Beach wrestling

La gloire d'Inam

By Vinay Siwach

Muhammad Inam n'était jamais allé à la plage. Sa ville natale de Gujranwala est un hameau enclavé dans le nord-est du Pakistan où l'océan, l'air marin et les vagues frappant le sable ne sont qu'illusion.

C'était ainsi jusqu'à ce qu'Inam s'inscrive dans la catégorie des +80kg pour les Jeux de plage d'Asie 2014 de Pukhet en Thaïlande. Là, Inam a pu goûter de l'air marin, mais aussi de la défaite.

Devenu une star au Pakistan après avoir remporté la médaille d'or des Jeux du Commonwealth en 2010, Inam était reparti de Pukhet avec le bronze. Pour une personne de sa stature et capacité, c'était, d'après lui, un échec.

Mais c'était également une chance.

Inam prit alors la décision d'être mieux préparé que ses opposants pour les jeux de plage et championnats à venir et d'inclure la lutte de plage dans ses entraînements quotidiens et ses routines de musculation.

"La plage la plus proche était pour nous celle de Karachi, à 1'300 kilomètres. Aller là-bas n'était pas possible parce que j'ai ici un akhara [un centre d'entraînement, ndlr]. La lutte pakistanaise vit à Gujranwala."

Muhammad INAM (PAK) pose avec des amis devant la sablière qu'ils ont construite avec le sable d'un lac voisin.

Avec l'aide de ses coéquipiers, Inam s'est rendu à un lac voisin, où ils ont extrait du sable pour le ramener à leur akhara. Ils en ont ensuite fait une aire de pratique circulaire.

L'idée de faire une sablière leur était venue au retour de Pukhet, puisqu'aucun lieu similaire n'existait alentour.

"J'ai amené du sable des marais et lacs environnants pour en faire un cercle dans mon akhara," dit Inam. "Je travaille ici tous les jours. Cela ne coûte rien et les enfants adorent jouer sur le sable, sur lequel ils ne se font pas mal."

"Je ne peux pas lutter tous les jours alors nous faisons du beach volley ou du foot. Mais je suis sur ce sable deux heures par jour et j'en prends l'habitude. Mes muscles s'y habituent."

Il a également augmenté son nombre de participations à des compétitions de lutte dans la boue pour développer son endurance. En 2016, Inam s'est rendu aux Jeux de plage d'Asie, organisés cette fois au Vietnam. Il en est rentré avec la médaille d'or des 90kg après avoir vaincu en finale l'Iranien Mohammad Sadati. Il n'avait concédé aucun point lors des cinq tours du tournoi, mais en avait inscrit 17.

Muhammad INAM (PAK) soumet Pejman Fazlollah TABAR NAGHRACHI (IRI) 2-1 et devient le premier champion du monde de lutte de l'histoire du Pakistan. (Photo : Max Rose-Fyne)

Une année plus tard, à Dalyan en Turquie; Inam est devenu le premier champion du monde de lutte de l'histoire du Pakistan tous styles confondus, après avoir vaincu Pejman Fazlollah TABAR NAGHRACHI (IRI) 2-1 en finale.

De retour en Turquie en 2018, il défend avec succès son titre des 90kg face à Irakli MTSITURI (GEO). Pour ces deux mondiaux combinés, Inam n'aura concédé que trois points, avec un parcours 2018 marqué par quatre victoires par tombé, y compris en finale.

Célébré comme le meilleur lutteur du Pakistan, Inam a continué de suivre sa route avec en point de mire les nouvelles séries mondiales de lutte de plage de 2019 - quatre compétitions autour du globe récompensées en espèces sonnantes et trébuchantes, avant de tenter sa chance aux Jeux mondiaux de lutte de plage de Doha.

Après avoir réalisé la sablière de son centre de lutte, il s'y entraînait deux heures par jour pour s'habituer au sable de plage, ce qui n'était pas entièrement une nouveauté pour lui puisqu'il luttait dans la boue depuis l'âge de dix ans.

"Le Pakistan et l'Inde pratiquent la lutte dans la boue et ceci constitue la base de la lutte de plage aussi," dit-il. "Mon arrière-grand-père luttait, mon grand-père aussi et puis mon père. Tous étaient des lutteurs de dangals et c'est ce qui m'a aidé à devenir bon en lutte de plage."

