmenter l'avance avant qu'un takedown par glissement et un gut ne lui permettent de remporter l'or 12-1.

“Je suis très heureux car c'est une médaille que j'attendais depuis très longtemps", a-t-il déclaré. "Depuis 2018 [2019], je n'ai pas pu participer aux championnats d'Europe, c'est pourquoi je suis très heureux, j'ai beaucoup d'émotions et je suis d'une humeur incroyable.”

Bien qu'il ait remporté des titres européens en U17, U20 et U23, il lui manquait le titre senior que Tevanyan considère comme le plus important.

“La catégorie senior est très différente des autres catégories d'âge, car pour moi, c'est le vrai sport. Mon objectif est d'aller aux Jeux olympiques et de devenir champion du monde. Il y aura des camps d'entraînement et nous nous remettrons en forme. Je ferai tout pour atteindre la meilleure forme physique possible.”

La première occasion de gagner un billet pour Paris sera les Championnats du monde à Belgrade en septembre et Tevanyan sera l'un des favoris pour remporter une médaille, peut-être une médaille d'or. Et s'il atteint la finale, quel adversaire aimerait-il combattre ?

“Aucune différence [pour moi],” a-t-il déclaré. “Si je suis en finale, ça n'a pas d'importance.”

Vasyl MYKHAILOV (UKR)Vasyl MYKHAILOV (UKR) a remporté la médaille d'or en 79kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Mykhailov a mis fin à une décennie d'attente pour l'Ukraine d'avoir un champion d'Europe de lutte libre en étendant son record d'invincibilité contre Georgis KOUGIOUMTSIDIS (GRE) qui était le champion en titre.

Pavlo OLIYNYK (UKR), qui a ensuite représenté la Hongrie, a été le dernier champion d'Europe en remportant l'or en 96 kg en 2013 à Tbilissi.

Kougioumtsidis, qui est devenu le premier champion de Grèce l'année dernière, espérait réitérer son exploit, mais Mykhailov l'a complètement écarté.

L'Ukrainien a battu Kougioumtsidis deux fois l'année dernière et était le favori. Il a obtenu un stepout et un takedown contre le stepout du Grec. Malgré l'effort de Kougioumtsidis, Mykhailov gardait le contrôle.

Il a expliqué plus tard pourquoi cette victoire avait un score bas alors que ses deux précédentes étaient par supériorité technique avant d'ajouter que c'est juste le début.

“La finale est toujours très importante alors je n'ai pas pris beaucoup de risques", a déclaré Mykhailov. "C'est très émouvant. Cela fait longtemps que je vise l'or. Mais ce n'est pas le moment d'arrêter. C'est l'année préolympique, nous devons nous qualifier".

L'or était précieux pour l'Ukrainien, qui a été touché par la guerre dans son pays.

"Comment dire que nous nous entraînons sans électricité ? "Il fut un temps où nous nous entraînions sans électricité ni lumière pendant six mois. Je n'ai pas pu m'entraîner pendant près de six mois. Ce n'était pas possible du tout. Ce sont des moments très difficiles. Il n'est pas possible de les expliquer.

Sur ses projets avant les championnats du monde, Mykhailov n'a pas révélé grand-chose, mais il a dit comment il se désaltère après un combat épuisant et une interview du vainqueur.

"Je participerai à des tournois, nous prendrons des décisions avec les entraîneurs", a-t-il déclaré. "Pour l'instant, je veux juste boire du coca.

sf

RESULTATS

57kg
OR: Aliabbas RZAZADE (AZE) bat Suleyman ATLI (TUR), 12-2

BRONZE: Georgi VANGELOV (BUL) bat Roberti DINGASHVILI (GEO), 10-0
BRONZE: Horst LEHR (GER) bat Simone PIRODDU (ITA), 2-2

65kg
OR: Vazgen TEVANYAN (ARM) bat Mikyay NAIM (BUL), 12-1

BRONZE: Edemi BOLKVADZE (GEO) bat Stefan COMAN (ROU), 2-2
BRONZE: Erik ARUSHANIAN (UKR) bat Ali RAHIMZADA (AZE), 7-6

70kg
OR: Haji ALIYEV (AZE) bat Ramazan RAMAZANOV (BUL), 10-3

BRONZE: Ihor NYKYFORUK (UKR) bat Patryk OLENCZYN (POL), via fall
BRONZE: Vasile DIACON (MDA) bat Kevin HENKEL (GER), 7-2

79kg
OR: Vasyl MYKHAILOV (UKR) bat Georgios KOUGIOUMTSIDIS (GRE), 3-1

BRONZE: Ahmad MAGOMEDOV (MKD) bat Arman AVAGYAN (ARM), 7-4
BRONZE: Hetik CABOLOV (SRB) bat Sabuhi AMIRASLANOV (AZE), via injury default

97kg
OR: Givi MATCHARASHVILI (GEO) bat Magomedkhan MAGOMEDOV (AZE), 4-3

BRONZE: Vladislav BAITCAEV (HUN) bat Benjamin HONIS (ITA), 10-6
BRONZE: Ibrahim CIFTCI (TUR) bat Murazi MCHEDLIDZE (UKR), 12-3