Les deux pays d'Asie tiennent en effet des compétitions de lutte traditionnelle dans la boue sur un terrain de forme circulaire comme pour la lutte de plage. En dangals - ou lutte dans la boue -, est déclaré vainqueur celui qui force les épaules de son adversaire au sol, une autre règle similaire.

Avec la simplicité des règles et l'expérience acquise dans les tournois de lutte dans la boue depuis son adolescence, Inam était conscient qu'il avait une grande chance d'exceller en lutte de plage.

"J'ai toujours été un lutteur de boue. Le Pakistan n'avait que cinq tapis dans tout le pays. J'allais aux dangals et en 2014 j'ai remporté la médaille de bronze des Jeux d'Asie de lutte de plage et je me suis dit que c'est là que je pouvais être le meilleur."

"C'était un sentiment étrange et j'étais très à l'aise dans le sable. Je n'avais pas de problème pour trouver des appuis parce que je m'étais toujours entraîné dans la boue."

Inam, superintendant de la compagnie d'électricité de Gujranwala, explique que son succès dans la lutte de plage vient du fait qu'il avait décidé de faire ce que font les lutteurs internationaux sur le tapis.

Muhammad INAM (PAK) et des membres de son équipe autour de leur sablière.


"C'est comme si les choses étaient un peu à l'envers. Avant, je m'entraînais pour les compétitions sur tapis pendant un mois," dit-il. "Les Géorgiens, les Iraniens et les Russes s'entraînaient toute l'année. Maintenant, je m'entraîne pendant 12 mois tandis que les lutteurs sur tapis le font un mois avant la compétition."

Il voulait, par cette confidence, remporter à Zagreb, en Croatie, l'or des séries mondiales de classement, mais un problème inattendu l'en a empêché.

"Je n'ai pas pu obtenir de visa pour la Croatie parce que le Pakistan n'a pas d'embassade là-bas. J'ai depuis longtemps l'habitude de problèmes comme celui-là."

Malgré cette absence, Inam pariait toujours sur l'or des Jeux mondiaux de lutte de plage, pour lesquels il était le seul Pakistanais qualifié et en sentait monter la pression.

Tiré dans le Groupe B, avec le médaillé de bronze olympique (Londres 2012) Dato Marsagishvili (GEO) et des athlètes d'Azerbaïdjan, de Turquie et du Portugal, Inam débuta sa journée par une rapide victoire sur Kanan ALIYEV (AZE).

Puis vint le Turc Murat Ozkan dans un combat plus disputé mais au résultqt similaire, sa victoire par 1-0 lui permettant de passer aux éliminatoires. Sortir du groupe avait été le plus difficile.

Dato Marsagishvili (GEO), vainqueur des séries mondiales de lutte de plage en 2019 et le seul à avoir jamais vaincu Inam, était le prochain sur la liste.

Inam n'attendait que ça. Ce fut un combat plein d'action mais aucun des deux adversaires ne put briser la glace les deux premières minutes. Puis Marsagishvili se vit attribuer un point pour un coup dans l'oeil. Inam était en désaccord avec l'arbitrage mais ne put que poursuivre. C'est dans les dernières secondes qu'il inscrivit une ceinture avant et projection en demi-souplesse lui donnant avantage, victoire et revanche.

Inam passa confortablement en tête du groupe en soumettant Adao ANDRADE (POR) 3-0 pour atteindre les demi-finales. Marsagishvili aussi, en tant que deuxième du groupe, passa en éliminatoire.

Le destin décida que chacun remporte sa demi-finale, Inam vainquant Pedro GARCIA (ESP) 3-0, Marsagishvili Mihai PALAGHIA (ROU) 4-0. Troisième rencontre en cinq mois pour nos deux héros. Marsagishvili avait remporté la première 2-0 aux séries mondiales de Rio de Janeiro, Inam était sorti vainqueur à Doha en phase de groupe. La scène était prête pour que les acteurs jouent la médaille d'or des premiers Jeux mondiaux de lutte de plage de Doha.


Muhammad INAM (PAK) renverse le médaillé olympique de bronze Dato Marsagishvili (GEO) 5-3 en finale des Jeux mondiaux de lutte de plage.(Photo : Theo Lowenstein)

Marsagashvili construisit une avance de deux points par deux amenés au sol. Inam répliqua de la même façon pour mener 2-2 sur critères ; il était maintenant conscient qu'il lui fallait jouer le chronomètre pour les dernières 40 secondes.

Mais Marsagashvili voulait la revanche de sa matinale défaite. Dans une tentative désepérée, à quelques secondes de la fin, il essaya de prendre Inam en chassé mais c'est ce dernier qui prit le dessus pour mettre le Géorgien en tombé. Trois points pour Inam, et la médaille d'or en conclusion.

"Je l'avais déjà combattu et je sais ce qui m'avait manqué dans ce combat de Rio," a commenté Inam. "J'ai adoré gagner à Doha parce que tout le monde criait dans l'arène et que je luttais pour le Pakistan. Le combat était tellement dur et le gagner à l'arrachée m'a encore plus réjoui. Je ne peux pas trouver d'explication à l'atmosphère de cette journée."

Il fut accueilli comme un héro à son retour au Pakistan. Tout le monde voulait un morceau d'Inam et il fut sous le feu des interviews pendant plusieurs jours.

Après sa campagne victorieuse de Doha, Il espère que la lutte de plage soit inscrite au programme olympique des JO de Paris en 2024. Il aura alors 35 ans, n'empêche, il compte décrocher une médaille pour le Pakistan, dont la dernière récompense olympique dans la discipline remonte aux Jeux de 1960 à Rome.


Muhammad INAM (PAK) célèbre sa médaille d'or des Jeux mondiaux de lutte de plage. (Photo : Theo Lowenstein)

"La lutte de plage va continuer de se développer parce que c'est une discipline qui reste simple et pour les lutteurs et pour le public," pense Inam. "C'est très convivial et ça ne dure que trois minutes. Les règles sont qu'il faut mettre le dos de l'adversaire au sol pour gagner. Cette règle est commune à tous les dangals de l'Inde et du Pakistan et à la plupart des styles de lutte autour du monde. Sinon, le faire sortir de la zone."

"La lutte libre et la lutte gréco-romaine sont différentes, avec des règles particulières. Le lutteur attaquant se retrouve aussi sur son dos et les spectateurs sont un peu confus quand il reçoit des points dans cette position."

La gloire olympique amènerait certainement richesse et célébrité à Inam, mais lui pense que cela aiderait la lutte, un sport "négligé" dans le pays. Bien que les garçons s'entraînent dans les quelques centres qui restent au Pakistan, Inam trouve désolant le fait que le Pakistan n'ait su construire une équipe de lutte féminine.

La lutte libre doit encore décoller au Pakistan tandis que la lutte à la ceinture est vue comme plus acceptable. Inam, cependant, croit que la lutte de plage peut se développer et que les femmes pourront pratiquer la discipline.

"Il y a au Pakistan des équipes féminines de karaté, de judo, de taekwondo et même de cricket. Alors pourquoi pas la lutte ? La lutte de plage est un outil formidable pour dépasser, effacer ces problèmes culturels et l'oppression que tout le monde subit."

"Si elles ont le droit de pratiquer d'autres sports, alors il faut leur permettre de lutter aussi. Pour l'égalité des sexes, c'est la meilleure façon de commencer. Je crois que les filles doivent être libre de faire du sport. Le monde a changé et donc, nous devons changer et laisser les filles lutter."

#WrestleAstana

Liste des participants aux Championnats d'Asie

By Eric Olanowski & Vinay Siwach

ASTANA, Kazakhstan (27 mars) -- Le cycle de qualification pour les Jeux Olympiques de Paris débutera officiellement avec les Championnats d'Asie. Astana accueillera les championnats continentaux du 9 au 14 avril et les nations qui participeront à Astana seront éligibles pour participer aux Championnats du Monde en septembre, première épreuve de qualification pour Paris 2024.

La Chine, l'Inde, le Japon et le Kazakhstan sont les quatre nations avec 30 inscrits ce qui signifie que ces pays seront autorisés à qualifier 30 lutteurs aux Championnats du monde également. l'Iran a une équipe complète en libre et en gréco-romaine.

En lutte libre, l'Iran sera favori pour porter le trophée par équipe mais le Kazakhstan et l'Inde seront ses plus grands défis, particulièrement avec l'avantage d'être à domicile du premier. Le Kirgizstan a également une forte équipe en libre.

En lutte féminine, le Japon amène une équipe variée avec la championne en titre Akari FUJINAMI (JPN) en tête. La championne du monde Nonoka OZAKI (JPN), la championne du monde 2021 Remina YOSHIMOTO (JPN) et Sae NANJO (JPN) font aussi parties de l'équipe.

Mais la Chine, revenant aux championnats d'Asie après quatre ans d'absence, aura à coeur de marquer les esprits après avoir terminée deuxième derrière le Japon dans la course par équipe aux championnats du monde. La médaillée olympique d'argent Qianyu PANG (CHN) luttera en 55kg tandis que la médaillée mondiale d'argent Jia LONG (CHN) est en 65kg.

En lutte gréco-romaine, l'Iran amène une solide équipe avec le médaillé mondial d'argent Amin MIRZAZADEH (IRI) en tête. Alors que l'équipe est jeune, elle possède encore des poids lourds comme Poya DAD MARZ (IRI), Mehdi MOHSEN NEJAD (IRI) et d'autres médaillés mondiaux U23.

Le Kirgizstan verra les champions du monde Zholaman SHARSHENBEKOV (KGZ) et Akzhol MAKHMUDOV (KGZ) monter sur le tapis à Astana. Hansu RYU (KOR) et Hyeonwoo KIM (KOR) seront aussi présents dans le tournoi.

Rahman AMOUZAD (IRI)Le champion d'Asie et du monde Rahman AMOUZAD (IRI), à droite, luttera en 65kg. (Photo: UWW / Bayrem Ben Mrad)

Lutte libre

57kg
Wanhao ZOU (CHN)
AMAN (IND)
Alireza SARLAK (IRI)
Rikuto ARAI (JPN)
Rakhat KALZHAN (KAZ)
Almaz SMANBEKOV (KGZ)
Sunggwon KIM (KOR)
Zanabazar ZANDANBUD (MGL)
Muhammad BILAL (PAK)
Ali M M ABURUMAILA (PLE)
Ekanayaka MUDIYANSELAGE (SRI)
Sunatullo BOBOEV (TJK)
Nodirjon SAFAROV (UZB)

61kg
Minghu LIU (CHN)
PANKAJ (IND)
Yasin REZAEI (IRI)
Kodai OGAWA (JPN)
Nurbolat ABDUALIYEV (KAZ)
Taiyrbek ZHUMASHBEK UULU (KGZ)
Hyeonsik SONG (KOR)
Ali ALMOHAINI (KUW)
Tuvshintulga TUMENBILEG (MGL)
Eddy BIN KHIDZER (SGP)
Muhamad IKROMOV (TJK)
Myrat HOJANEPESOV (TKM)
Ibrahim GUZAN (YEM)
Sardor RUZIMOV (UZB)

65kg
Shaohua YUAN (CHN)
Anuj KUMAR (IND)
Rahman AMOUZAD (IRI)
Mohammed KAREEM (IRQ)
Ryoma ANRAKU (JPN)
Sanzhar MUKHTAR (KAZ)
Ulukbek ZHOLDOSHBEKOV (KGZ)
Changsu KIM (KOR)
Tulga TUMUR OCHIR (MGL)
Zi Xyan LIM (SGP)
Divoshan CHARLES FERNANDO (SRI)
Ahmad DIRKI (SYR)
Abdulmazhid KUDIEV (TJK)
Gurbanmuhammet CHARYYEV (TKM)
Umidjon JALOLOV (UZB)

70kg
Agudamu AGUDAMU (CHN)
Mulaym YADAV (IND)
Morteza GHIASI CHEKA (IRI)
Ali AL OBAIDI (IRQ)
Orts ISAKOV (JOR)
Yoshinosuke AOYAGI (JPN)
Sanzhar DOSZHANOV (KAZ)
Orozobek TOKTOMAMBETOV (KGZ)
Suhyeon PARK (KOR)
Mohammed ABDULKAREEM (KUW)
Khanburged GANKHUYAG (MGL)
Inayat ULLAH (PAK)
Mohamed BIN ABDULLAH (SGP)
Karuna PELI GEDARA (SRI)
Mustafo AKHMEDOV (TJK)
Perman HOMMADOV (TKM)
Zafarbek OTAKHONOV (UZB)

74kg
Magomedrasul ASLUEV (BRN)
Shengsong XIA (CHN)
YASH (IND)
Hossein ABOUZARIPASHKOLAEI (IRI)
Erzo ISAKOV (JOR)
Kirin KINOSHITA (JPN)
Darkhan YESSENGALI (KAZ)
Adilet ZHAPARKULOV (KGZ)
Byungmin GONG (KOR)
Suldkhuu OLONBAYAR (MGL)
Abdullrahman IBRAHIM (QAT)
Hong LOU (SGP)
Udayantha FERNANDO (SRI)
Magomet EVLOEV (TJK)
Jumadurdy MAMISHOV (TKM)
Jafar CHULIBOYEV (UZB)

79kg
Khidir SAIPUDINOV (BRN)
Peilong LI (CHN)
DEEPAK (IND)
Amirhossein KAVOUSI (IRI)
Yajuro YAMASAKI (JPN)
Bolat SAKAYEV (KAZ)
Adilet MARATBAEV (KGZ)
Gunwoo LEE (KOR)
Byambadorj BAT ERDENE (MGL)
Shuhrat BOZOROV (TJK)
Vepa HEMENEKOV (TKM)
Bekzod ABDURAKHMONOV (UZB)

86kg
Zushen LIN (CHN)
Jointy KUMAR (IND)
Alireza KARIMI (IRI)
Mustafa AL OBAIDI (IRQ)
Zaid SHISHANI (JOR)
Hayato ISHIGURO (JPN)
Azamat DAULETBEKOV (KAZ)
Nurtilek KARYPBAEV (KGZ)
Gwanuk KIM (KOR)
Bat Erdene BYAMBASUREN (MGL)
Noman ZAKA (PAK)
Weng CHOW (SGP)
Dovletmyrat ORAZGYLYJOV (TKM)
Bobur ISLOMOV (UZB)

92kg
Magomed SHARIPOV (BRN)
Xiao SUN (CHN)
Deepak PUNIA (IND)
Arashk MOHEBI (IRI)
Issa AL OBAIDI (IRQ)
Abdul ABUIDAIJ (JOR)
Arash YOSHIDA (JPN)
Rizabek AITMUKHAN (KAZ)
Mirlan CHYNYBEKOV (KGZ)
Woomin JANG (KOR)
Gankhuyag GANBAATAR (MGL)
Ajiniyaz SAPARNIYAZOV (UZB)

97kg
Akhmed TAZHUDINOV (BRN)
Awusayiman HABILA (CHN)
DEEPAK (IND)
Mojtaba GOLEIJ (IRI)
Takashi ISHIGURO (JPN)
Bekzat URKIMBAY (KAZ)
Arslanbek TURDUBEKOV (KGZ)
Juhwan SEO (KOR)
Ulziisaikhan BAASANTSOGT (MGL)
Shatlyk HEMELYAYEV (TKM)
Makhsud VEYSALOV (UZB)

125kg
Zhiwei DENG (CHN)
Anirudh KUMAR (IND)
Amirreza MASOUMI VALADI (IRI)
Ahmed AL JAMIE (IRQ)
Taiki YAMAMOTO (JPN)
Yusup BATIRMURZAEV (KAZ)
Muzafar ZHAPPUEV (KGZ)
Yeihyun JUNG (KOR)
Lkhagvagerel MUNKHTUR (MGL)
Omar SAREM (SYR)
Zyyamuhammet SAPAROV (TKM)
Sardorbek KHOLMATOV (UZB)

Nonoka OZAKI (JPN)Nonoka OZAKI (JPN) et Aisuluu TYNYBEKOVA (KGZ) renouvelleront leur rivalité à Astana. (Photo: UWW / Bayrem Ben Mrad)

Lutte féminine

50kg
Ziqi FENG (CHN)
NEELAM (IND)
Remina YOSHIMOTO (JPN)
Ellada MAKHYADDINOVA (KAZ)
Miran CHEON (KOR)
Namuuntsetseg TSOGT OCHIR (MGL)
Lachyn ANNAMURADOVA (TKM)
Yi Jing CHEN (TPE)
Jasmina IMMAEVA (UZB)
Thi Xuan NGUYEN (VIE)

53kg
Li DENG (CHN)
ANTIM (IND)
Akari FUJINAMI (JPN)
Altyn SHAGAYEVA (KAZ)
Hyunyoung OH (KOR)
Bolortuya BAT OCHIR (MGL)
Hsiao LIM (SGP)
Ahinsa PORUTHOTAGE (SRI)
Meng Hsuan HSIEH (TPE)
Aktenge KEUNIMJAEVA (UZB)
Thi Dao BUI (VIE)

55kg
Qianyu PANG (CHN)
SITO (IND)
Rino KATAOKA (JPN)
Marina SEDNEVA (KAZ)
Aruuke KADYRBEK KYZY (KGZ)
Otgontuya CHINBOLD (MGL)
Shokhida AKHMEDOVA (UZB)
Thi NGUYEN (VIE)

57kg
Qi ZHANG (CHN)
ANSHU (IND)
Sae NANJO (JPN)
Nilufar RAIMOVA (KAZ)
Bermet NURIDIN KYZY (KGZ)
Youngjin KWON (KOR)
Erdenesuvd BAT ERDENE (MGL)
Danielle LIM (SGP)
Yu Han CHENG (TPE)
Laylokhon SOBIROVA (UZB)​​​​​​
Thi Anh TRAN (VIE)

59kg
ZHUOMALAGA (CHN)
SARITA (IND)
Yui SAKANO (JPN)
Diana KAYUMOVA (KAZ)
Kalmira BILIMBEKOVA (KGZ)
Bolortuya KHURELKHUU (MGL)
Sarbinaz JIENBAEVA (UZB)

62kg
Xiaojuan LUO (CHN)
SONAM (IND)
Nonoka OZAKI (JPN)
Irina KUZNETSOVA (KAZ)
Aisuluu TYNYBEKOVA (KGZ)
Subeen JO (KOR)
Orkhon PUREVDORJ (MGL)
Sachini WERADUWAGE (SRI)
Hsin Ping PAI (TPE)
Dilfuza AIMBETOVA (UZB)
Anh Tuyet TRAN (VIE)

65kg
Jia LONG (CHN)
MANISHA (IND)
Mahiro YOSHITAKE (JPN)
Albina KAIRGELDINOVA (KAZ)
Dilnaz SAZANOVA (KGZ)
Shoovdor BAATARJAV (MGL)
Nadeesha PERERA (SRI)
Ariukhan JUMABAEVA (UZB)

68kg
Feng ZHOU (CHN)
NISHA (IND)
Ami ISHII (JPN)
Yelena SHALYGINA (KAZ)
Meerim ZHUMANAZAROVA (KGZ)
Minji HA (KOR)
Delgermaa ENKHSAIKHAN (MGL)
Deepthika KUMARASINGHE (SRI)
Oguljan EGEMBERDIYEVA (TKM)
Dieu Thuong LAI (VIE)
Firuza ESENBAEVA (UZB)

72kg
QIANDEGENCHAGAN (CHN)
REETIKA (IND)
Sumire NIIKURA (JPN)
Zhamila BAKBERGENOVA (KAZ)
Nurzat NURTAEVA (KGZ)
Davaanasan ENKH AMAR (MGL)
Ping Tsen HUNG (TPE)
Svetlana OKNAZAROVA (UZB)

76kg
Juan WANG (CHN)
PRIYA (IND)
Mizuki NAGASHIMA (JPN)
Elmira SYZDYKOVA (KAZ)
Aiperi MEDET KYZY (KGZ)
Seoyeon JEONG (KOR)
Ariunjargal GANBAT (MGL)
Hui Tsz CHANG (TPE)
Ozoda ZARIPBOEVA (UZB)
Thi Linh DANG (VIE)

Amin MIRZAZADEH (IRI)Amin MIRZAZADEH (IRI) mènera la charge de l'Iran à Astana. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Lutte Gréco-Romaine

55kg
Sailike WALIHAN (CHN)
RUPIN (IND)
Poya DAD MARZ (IRI)
Mostafa ALQADE (JOR)
Taiga ONISHI (JPN)
Amangali BEKBOLATOV (KAZ)
Sardarbek KONUSHBAEV (KGZ)
Hyeokjin JEON (KOR)
Abduvali RAHIMBAYEV (TKM)
Ikhtiyor BOTIROV (CHN)

60kg
Liguo CAO (CHN)
SUMIT (IND)
Mehdi MOHSEN NEJAD (IRI)
Maito KAWANA (JPN)
Yernur FIDAKHMETOV (KAZ)
Zholaman SHARSHENBEKOV (KGZ)
Hanjae CHUNG (KOR)
Aslamdzhon AZIZOV (TJK)
Umit DURDYYEV (TKM)
Jui Chi HUANG (TPE)
Akmal KHAMROEV (UZB)

63kg
Haodong TAN (CHN)
NEERAJ (IND)
Iman Hossein Khoon MOHAMMADI (IRI)
Chiezo MARUYAMA (JPN)
Mukhamedali MAMURBEK (KAZ)
Dastan KADYROV (KGZ)
Jinseub SONG (KOR)
Siyovush ACHILOV (TJK)
Shermukhammad SHARIBJANOV (UZB)

67kg
HUSIYUETU (CHN)
ASHU (IND)
Reza Mahdi ABBASI (IRI)
Kyotaro SOGABE (JPN)
Almat KEBISPAYEV (KAZ)
Razzak BEISHEKEEV (KGZ)
Hansu RYU (KOR)
Firuz MIRZORAJABOV (TJK)
Begmyrat NOBATOV (TKM)
Hong Yu CHEN (TPE)
Abror ATABAEV (UZB)

72kg
Jian TAN (CHN)
VIKAS (IND)
Sajjad IMENTALABFOUMANI (IRI)
Ali Mohammed ALABODA (IRQ)
Taishi HORIE (JPN)
Ibragim MAGOMADOV (KAZ)
Adilkhan NURLANBEKOV (KGZ)
Jiyeon LEE (KOR)
Loiqi AMIRKHONZODA (TJK)
Toyly ORAZOV (TKM)
Jamol JUMABAEV (UZB)

77kg
Rui LIU (CHN)
SAJAN (IND)
Amin KAVIYANINEJAD (IRI)
Amro SADEH (JOR)
Kodai SAKURABA (JPN)
Demeu ZHADRAYEV (KAZ)
Akzhol MAKHMUDOV (KGZ)
Hyeonwoo KIM (KOR)
Bakhit K BADR (QAT)
Gadiel MISSO (SGP)
Jeyhun OVEZDURDYYEV (TKM)
Lai Hsing YAO (TPE)
Aram VARDANYAN (UZB)

82kg
Halishan BAHEJIANG (CHN)
Rohit DAHIYA (IND)
Alireza MOHMADIPIANI (IRI)
Sultan EID (JOR)
Yuya MAETA (JPN)
Dias KALEN (KAZ)
Islam YEVLOYEV (KAZ)
Akylbek TALANTBEKOV (KGZ)
Sejin YANG (KOR)
Aryan BIN AZMAN (SGP)
Sukhrob ABDULKHAEV (TJK)
Mukhammadkodir RASULOV (UZB)

87kg
Chengwu WANG (CHN)
Sunil KUMAR (IND)
Naser ALIZADEH (IRI)
Masato SUMI (JPN)
Nursultan TURSYNOV (KAZ)
Atabek AZISBEKOV (KGZ)
Byeongcheol SHIN (KOR)
Saidislomiddin ASLAMOV (TJK)
Shyhazberdi OVELEKOV (TKM)
Jalgasbay BERDIMURATOV (UZB)

97kg
Yiming LI (CHN)
Narinder CHEEMA (IND)
Mehdi BALIHAMZEHDEH (IRI)
Ali AL KAABI (IRQ)
Yuta NARA (JPN)
Olzhas SYRLYBAY (KAZ)
Uzur DZHUZUPBEKOV (KGZ)
Seyeol LEE (KOR)
Azizdzhon ZARIPOV (TJK)
Amanberdi AGAMAMMEDOV (TKM)
Abrorbek NURMUKHAMMEDOV (UZB)

130kg
Lingzhe MENG (CHN)
NAVEEN (IND)
Amin MIRZAZADEH (IRI)
Ali AL SHARUEE (IRQ)
Sota OKUMURA (JPN)
Alimkhan SYZDYKOV (KAZ)
Roman KIM (KGZ)
Minseok KIM (KOR)
Timothy Yu LOH (SGP)
Aybegshazada KURRAYEV (TKM)
Temurbek NASIMOV (UZB)